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Coeur & Energétique

Amour, Unité, Inclusivité,
Cohésion, Non-Séparabilité et Immunité
ou les Lois du Coeur

d'après le livre du Dr Michel BERCOT

Coeur et énergétique face aux défis du XXIème siècle
Éditions Opéra, 1 allée des Vinaigriers, 44300 Nantes

"Le Coeur voit à travers l'œil de la pensée analogique."

Michel Bercot

"Je dormais et je rêvais que la vie n'était que joie. Je m'éveillais et je rêvais que la vie n'était que service. Je servis et je compris que le service était joie."

Rabindranath Tagor

"Un jour un homme voulut tuer un grand personnage. Rentré chez lui, il dégaina son épée et transperça le mur pour savoir si sa main était sûre. Et il tua le grand personnage."

Evangile de St Thomas

 

Ce livre est un hymne à l'évolution de la conscience démontrée par la preuve d'un corps de lumière ou robe dorée comme extériorisation de l'Esprit divin.

Tandis que nous cherchons à tâtons les recettes d'un nouvel ordre mondial, cette Présence du Coeur suggère simplement de changer de regard pour lire, dans le monde des apparences, ce qui l'a de tout temps sous-tendu : son sens. (p. 11) Le sens est ce "quelque chose" qui crée les formes. Et ce "quelque chose", c'est le Coeur. Il s'agit là du processus créateur, ni plus ni moins. (p. 12)

Il existe nécessairement une application biologique de la non-séparabilité, qui constitue probablement la découverte majeure de la physique quantique. … La non-séparabilité concerne l'ensemble d'un système et non un système séparé. (pp. 34-35)

"Le coeur est partout, le localiser c'est le tuer ou le perdre !"

"Il voit à travers l'œil de la pensée analogique." (p. 297)

"Il est l'unité essentielle de l'édifice de la création, la réelle structure du vivant."

La dynamique du Coeur entre dans le triangle divin auquel D.K. fait constamment référence :

VIE – QUALITÉ – APPARENCE.

Tout est interconnecté par la vie du Coeur – pulsation du Coeur, ondée sanguine, – le Coeur et le Soleil ont donc les mêmes fonctions.

La vitalité, énergie du coeur

-      Tout est interconnecté et cette interconnexion est vitale puisque la vie de toute forme, quelle que soit son échelle, tient à la pulsation et à l'énergie du coeur de la plus grande forme dont elle est un organe : dans cette structure intime s'expriment le coeur et ses lois.

-      La nature du coeur d'un ensemble systémique est nécessairement une étoile ou soleil. Nous verrons que centre énergétique, soleil et coeur sont synonymes.

Arrêtons-nous un temps sur cette échelle particulière d'organisation systémique (un système solaire) : elle contient une idée essentielle prouvée par un fait naturel et corrélé à la vitalité ou énergie vitale. L'échelle solaire d'organisation systémique peut permettre de saisir le sujet de la vitalité, de reconnaître sa source, puis la nature de son énergie. (p. 29)

Nier cette vue nous entraîne dans les cortèges d'incompréhension qui entraînent les aberrations du style "les statistiques sont accablantes, il y a de plus en plus d'étrangers dans le monde."

On peut donc affirmer que toute maladie est une maladie du Coeur, c'est-à-dire une contravention à la loi d'unité ! (p. 34)

La reconnaissance du corps énergétique révèle clairement la véritable nature du Coeur et de ses lois, à ce niveau subtil d'expression physique. Ses deux fonctions majeures, vitale et psychosomatique, rendent ses objectifs évidents. (p. 110)

L'activité de ces lois est évidente, au sein de l'organisme biologique, dans le luxe de moyens qui garantit la libre circulation du sang dans la structure du Coeur et constitue un mécanisme vital de protection. (p. 109)


Systèmes de protection du coeur

Systèmes de protection du Coeur

1. Systèmes assurant la liberté du sang à l'intérieur des vaisseaux
assurée par le système vasculaire

-      anticoagulant produit par la paroi du vaisseau

-      développement d'une circulation nouvelle en cas d'obstacle sur les vaisseaux

-      constriction du diamètre des vaisseaux : adaptation du contenant en cas de perte du sang

-      injection de globules et de sérum dans le circuit vasculaire en cas d'hémorragie (rate et vaisseaux abdominaux)

2. Systèmes défendant l'intégrité de l'organisme
assurée par le système immunitaire

3. Système assurant la protection des cellules

-      Abaissement progressif de la pression artérielle jusqu'aux cellules

-      Spécificité des récepteurs des vaisseaux

Dans tous les cas
l'intégrité, la cohésion et l'autonomie de l'organisme vis à vis de l'environnement est assurée par
la libre circulation de l'énergie du coeur, le soleil.

Le Coeur a le pouvoir "d'en-saigner" notre champ de conscience, de façon révolutionnaire pour nos croyances religieuses ou scientifiques, ce qui, dans la langue des oiseaux, veut dire qu'il peut l'illuminer. (p. 110)

Une des qualités majeures du coeur est la mémoire : ne dit-on pas "apprendre par coeur" ! Mais l'objectif essentiel du coeur est l'Unité. Ses lois l'organisent et la maintiennent. Leur manque de respect entraîne inévitablement désunion et désorganisation : au sein d'une forme l'état d'union produit la santé, l'état de désunion, la maladie.

Le coeur a l'intelligence de tout ce qui se passe dans le corps, sa circulation dynamique est comparable au mouvement de la vie : donner engendre recevoir et inversement comme la diastole suit la systole, l'expansion de l'univers sa contraction. (Marie Glémin)

On opposera ici avec intérêt les tableaux : LES LOIS DU COEUR ET LEURS OBJECTIFS (p. 108) à celui intitulé : DOMINANTES DE LA VUE PÉRIPHÉRIQUE ACTUELLE (p. 267).

La théorie – disons plus justement le constat – de Michel est basée sur un double dynamique du coeur : (p. 105)

-      Coeur paternel : porteur des mémoires déterminantes ou programmes à travers le sang, le système immunitaire et le réseau endocrinien.

-      Coeur maternel : porteur des mémoires conditionnantes infléchissant la mise en forme du programme paternel dans leur sens (aspect structurel ou matière du corps : squelette, peau, système vasculaire, articulaire, liquides... ).

Les coeurs paternel et maternel

Le Coeur paternel : dynamique et déterminant la vie de l'organisme – le "coeur du Coeur" – porteurs des "mémoires" déterminantes (ou programme)

-      le sang dynamisé : réseau cristallin

-      le système immunitaire : réseaux cellulaire et protéique

-      le réseau endocrinien. Tout particulièrement : surrénales, thymus et rein endocrine

-      la membrane : le poumon

Le Coeur maternel : récepteur et conditionnant – la périphérie du Coeur – porteur des mémoires conditionnantes (infléchit la mise en forme du programme paternel dans leur sens)

-      le réseau de moelle osseuse : la banque de sang

-      les os et le périoste, réseau cristallin

-      le derme (partie "vitale" de la peau, riche en eau)

-      l'arbre vasculaire (réseau fractal)

-      le réseau de cohésion et de soutien : fascias de l'organisme, les muscles cardiaque et périphériques

-      les tissus articulaire, ligamentaire, etc.

-      le réseau capillaire

-      les eaux du corps (70 % de la masse) : réseau cristallin = Tissu conjonctif

-      "membrane" : la rate – la peau

 

Ce qui le conduit à déterminer les 7 lois du coeur et leurs objectifs (p. 108).

Les lois du cœur et leurs objectifs

La vitalité solaire est l'énergie de vie de l'organisme énergétique

Le sang est l'énergie de vie de la cellule (organisme biologique)

L'oxygène est l'énergie de vie de la protéine

Les trois sont en résonance accordée :

1. Dynamique créatrice – par mise en relation des énergies du Ciel (énergies planétaires et solaires) et de la Terre (cellules cibles de l'organisme). Dynamisation de l'énergie vitale (structure vitale) et du sang (organisme biologique)

2. Libéralisme – Libre circulation de l'énergie du coeur ou énergie de vie

Note-clé : Partage dans toutes les parties de l'organisme

3. Solidarité – Circulation possible grâce à une chaîne de solidarité faite d'intermédiaires (qui constituent autant de membranes semi-perméables).

4. Justesse – Juste répartition hiérarchique dans l'organisme en fonction de leur rôle vital essentiel ou momentané.

Note-clé : l'intérêt du Tout est supérieur à l'intérêt des parties

5. Equilibre – Entretien d'un quasi-équilibre au sein d'un gradient entre positif et négatif : équilibre obtenu par neutralisation des antagonistes.

Le coeur crée et entretient un "déséquilibre compensé" : mode d'équilibre alternatif dont la pulsation (matière) ou radiation vibrante (énergie) est l'expression Il autorise des dettes limitées et les compense aussitôt.

6. Protection – Puissant système de protection contre les blocages de la distribution d'énergie de vie grâce à un réseau de systèmes de libération des voies de circulation et de protection de son intégrité – système immunitaire.

7. Rythme – Le coeur maintient, quoi qu'il arrive, un équilibre rythmique : oscillation rythmique dite "danse de l'énergie".

Lorsque l'équilibre parfait est atteint – ou lorsque son antagoniste, un déséquilibre irréductible, l'est, la fonction cardiaque se termine parce que le coeur a atteint son objectif d'harmonie parfaite, donc il s'arrête. C'est alors simultanément la mort de la forme qu'il animait et la libération de l'Esprit (la VIE) qui l'habitait.

Expressions de ces lois, les pouvoirs du coeur sont délocalisés :
ils sont répartis au sein de tout l'organisme.

En régissant le fonctionnement de toute structure vitale (celle de l'univers tout entier), les lois du Coeur servent au premier chef, non pas l'intégrité de cette structure pour elle-même – c'est à dire la santé de la forme – mais l'indispensable expansion de conscience de son habitant : sous l'angle du Coeur, celle-ci est la seule finalité de la forme. (p. 113)

Conclusion : contrairement à ce que nous avons tendance à penser, l'objectif du Coeur n'est pas la santé de la forme mais celle de l'esprit : le Coeur en est la manifestation active au sein de cette forme qui lui doit la vie.

La santé de la forme, bonne ou mauvaise, est seulement – et ceci dans les deux cas de figure – un effet de l'activité déterminée du Coeur. Vous lisez bien : cela implique que le Coeur soit déterminé à produire la maladie aussi bien que la santé. C'est le respect ou non de ses lois par la conscience animant la forme qui décide de l'effet, santé ou maladie, actualisé dans ce corps. (p. 263)

La vision orthodoxe tend à faire de la génétique la nouvelle malle aux trésors et nous cantonne dans le terrain aveugle des lois du hasard. La vision globale refuse quant à elle à la maladie, son actuel statut de malchance et au patient celui d'une roue de loterie. Tant que la structure vitale et les lois du Coeur resteront ignorées, le hasard prendre la place laissées ainsi vacante... et restera la corde qui nous pend !

Michel B. nous indique que le corps énergétique est le reflet du niveau atteint par l'individu sur l'échelle de l'évolution.

Le corps énergétique est donc la carte d'identité spirituelle de chacun témoignant du degré acquis d'expansion de sa conscience mais aussi le moyen physique du progrès spirituel. Instrument unique du processus de transmutation alchimique inférieur. (p. 87)

Le corps éthérique est à la base du fonctionnement scientifique de la psychologie Transpersonnelle qui pose la question de la survivance de la conscience, c'est-à-dire des incarnations successives, doctrine sur laquelle sont fondées les plus anciennes religions de la planète et remise en question en Occident par un décret dogmatique des pères de l'Eglise, en 496 au concile de Nicée. Seul un point de vue spirituel peut activer avec bénéfice les mémoires antérieures mais encore faudra-t-il être à même d'évaluer l'intérêt spirituel de tel ou tel individu. (p. 90-91)

On y apprend que les sécrétions endocriniennes sont le symbole au niveau de l'organisme biologique des courants de "conscience". (p. 77)

Dans le domaine psychologique

Il s'agit ici d'envisager l'âme sur un plan scientifique et non plus seulement sur les seuls plans religieux et métaphysiques.

Le réseau des centres psychiques est le mécanisme qui permet physiquement l'expansion de la conscience. Tout éveil d'un centre le rend plus magnétique et donc plus attractif vis-à-vis des courants d'énergie rayonnés par les centres voisins avec lesquels il peut être en résonance. Ceci génère de nouveaux courants d'énergie entre lui et les centres déjà éveillés et accroît son éveil, avec le risque inéluctable d'un hyperfonctionnement temporaire, qui peut avoir des conséquences pathologiques, tant psychologiques que somatiques. Ce fait est déterminant pour expliquer les désordres psychosomatiques propres au processus évolutif et la façon dont il renouvelle complètement les interprétations des maladies en les rattachant à des causes jusqu'ici méconnues. (p. 79)

La reconnaissance de la responsabilité des centres énergétiques dans certains troubles cérébraux : une phase de l'expansion de la conscience se traduit dans le corps énergétique par l'éveil des centres de la tête ; ceux-ci voient augmenter, parfois fortement si des précautions ne sont pas prises, leur radioactivité ; les cellules cérébrales sont alors soumises à une irradiation inhabituelle et cette intensité d'énergie – de feu – peut être destructrice (comme une soudaine surtension l'est dans un circuit électrique). Au fur et à mesure que la nature de cette irradiation et ses effets sur les structures cellulaires seront compris, certains troubles intéressant les structures du centre du cerveau pourront y être rattachés (appareil de vision, par exemple, dont on enregistre la fréquence croissante des troubles, pouvant aller jusqu'à la cécité : les nerfs optiques cheminent en effet dans la zone irradiée par le centre frontal très particulièrement). (p. 177)

Différentes causes de trouble psychologique (p. 182)

L'expansion de conscience n'est pas signée par la simple survenue de phénomènes psychiques, mais par leur juste interprétation et leur maîtrise : cela suppose un développement mental et un degré d'intégration intérieure appropriés qui manquent souvent pendant une partie de "la route évolutive". (p. 183)

Notre cerveau, le corps énergétique et les formes subtiles supraphysiques constituent donc le triple diaphragme qui limite notre réceptivité aux mondes spirituels. L'ouverture de ces diaphragmes à ces mondes est une façon de qualifier le mouvement évolutif, et constitue le processus technique de l'expansion de la conscience humaine. (p. 45)

Les structures fractales de l'univers physique (p. 44)

Trois fonctions du coeur :

INTUITION = Union des deux autres = Organe cardiaque / rythme

SYNTHÈSE = Coeur maternel = Structure physiologie / eau

ANALYSE = Coeur paternel = Cerveau / S.I.

Voir la dépression, causes et conséquences, p. 68.

Michel nous présente d'autre part une vision très claire et pertinente de la différence existant entre la science matérialiste comme vecteur de la pensée unique orthodoxe et la vision globale du Coeur. Le problème de la médecine orthodoxe ou officielle est de nier la cohésion, la synthèse. Sachant que l'analyse tue la synthèse et bloque l'intuition. On se retrouve ici dans le vrai problème auquel le coeur est confronté : le péché de séparativité. (pp. 124-125)

Si la science adopte la croyance que la conscience subjective est seulement une affaire de molécule, rein n'empêchera alors de s'attaquer ainsi au modelage de l'Etre intérieur pour le rendre "conforme" aux normes idéales de la société au sein de laquelle il vit... un rêve caressé par toutes les administrations du monde en proie à la nécessité de canaliser non seulement la violence mais en fin de compte toute forme de marginalité.

Ne sera-t-on pas tenté de castrer chimiquement les agressifs, les asociaux, de stimuler la créativité des inertes et des "moutons" qui vivent aux crochets de la société en l'affaiblissant (p. 156). On connaît le credo de la biologie moléculaire selon laquelle la conscience subjective – pensées et émotions – est une sécrétion du cerveau. Conduisant à apporter un traitement à base de molécules de synthèse chargées de contrecarrer les effets pathologiques des molécules naturelles, reconnues comme cause biologique des troubles psychiques. (p. 174)

Néanmoins Michel assure que la biologie est la science du coeur mais que tant qu'elle ne le sait pas, elle usurpe son nom.

L'immunité est perçue par notre vision périphérique de la vie comme un système de défense contre l'agresseur extérieur, simplement parce que nous lisons la vie avec ce type de lunettes, où seul le verre gauche est transparent, qui substitue aux lois du Coeur les lois de la jungle. (p. 280)

Voir le tableau p. 267 exposant les dominantes de la vue périphérique actuelle conduisant inéluctablement à la pensée unique.

Dominantes de la vue périphérique actuelle (p. 267)

Dominantes de la vue périphérique actuelle

Elle est une vue matérialiste et réductionniste de la vie.

Cette vue est une création artificielle de la pensée humaine moderne, une fiction qui ne rend pas compte de la réalité.
Elle peut être stigmatisée par deux croyances dominantes que la science a crédibilisées :

-      darwinienne : son environnement accule l'être vivant à une lutte pour la vie où "le plus fort gagne" (force physique, psychique ou mentale).

-      pasteurienne : "l'environnement microbien est un danger constant, il faut le stériliser... "l'éliminer".

La loi de la vie est la loi de la jungle.

La logique d'action est une logique de guerre.

À l'évidence, il ne s'agit pas de nier l'utilité des techniques de la médecine orthodoxe, ni les immenses services qu'elles ont rendus pendant cette période où aucune autre méthode n'est aussi performante, en raison de l'actuelle conception matérialiste de l'être humain et de la maladie. (p. 170)


Ecologie planétaire

Organismes humain et social – analogies (p. 225)

Organisme humain

Organisation sociale

Loi du coeur

Loi de la tête (jungle)

POUVOIR de l'unité

POUVOIR de la Séparation,
de l'antagonisme

Énergie vitale solaire

Argent

Sang

 

Moelle osseuse

Banques centrales

Réseau vital de distribution

Réseau commercial

Centres de collecte et de dépôt
(rate, système veineux, tube digestif)

Réseau bancaire

Réseau vital de distribution

Réseau commercial

Centres créateurs
Cerveau :
forme-pensée
Larynx :
forme gazeuse
Sexe : forme physique

Entreprises créatrices
Outils de communication
Biens de consommation

Cellules consommatrices

Individus consommateurs

Cette terminologie en dit long, par son symbolisme, sur le fait qu'ils constituent pour l'instant des organisations intelligentes, fondées sur le pouvoir de la tête avec ses ambitions de conquête, hier territoriales, aujourd'hui économiques, mais ils ne constituent pas encore des organismes vivants fondés sur les lois du Coeur. (p. 226)


Corps planétaire et corps humain (p. 220)

CORPS PLANÉTAIRE

CORPS HUMAIN

Produits chimiques
(engrais, industrie chimique)

Produits chimiques (agroalimentaire, industrie pharmaceutique)

ò

ò

Appauvrissement du sol

Altération de la vitalité

ò

ò

Dépendance des engrais

Dépendance des drogues

ò

ò

Altération sournoise de la santé du sol et donc des plantes (feuille)
ð maladies infectieuses : parasites

Altération sournoise de la santé : affaiblissement de l'immunité, infections virales, chronicité des maladies, rechutes et récidives

ò

ò

Produits antiparasites

Nouvelles drogues chimiques (nouvelles générations d'antibiotiques, de neuroleptiques, de vaccins, etc.)

ò

ò

Grande quantité récoltée
Mauvaise qualité végétale

Grande longévité
Mauvaise qualité de vie physique

ò

Hausse du coût de la protection sociale

ò

ò

Hausse du coût des engrais

Hausse du coût de la thérapeutique

Recherche de nouveaux produits pour améliorer le rendement et lutter contre les nouvelles maladies des végétaux et pour soigner les animaux rendus malades
Génie génétique adaptant le végétal ou l'animal aux nouveaux produits

Recherche de nouvelles drogues contre la chronicité et les maladies nouvellement apparues
Génie génétique générant de nouvelles drogues pour faire face à l'adaptation des micro-organismes

A ce titre l'écologie promeut la loi du coeur et devrait être pour l'essentiel la science des justes relations au sein d'un grand ensemble, une sorte de socio-psychologie planétaire. (p. 213)

L'idée essentielle qui sous-tend l'écologie comprend les qualités de "justes relations, équilibre et partage", ces mêmes qualités qui gouvernent les étapes du processus de transferts d'énergie régi par les lois du Coeur, processus qui est au coeur de la dynamique vitale. (p. 214)

L'écologie est sans doute le domaine où "l'esprit du corps énergétique" a été le plus largement saisi. Les conclusions de Lovelock (La Terre est un Etre Vivant, Ed. Le Rocher), qui affirme que la Terre est un être vivant, peuvent être perçues comme la prise de conscience, au niveau de l'organisme planétaire, d'un vaste système de phénomènes synergiques dont les causes se trouvent en réalité dans son corps énergétique. Elles sont un accès direct au concept "d'être collectif", et donc de conscience collective. (p. 211)

Michel nous démontre une fois de plus les conséquences et le non-sens d'un fonctionnement sans Coeur donc séparateur sur terre.

Un exemple pour comprendre le Coeur : l'argent

Quant à l'argent, il est une énergie de pouvoir créateur, symbole de la vitalité dans le corps social des nations. Sa véritable nature peut être réévaluée au sein du modèle énergétique. (p. 228)

Modèle énergétique de l'argent

Corps énergétique (structure vitale)

Organisme biologique

Cellule

Corps social de l'humanité

Energie vitale solaire

Sang

Oxygène

Argent

L'argent est une énergie.
Il n'est donc pas une marchandise.
Il ne peut être commercialisé.

Sous l'angle du Coeur, l'une des racines de la maladie économique vient de ce que l'argent, énergie du Coeur, est manipulé selon les lois de la tête, les lois de pouvoir séparateur. Energie du Coeur, l'argent est une énergie nucléaire, impersonnelle et neutre : sa radiation contaminante peut se révéler destructrice ou constructrice suivant les lois auxquelles nous ferons confiance pour la diriger.

L'urgence d'un nouveau regard, celui du Coeur

(p. 257)

Ce qui est vrai d'un organe planétaire, le règne humain, l'est a fortiori de l'organisme lui-même. Ceci peut donc être appliqué à l'échelle du corps énergétique planétaire, et tout ce qui vient d'être dit des grands ensembles à propos de la vitalité peut être envisagé sous l'angle de la conscience.

La découverte de la fonction "paternelle" de l'aura vitale, caractérisée par sa dimension évolutionnaire – s'exprimant par progrès et changement, à l'échelle des quatre règnes de la nature et non du seul règne humain – est susceptible d'avoir quatre conséquences capitales : (p. 242)

A.    Révolutionner la qualité des relations humaines à l'intérieur de notre propre règne (p. 242)

1.     À l'échelle planétaire (p. 242)

2.     À l'échelle familiale (p. 244)

3.     Transformer l'idéal de fraternité humaine en fait de la nature (p. 245)

B.    Révolutionner les motifs de nos relations avec les autres règnes de la nature (p. 247)

1.     Le caractère essentiellement évolutif des formes physiques (p. 247)

2.     L'étroite corrélation existant entre le degré de complexité d'une forme physique et son potentiel d'expansion de conscience (p. 249)

C.    Être la source d'une "écologie" transcendante d'échelle cosmique ce qui justifie une approche scientifique de l'astrologie (p. 251)

D.    Envisager la nature de l'âme ou Coeur sous un angle plus scientifique et moins métaphysique ou religieux (pp. 253-254)

Quelle différence y a-t-il entre ces fonctions et l'antique notion d'âme ? Probablement aucune. L'Ame – Coeur ou Centre de vie – nous apparaît comme cette qualité d'énergie dont la fonction est d'assurer la cohésion et la vitalité d'un organisme et de relier le "Ciel" vertical et la "Terre" horizontale : on peut comprendre pourquoi elle est dite, symboliquement, "Clouée sur la croix".

Il existe nécessairement, pour que l'énergie des plans supérieurs soit transmise en bas, autant de "relais" de l'âme spirituelle qu'il y a de niveaux de condensation croissante de matière ("la chute dans la matière" de la métaphysique) et le corps énergétique constitue l'expression physique d'un tel relais : il a sa correspondance dans le Coeur de l'organisme biologique.

A ce titre, l'âme spirituelle pourrait cesser d'être un sujet de spéculation pour devenir un niveau de réalité fortement probable et justifiant tous les efforts de reconnaissance. C'est, à l'évidence, le véritable enjeu de la reconnaissance du corps énergétique. C'est aussi le fondement de la psychologie de l'Ère du Verseau, celle de l'âme spirituelle de l'entité humaine et non pas de son seul niveau émotionnel de conscience.

Sept propositions en forme d'hypothèses

(pp. 300-301)

Elles sont faites dans le souci de contribuer à jeter un pont entre l'occultisme de source majoritairement orientale jusqu'ici, et la science contemporaine d'inspiration occidentale ; elles concernent de possibles relations entre deux énergies qui continuent d'être énigmatiques, vitalité et gravitation. Elles n'ont d'autre ambition que de stimuler une réflexion.

Ces sept propositions concernent le niveau de réalité nommé corps énergétique, reconnu pour être la vraie forme physique, le modèle subtil sur lequel est "tricoté" l'organisme biologique. Elles donnent une place privilégiée à l'énergie gravitationnelle et au champ de gravitation – jusqu'ici sous-estimés, pour ne pas dire escamotés, à cette échelle biologique – et les relient de façon étroite à l'énergie du Coeur. Ces propositions s'articulent autour des idées suivantes :

-      Existe au sein des différenciations du vide de matière condensée constituant l'espace, une qualité d'énergie de nature gravitationnelle qui, à l'égal de l'énergie gazeuse ou lumineuse, est une véritable substance ayant des caractères spécifiques, ceux d'un fluide visqueux d'une ténuité extrême et doué de propriétés élastiques ; elle est la correspondance, au niveau de ce soi-disant vide composé de matière subtile, du milieu gazeux au niveau du ternaire dense, solide-liquide-gazeux, constituant par opposition le plein. Reflet et donc antagoniste du gaz soumis à une pression, ce fluide est, lui, nécessairement soumis à une tension.

-      Cette substance réagit à l'impact attractif d'un "centre de force" analogue aux centres énergétiques décrits dans la première partie mais appartenant à un niveau supraphysique de réalité ; l'impact de ce centre y provoque la formation d'un centre d'énergie gravitationnelle tourbillonnaire, Coeur de la future forme.

-      A son propre niveau (physique), ce centre créé (ou Coeur) a la capacité d'exercer un impact attractif sur la substance gravitationnelle de son environnement immédiat, organisant ainsi autour de lui un espace qu'il soumet à l'influence de son champ gravitationnel, le dotant alors d'une topologie spécifique : le processus créateur de la nouvelle forme est en route.

-      Aussi toute forme, quelle que soit son échelle, est-elle le produit d'une structure gravitationnelle qui constitue son squelette essentiel et est responsable de la topologie de son espace.

-      Toute structure vivante ne peut être créée qu'au sein d'une structure de même nature mais d'échelle supérieure, à laquelle elle emprunte sa propre substance ; existe entre ces deux formes, "mère" et "fille", une relation d'organisme à organe ; la plus petite structure constitue avec la structure-mère un ensemble non séparable à l'origine d'une relation vitale : ceci revient à dire que circulerait entre ces deux formes un courant d'énergie gravitationnelle indispensable à l'expression de leur vie.

-      Une telle genèse des formes sous-entend que l'espace lui-même (le "vide") constitue une telle structure de dimension géante, intégrant les myriades de cosmos visibles et invisibles : l'espace est donc une gigantesque forme énergétique au sein de laquelle toute autre forme a inévitablement son existence. Il n'y a donc pas d'espace au sens où la physique relativiste le conçoit (un vide sans forme) mais une série de formes intégrées et non séparables, allant de la plus petite des particules jusqu'à l'échelle du cosmos tout entier.

Bulletins AIEV

Une approche globale du coeur

Marie Glémin

L'homme est microcosme reflet du microcosme, le soleil source de l'énergie vitale, astre central au milieu des planètes est présent par son énergie au coeur de toute la création, de même la vitalité de l'être humain est ce coeur physique au centre de son organisme et cette énergie conscience irradiée par le coeur dans toutes les cellules du corps, la fréquence moyenne des battements 72 pulsations par minute étant intégrée dans un rythme solaire.

Essayons de porter plusieurs regards pouvant ouvrir à une meilleure connaissance (co-naissance) du coeur sachant que comme le dit le Petit Prince de Saint-Exupéry, "on ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux".

Vision Physique : le coeur est une pompe

Le coeur est considéré comme une pompe refoulant le sang dans des canalisations les artères, les valvules cardiaques étant des soupapes laissant passer le sang dans un sens. Les liquides se déplacent des hautes pressions vers les basses pressions. La force d'aspiration exercée par le coeur lors du relâchement (diastole) après la contraction (systole) ainsi que les moteurs auxiliaires muscles des jambes qui en se contractant exercent des pressions sur les veines et poussent le sang vers le haut, ne suffisent pas à expliquer le retour veineux. Le travail fourni par le coeur, muscle de 300 g de la grosseur d'un poing serait comparable à une force capable d'élever en 24 heures un poids de 20 kg à 500 tonnes (suivant l'activité) à une hauteur d'un kilomètre. De plus, la circulation capillaire ne répond pas à une loi mécanique, mais apparaît obéir aux mêmes forces que la sève dans les végétaux, circulation lente qui est alors accélérée rythmiquement par le coeur pour répondre aux besoins. La pompe cardiaque n'est donc pas la seule responsable de la mise en mouvement du sang, et l'on pourrait envisager que le sang fait mouvoir le coeur, en cela le développement embryonnaire peut permettre d'appuyer cette hypothèse.

Vision Embryologique : système de perception interne-externe

Les vaisseaux sanguins se forment au début de la troisième semaine dans le mésoblaste à l'extérieur de l'embryon. A la fin de la troisième semaine les deux tubes cardiaques fusionnent pour former le coeur primitif.

Les battements cardiaques s'établissent donc après la circulation. Le système vasculaire, sorte d'antenne, peut percevoir des ondes gravitationnelles 10 à 38 fois plus faibles que les ondes électro-magnétiques. Le mésoderme cardio-vasculaire a une activité rythmique à trois semaines avant que le neuro-ectoderme (peau, système nerveux) ne soit formé. Le mésoderme est porteur d'une information plus originelle et établit le contact avec l'univers utérin (interne) et l'extérieur  : les vaisseaux sanguins rejoignent le coeur primitif en provenance de l'embryon, du pédicule de fixation (futur cordon) du chorion (futur placenta) et du sac vitellin (continuité avec intestin primitif) ; le système cardio-vasculaire apparaît comme un système de perception et de liaison intérieur-extérieur), et le coeur, comme un organe contractile sensible et adaptable au comportement du sang.

Vision sensitive : coeur, centre de croisement ciel/terre

Le coeur est un organe en forme de triangle pointe vers le bas (les hiéroglyphes égyptiens le figurent en vase donc comme une structure d'accueil) incliné vers la gauche (même axe que le soleil par rapport à la terre), le coeur par sa position, fait figure de médiateur situé à mi-chemin entre ciel et terre – tête et ventre, par sa structure il symbolise cette rencontre de la terre (4) et du ciel (3) :

-      4 cavités : 2 oreillettes (écoute vers le haut) 2 ventricules (écoute vers le bas)

-      3 tissus : endocarde, myocarde, péricarde correspondants respectivement aux 3 tuniques des vaisseaux : intima, média, adventice.

Le chiffre 12 (3 × 4) symbolise le déroulement cyclique spatio-temporel de l'univers et mène à la connaissance spirituelle.

Le coeur est situé dans l'espace limité entre les 12 côtes et les 12 vertèbres dorsales.

Le chakra du coeur est un lotus à 12 pétales.

Dans les traditions :

-      12 travaux d'Hercule pour arriver au centre de l'être.

-      12 chevaliers de la table ronde autour du Roi Arthur.

-      12 Apôtres autour du Christ.

-      12 tribus d'Israël.

-      12 mois, 12 signes du Zodiaque.

-      si le Maître (le coeur) ne répand pas sa lumière, les 12 charges sont en péril (SU-WEN)

Le coeur est :

-      la demeure de Brahma (Inde)

-      Le Trône de Dieu (Chrétiens)

-      Organe Royal (NEI_KING)

Les expressions populaires : avoir bon coeur, le coeur gros, un coeur d'or, un coeur de pierre, le cri du coeur, parler au coeur, etc., ainsi que les mots dérivés : concorde, courage, contre-coeur, cordial, accorder etc. indiquent le siège des sentiments. Chacun sait que les émotions accélèrent les battements du coeur et qu'un choc émotionnel peut occasionner un infarctus du myocarde.

Le coeur centre vital assurant la circulation, siège des sentiments pour l'Occident, des pensées pour PASCAL "les grandes pensées viennent du coeur" est d'une nature encore plus subtile pour la tradition chinoise.

Vision chinoise : coeur, muscle/entité spirituelle

Le coeur se dit XIN, il est représenté par l'idéogramme qui signifie coeur mais aussi esprit, intelligence, sentiment, attention.

L'idéogramme représente un coeur ouvert en haut (il communique avec le ciel) et est considéré comme médiateur entre puissances célestes et toutes les instances de l'organisme, témoin éminent de vie. D'après les textes :

Ling-Shu

-      Le coeur est le grand maître des 5 Zang (organes) et des 6 Fu (entrailles), le lieu de résidence des Jing SHEN (Esprit vital animateur de l'Essence)

-      L'œil est le messager du coeur, la langue est le bourgeon du coeur.

Su-Wen

-      Le coeur est le tronc d'enracinement de la vie, lieu des changements qui se font par les Esprits.

-      Tout le sang (logis de l'âme) dépend du coeur.

-      Le coeur commande les XUE MO (vecteurs d'énergie donnant l'animation aux vaisseaux sanguins).

-      Le coeur a charge de Seigneur et de Maître, la radiance lumineuse des Esprits en procède.

Livre des Rites

-      L'homme possède par nature sang et souffles, un coeur qui permet la connaissance, l'affliction comme la joie, l'allégresse comme la colère etc.

-      Le coeur : Feu, Prince-Souverain (endocarde, intima des vaisseaux) retiré à l'intérieur communique avec l'extérieur par le Maître-Coeur, Feu-Ministre (myocarde, média des vaisseaux, péricarde, adventice des vaisseaux)

-      Le Souverain coeur (XIN) agit par son ministre Maître-Coeur (XIN BAO LO) partout. Le Maître-Coeur correspond aux réseaux tissulaires graisseux et musculaires autour du tube cardiaque primitif, il joue un rôle d'intermédiaire entre coeur et reins et équivaut au système orthosympathique.

-      17 vaisseau conception (17 V. C. est un point situé sur le méridien au milieu du thorax, localisé sur la partie antérieure et médiane du corps) : TAN-ZHONG, point au milieu de la poitrine, maître de l'énergie, point Mo du Maître-Coeur, Mer des Souffles est le Palais Impérial par quoi le Coeur commande, il correspond à la zone du quatrième chakra, chakra du coeur.

 

Le coeur a l'intelligence de tout ce qui se passe dans le corps, sa circulation dynamique est comparable au mouvement de la vie : donner engendre recevoir et inversement comme la diastole suit la systole, l'expansion de l'univers sa contraction. L'homme vivant au rythme du coeur vrai est ainsi en possession de soi et de l'univers, action pour atteindre le non-agir, libre circulation des souffles, écoute permanente de ce mouvement qui se déroule. Le pouvoir du coeur permet le rétablissement de l'équilibre, la juste analyse des pensées et des sentiments, et ainsi comme au premier moment il est dans le calme absolu. Le coeur n'a pas un tempérament de gagnant ou de perdant, il bat dans l'ordinateur cosmique, le champ de pure potentialité, de pure connaissance et du pouvoir infini d'organisation et prend toute chose en compte. Les individus que nous sommes sont autant de coeurs où viennent se croiser les influx du ciel et de la terre, et le coeur de l'homme est le coeur du coeur de l'univers. Pour terminer voici le message donné dans "Les Dialogues avec l'Ange".

"Le battement du coeur de l'univers est un avec le battement de ton coeur, chaque organe est l'image d'une force de l'univers et c'est d'elle qu'il reçoit sa force."

Coeur de l'univers. Atome physique ultime.

 

Muscles et fibres en spirale du coeur humain

 

Similitudes de forme entre l'embryon humain et le coeur adulte

 

Section de l'embryon

 

Bibliographie

Diagnostic en médecine chinoise – Editions Auteroche

Le secret de la maison des Ancêtres – Editions Tredianel

Aperçus de médecine chinoise – Editions Desclee de Brouwer

Les mouvements du coeur – Editions Desclee de Brouwer

Su-Wen – Editions Maisonneuve

Embryologie – Tuchmann-Duplessis

Médecine Anthroposophique – Editions Triades

Dictionnaire des Symboles – Editions Laffont

Au coeur de l'humain – Bothm-Krishnamurti – Editions de Montagne

La spirale mystique – Editions Chêne

Les 7 lois spirituelles du succès – Chopra – Editions Aventure secrète

Dialogues avec l'Ange – Editions Aubier.


La spirale au coeur de l'humain

Poème de Marie-Louise AUCHER

Comme une goutte de silence est tombé le germe de vie

Comme une larme de synthèse, comme une perle humaine

Dans le mystère ignoré de tous tu attends ma certitude

Ne te retourne pas ! Ne regarde plus la lumière dont tu sors !

N'aie pas peur ! Ce passage est court et bientôt tu te reposeras

Confiant en mon sein, sans souci.

Mon tout petit, douce framboise tendre, sang de mon sang,

Brasier de vie, coquillage et corail,

Dans l'ombre, tu te gonfles de vigueur

Bleu entre l'été du ciel et la mer d'émeraude

Impassible et paisible, tu baignes en ces reflets

Il bat ton coeur, il bat à ton rythme et non pas au mien

Entrelacs d'orchestre ! Ton coeur et mon cœur

Tournent en spirale autour l'un de l'autre

Et au centre toi, tu écoutes ! Mais oui c'est déjà la musique

Car ton sang et le mien bruissent, affluent, refluent.

L'énergie glisse en tes canaux précieux

Un chant de fête tourne en spirale

Et toi tu le danses lorsque je t'écoute

Comme les forêts vertes, l'arbre de ta vie est planté

L'arbre du jardin... tu reçois l'inspir, vent de boucles blanches

L'inspir sera ta vie secrète, ô fils d'homme.

Ce mois-ci, enfant, c'est celui de la sagesse

Ta droite et ta gauche se rassemblent

Pour l'équilibre du milieu

La vie t'appelle, viens voir le soleil des hommes

Viens goûter le sommeil de leurs nuits

Viens respirer tous nos souffles,

Viens, la terre t'attend !


Coeur et énergétique face aux défis du XXIe siècle

Présentation du livre
Coeur et énergétique face aux défis du XXIe siècle
du Dr Michel BERCOT
aux Éditions Opéra, 1 allée des Vinaigriers, 44300 Nantes

Pour les sensitifs, le corps énergétique fait partie de la réalité quotidienne ; ils le perçoivent par le toucher ou la vue comme un champ d'énergie qui émane du vivant ; thérapeutes, ils ont rapporté des résultats étonnants, obtenus sur les maladies grâce à son approche. Ce livre veut aller plus loin ; il explore "comment" cela marche et surtout comment la reconnaissance du corps énergétique restera l'un des grands tournants dans l'histoire de notre civilisation, éclairant tous les domaines sans exception.

Il découvre en lui le Coeur du vivant, la vraie structure invisible qui "bat" derrière tout ce qui existe, ce qui anime l'objectivité de la matière. A l'éternelle question "qu'est-ce que le vivant ?" qui laissent muettes science et religion, cet essai répond "le Coeur", mais une dimension du Coeur qui a échappé jusqu'ici.

A la lumière de ce nouveau regard, sont explorées bien sûr les causes profondes des maladies et celles, possibles, des échecs actuels, mais aussi nombre d'autres défis : problèmes écologiques planétaires et sociaux, ceux posés journellement par la mort et la naissance, problèmes économiques, limites de la psychologie actuelle, énigmes de la parapsychologie, autant d'impasses pour le matérialisme scientifique ou les dogmes religieux mais qui trouvent, sous l'angle du Coeur, des éclairages raisonnables et des solutions possibles.

Novateur, stimulant pour une réflexion affranchie de la pensée unique, c'est aussi un des ouvrages de fond sur le corps énergétique de l'homme.

L'auteur : chirurgien cardiaque, le docteur Michel Bercot a été formé à l'approche orthodoxe et scientifique de la maladie. Son premier contact avec l'énergétique a lieu lors de l'essor des transplantations cardiaques. Devant le désintérêt de la médecine pour les causes profondes des maladies, il explore les approches globales du vivant, sous l'angle de l'énergétique et de ses lois.

Enseignant et chercheur, il anime l'Association Internationale Énergie Vitale, organisatrice des trois premiers congrès internationaux sur le corps énergétique de l'homme, à Paris.


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Pour les thérapeutes sensitifs, le corps énergétique fait partie de la réalité quotidienne. Ils obtiennent des résultats étonnants sur les maladies grâce aux méthodes diagnostiques et thérapeutiques qui s'inscrivent dans sa logique.

Ce livre veut aller plus loin. Il explore "comment" cela marche. Regard sur les causes profondes des maladies et celles des échecs actuels de la médecine, mais aussi les défis posés par la mort et la naissance, les problèmes économiques, les limites de la psychologie, les énigmes de la parapsychologie.

En découvrant dans la structure énergétique du vivant, son COEUR, le réel animateur de la matière objective, bien des impasses pour le matérialisme scientifique ou les dogmes religieux, trouvent sous cet angle du coeur des éclairages raisonnables et des solutions possibles.

Novateur et stimulant pour une réflexion affranchie de la pensée unique ce livre est aussi un ouvrage de fond sur le corps énergétique de l'homme.

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En lisant la revue numéro 14 d'octobre-novembre 1999 de l'Association LES MONDES PARALLÈLES (toujours très porteuse) nous avons noté dans la rubrique : "Sélection de la rédaction", que le livre de Michel BERCOT, Coeur et Énergétique face aux défis du XXIe siècle, arrivait en tête. Un résumé en est fait dans la colonne : lire, voir, écouter, avec la présentation de la couverture du livre.

Nous ne dirons jamais assez qu'il s'agit d'un livre novateur, le premier livre-référence dans ce domaine de l'Énergétique, traité scientifiquement... et avec coeur.


La structure vitale – du coeur – et les défis économiques mondiaux

La structure vitale du coeur caractéristique d'un organisme vivant peut-elle contribuer à relever les défis économiques mondiaux ?

Dr Michel BERCOT

La construction d'une Europe économique unie apparaît aujourd'hui à beaucoup comme un mur menaçant alors qu'elle est par principe un nouveau pas vers l'unité. Au pied de ce mur, nous voici enfermés dans une logique contradictoire et impitoyable en même temps, où la stabilité de la monnaie nécessaire à une économie juste – et que pourrait créer une monnaie unique européenne – exclut le plein-emploi et garantit cette forme moderne de l'exclusion qu'est le chômage organisé. Travail pour tous et unité monétaire. Et nos dirigeants de porter leur dévolu sur la première tandis que les "employés" privilégient bien évidemment la seconde. Comment en serait-il autrement, au sein d'un système qui réunit un nombre impressionnant de conditions de maladie ?

Une vision globale de l'être humain et de son organisme physique en particulier s'installe progressivement et doit tout à la reconnaissance du corps énergétique comme la partie subtile qui fonde sur le plan physique le vivant : grâce à elle, sont de mieux en mieux perçues les lois responsables de la santé d'un organisme vivant, et donc les causes responsables de ses maladies.

Cette vision commence d'être rodée à l'échelle humaine individuelle : pourrait-elle éclairer quelque peu l'imbroglio où se trouve l'économie mondiale, c'est à dire la maladie de l'organisme social ?

L'idée est suggérée par les fortes analogies existant entre les deux échelles d'organisme, individuelle et sociale (voir plus loin) et son intérêt réside dans le fait que le corps humain n'a pas été fait de mains d'homme tandis que le corps social d'une nation obéit aux limites – et donc aux erreurs – de son savoir-faire. Quel fossé sépare donc les lois naturelles, les lois de la vie, de celles qui régissent le corps social et son économie, provoquant artificiellement sa maladie ?

1. Principes économiques fondant l'organisme physique humain

Nous savons aujourd'hui que la partie dense de notre organisme physique est totalement pilotée par sa partie énergétique. Celle-ci réunit en une seule fonction apparente les deux fonctions "coeur" et "nerveuse" grâce à une étroite interpénétration. Toutefois chacune d'elles garde sa spécificité et c'est la structure vitale et non l'aspect "conscience" qui est responsable de la santé physique. Rappelons très succinctement les principaux caractères de ce "Coeur", au niveau énergétique.

Le Coeur de l'organisme physique ou structure vitale

Un organisme vivant peut être compris comme la vie collective de minuscules entités, assemblées en un ensemble cohérent, ayant une activité individuelle au sein d'un projet collectif et obéissant à des lois d'harmonie. La structure vitale est la cause cachée à nos sens objectifs d'une semblable organisation.

1.     Vitalité : il existe une énergie de vie dite "vitalité" au niveau physique, responsable de la cohésion intérieure et extérieure de l'organisme physique et de sa disponibilité à la "conscience" qui s'y exprime et à l'action qu'elle suscite. La source unique de cette énergie est le Coeur d'un organisme d'échelle relativement gigantesque, le soleil et à une échelle plus petite, le Coeur de la Terre. L'énergie de vie, au niveau physique, est donc une énergie du Coeur.

2.     Solidarité : cette énergie vitale est distribuée dans toutes les parties des systèmes solaire et planétaire – et donc à chacun de nos corps énergétiques – grâce à l'interpénétration étroite de ces corps d'échelle différente : sous cet angle, nos corps énergétiques sont comme les alvéoles d'un gigantesque poumon subtil qui s'abreuve à la même source par une même "bronche" inspirant le "souffle de vie", le rayonnement solaire : les différents aspects d'un même organisme vital sont solidaires. Le sang est, dans la partie objective de l'organisme humain, le support de la vitalité.

3.     Partage de la vitalité : la structure vitale ou Coeur de notre organisme physique a pour fonction unique de capter, distribuer et ancrer cette énergie vitale dans toutes les parties de l'organisme physique énergétique et moléculaire, accomplissant, à son échelle, le même travail que le soleil à la sienne. Les fonctions solaire et cardiaque sont donc une seule et même fonction.

4.     Décentralisation : le Coeur n'est localisé nulle part dans l'organisme : il constitue une substance énergétique qui pénètre tous les organes : il est décentralisé.

5.     Légalité : une unique loi du Coeur régit l'organisme vital : la création d'un gradient modéré au sein du système de distribution, condition sine qua non pour qu'un flux dynamique soit immédiatement annulé, puis recréé construisant une activité cyclique (la courbe de pression en est une expression caractéristique bien connue). Cette dynamique du Coeur est présente partout, aux niveaux organiques, cellulaire ou moléculaires.

En terme énergétique, elle exprime la volonté d'annuler toute dette : tout mouvement de "sortie" est immédiatement compensé par égal mouvement "d'entrée" et réciproquement. Il s'en suit :

-      que le Coeur décourage toute dette : perceptible à toute échelle en biologie moléculaire ou en physique, cette attitude est la volonté du retour à un équilibre au sein d'un déséquilibre dynamique qui produit le mouvement en avant ou "évolution".

-      qu'en cas de dette liée à une manipulation d'énergie non conforme à sa loi, le Coeur organisera sa compensation ou, dit autrement, son remboursement, sa rétribution. Alors la mémoire, qui est une qualité du Coeur, l'inscrit dans sa substance : une telle "mémoire" constitue donc, par sa nature, un obstacle à la libre circulation de l'énergie vitale ; aussi à quelques niveaux qu'elles s'expriment, psychologique, énergétique ou cellulaire, ces "mémoires" constituent des "prédispositions" aux maladies, leur absence une prédisposition à la santé.

6.     Toutes les maladies de l'organisme physique humain trouvent leur causes dans un trouble de la communication et donc de la distribution (à l'échelle des protéines, des cellules ou des organes entre eux ou encore de l'organisme avec son environnement). Il est aisé de relier tout trouble de la communication au fonctionnement de ces deux aspects d'une unique loi du Coeur :

-      remboursement de dettes sous forme d'expression des "mémoires", les prédispositions à la maladie existant aux trois niveaux génétique, vital et psychique.

-      volonté de créer de nouveaux gradients en établissant de nouveaux ponts permettant de nouvelles activités là où ils manquaient : c'est ainsi, au niveau du corps énergétique, qu'il faut interpréter la construction de "ponts neufs" entre des centres énergétiques qui n'étaient pas encore éveillés et reliés entre eux : c'est la vraie "ouverture du Coeur" produite par l'expansion de la conscience responsables de très nombreuses maladies de nature évolutive.

Dans les deux cas, la "conscience" subjective ou être intérieur est le grand responsable de la projection, dans la structure vitale ou Coeur, de ces blocages, reflets de son ignorance des lois du Coeur qui sont aussi celles de la Vie.

Telles sont les données prouvées qui fondent l'économie d'un organisme vivant, établissant une frontière infranchissable entre elle et celle de nos robots (organes artificiels par exemple).

2. Qu'est-ce que l'argent ?

De manière curieuse, les économistes ne sont pas d'accord entre eux sur la nature de l'argent, certains allant même jusqu'à affirmer que l'argent est une facilité inventée par l'homme pour résoudre le problème de ses échanges matériels.

Outre le fait que l'homme ne peut rien inventer qui n'existe déjà dans la nature, la structure vitale d'un organisme vivant fournit une réponse sans équivoque : l'argent est une énergie et non de la matière dense. Cette énergie est à l'économie de l'organisme social ce que l'énergie vitale est à l'organisme énergétique et le sang à son organisme dense.

Deux tableaux (1 et 2) résument la vision du Coeur sur l'identité de l'argent.


Tableau 1 – Symboles et nature de l'argent

L'argent est une énergie immatérielle provenant du coeur.

Soleil : énergie solaire
Or : métal précieux
Magnétisme (carte)

Lien argent – royauté – état

Qualité : symbolise ce qui est précieux, rare, unique

L'argent est le pouvoir de créer dans la matière.
Le Coeur est le pouvoir créateur.

Ses deux objectifs :

1.     Entretien de la structure physique vitale

2.     Construction de l'arbre de vie (vie de l'Esprit)

L'argent est une énergie. Cette énergie est neutre.
Elle peut créer le bien, le beau et le vrai comme le mal, le laid et le faux.

 

Tableau 2

MATIÈRE

ÉNERGIE

pesante (force de gravitation)

sans masse

consommatrice d'énergie

économique

frappée de taxes (pesanteur fiscale)

libre

soumise aux limitations
de l'espace et du temps

non soumise aux limitations
de l'espace et du temps

coûteuse

gratuite

s'use

ne s'use pas

Matières premières
Produits manufacturés

Argent

Conclusions :

L'argent est une énergie magnétique chargée du pouvoir de matérialiser.

Ceci implique que l'argent est l'énergie du Coeur et qu'il est régi par les lois du Coeur.

3. L'organisme social est un organisme vivant de grande échelle

Les tableaux 3 et 4 résument les analogies précises existant entre un organisme vivant individuel et un organisme vivant collectif.

Tableau 3 – Organismes humain et social – analogies

 

Organisme vivant individuel
(unités d'échelles différentes)

Organisme vivant collectif

 

Corps énergétique
(structure vitale)

Organisme physique dense

cellule

molécule

corps social de l'humanité
(ou d'une nation)

Energies indispensables
à la vie physique

énergie vitale solaire

sang

sang

oxygène
électricité

argent

 


Tableau 4

Organisme humain

Organisme social

Energie vitale solaire – Sang

Argent

Réseau vital de distribution

Réseau commercial

Centres de distribution

Réseau bancaire

Banque de sang
Moelle osseuse – Rate

Banques centrales

Centres créateurs

cerveau : forme-pensée
larynx : forme gazeuse
sexe : forme physique

Entreprises

outils de communication
biens
de consommation

cellules consommatrices et productrices
(service : sécrétions)

individus consommateurs et producteurs
(services : travail)

 

Conclusions :

1.     L'argent est une énergie : il n'est pas une marchandise.

2.     L'argent est l'énergie du Coeur : il est donc régi par les lois du Coeur.

4. Et maintenant : de quel modèle s'inspire notre système économique ? En d'autres termes jusqu'où s'affranchit-il des lois du coeur ?

Le diagnostic : ce système a une tête et pas de Coeur : il fonctionne comme un robot super intelligent et créatif, mais il fabrique des fictions : comme à l'échelle individuelle et selon la sagesse du dicton populaire qui veut "que seules les illusions tuent", ses "illusions" sont les causes de ses maladies.

Une analyse simple, cherchant à mettre en relief les caractères propres à tous les régimes économiques, quels qu'ils soient, capitalistes, socialistes, communistes, montrent que tous échappent à la structure et aux lois du Coeur sur les trois points suivants, chacun à des titres divers :

1. Leur centralisme autoritaire : il organise la concentration de l'argent dans des centres de pouvoir qui régissent majoritairement sa circulation en "circuit fermé", c'est à dire pour le seul bénéfice de leurs propres objectifs à l'intérieur de leur propre logique.

Aujourd'hui existent, d'une manière générale, cinq grands centres de ce genre :

1.     les puissances industrielles multinationales qui défendent la prééminence du capitalisme faussement dit "libéral",

2.     les caisses des états qui défendent celle du "pouvoir publique",

3.     les puissances financières incarnées par les banques centrales qui défendent leur droit à décréter la vérité d'un système à dette et à décider de l'importance de cette dette par l'intervention autoritaire sur les taux d'intérêts de l'argent,

4.     les syndicats divers qui organisent par tous les moyens de pression possibles qui confinent à un terrorisme doux, les désirs, légitimes ou non, de leurs adhérents et enfin,

5.     les puissances industrielles et financières puissamment organisées en marge des pouvoirs institutionnels, qui défendent leur droit à vendre des anesthésiques – rêve et mirages – à des millions d'êtres humains que la perversité du système économique rend encore plus vulnérables et met ainsi à leur portée, les différentes "mafias" qui "automatisent" les êtres humains par le moyen du sexe, de la drogue et du jeu.

Chacun de ces centres de pouvoir a ses propres objectifs ; il se partage avec les autres, comme le feraient des vases communiquant, la richesse financière du monde par laquelle chacun assoit son pouvoir : ils sont donc condamnés à s'entendre grâce à de savants compromis.

Tout cela n'a rien à voir avec l'argent lui-même qui est la puissante  énergie du Coeur capable de matérialiser les idées nouvelles ou de statufier les idées anciennes lorsqu'un objectif matérialiste le confisque.

2. L'obéissance à des lois de compétition, qui sont celles que la science occidentale, matérialiste et réductionniste, a cru discerner dans la nature, sous l'impulsion de deux de ses plus grands penseurs mais surtout des écoles qui se réclament d'eux :

-      Charles Darwin qui voit, dans les lois de la vie, la sélection des organismes vivants par leur résistance à un environnement extérieur essentiellement hostile et où le plus fort gagne toujours.

-      Louis Pasteur qui a appliqué ce point de vue à la maladie de l'organisme humain tel qu'il le comprenait ; l'environnement est ici identifié à des micro-organismes pathogènes pour l'homme ; toutes les maladies sont alors liées à l'envahissement de l'organisme humain par ces invisibles organismes lilliputiens et, là encore, le plus fort gagne. Tous les phénomènes appartenant au vivant sont alors interprétés exclusivement dans la logique de cette vision compétitive : en résulte une attitude de compétition agressive entre eux et l'homme réduit à la dimension de son seul organisme physique, la tentative de stériliser l'environnement et une attitude protectionniste contre le facteur "extérieur" reconnu seul responsable des maladies.

Point n'est besoin de réfléchir beaucoup pour voir que ces mêmes principes fondent l'économie tel que l'homme la conçoit, aujourd'hui à l'échelle planétaire.

Les cinq centres de pouvoir précités, obéissent eux aussi, de gré ou de force, à cette logique de compétition et d'affrontement : otages de cette loi illusoire, ils en deviennent les acteurs robots, consentants ; aussi nécessairement, se montrent-ils mutuellement conflictuels puis agressifs, cherchant des alliances possibles entre eux dans le seul but de faire bloc et de vaincre les autres par le "poids" de leur unité agressive : il en résulte un universel mouvement de concentration et de centralisme souvent caché.

Au sein d'un système pervers fondé sur la force de la tête et dont la logique exige qu'il y ait nécessairement des gagnants et des perdants, du moins tant que le système survit à sa maladie, il est naturel que chacun cherche à tirer son épingle du jeu.

L'hypnose collective, privée et publique, est si puissante, et l'amour du pouvoir chez ceux qui dirigent si grand, que l'ambiance de compétition destructrice est considérée comme "normale" et que d'impossibles solutions sont cherchées en son sein !

Il y a fort à parier qu'elles n'ont aucune chance d'apparaître. Bien au contraire, apparaît au sein des corps sociaux national et international, une maladie qu'à l'échelle individuelle, on appellerait "auto-immune" et qui conduit à ce que l'organisme exclut certaines de ses propres cellules ou organes, comme s'ils étaient des étrangers pour lui ! Il ne semble pas que cette analogie soit très "forcée", n'est-il pas vrai ?

3. La construction d'un système monétaire reposant sur la dette organisée et où l'argent est marchandé : en d'autres termes, l'argent y est manipulé comme une marchandise, les dettes sont produites grâce aux lois fondant sa manipulation bancaire et ainsi, non seulement encouragées, mais organisées par le système lui-même.

Il est aisé de voir que ces perversions, relativement aux lois du Coeur, s'expriment dans tous les systèmes économiques, capitalistes, socialistes ou communistes ; seule la nature du centre de pouvoir monétaire varie : les financiers privés internationaux dans le système capitaliste, l'état dans le régime communiste et un régime hybride pour les régimes socialistes où les deux extrêmes tentent malhabilement de cohabiter avec une préférence avouée pour la "gestion publique" de l'argent par le centre de pouvoir étatique. Pour que ce centre de pouvoir qu'est l'état échappe à la perversité du système, il faudrait que nos démocraties en soient, ce qui, à l'évidence, est loin d'être encore le cas, ce qui impliquerait que ses hommes de pouvoir aient conscience des vraies lois du Coeur et renoncent à leur simulacre actuel.

Quel traitement ?

Sous l'angle de la vision du Coeur, il repose à l'évidence sur la neutralisation de ces trois facteurs desquels toute la maladie économique semble dépendre : le type de régime politique pourrait n'être alors qu'un simple choix de société : les trois sont a priori possible s'ils respectent les lois du coeur qui fondent la Vie : une synthèse des trois au sein d'une même nation est une voie possible, chacun rendant alors le service auquel il est le mieux prédisposé.

Une série de lignes directrices d'ordre très général est ainsi suggérée :

Premier constat : le malade – l'organisme social fondé sur ses lois actuelles – est condamné parce que les lois qui le fondent sont "antibiotiques". Tout acharnement thérapeutique ne saurait produire que la survie temporaire du système malade ainsi que le montrent les tentatives faites dans tous les pays et par différents types de gouvernements, aujourd'hui sans résultats. Cet acharnement thérapeutique produit dans l'opinion publique, dépression ou agressivité, lassitude, peurs et désenchantement divers conduisant à une perte de la confiance pour ses dirigeants et des tentations d'emprunter par désespoir d'autres voies, elles aussi condamnées pour des raisons similaires. La discorde en résulte toujours au lieu de l'unité, indispensable milieu de culture pour l'expression de la liberté.

Deuxième constat : de nouvelles solutions doivent être recherchées en dehors du système ; elles n'ont nul besoin d'être inventées puisqu'elles émergent tout simplement de la lecture globale d'un organisme vivant en bonne santé, à quelque échelle que ce soit, tel qu'il a été décrit plus haut : cette lecture révèle la présence du Coeur et de ses lois.

Ces orientations salvatrices pourraient s'organiser autour des idées suivantes :

1. Substituer les lois du pouvoir du coeur aux seules lois du pouvoir de la tête ou de l'intelligence : l'intelligence du coeur est une première façon de faire fusionner ces deux pouvoirs au lieu de les opposer, inversant leur relation : coeur en haut (inspiration), tête en bas (expiration créatrice).

Pratiquement cela conduit à remplacer la compétition agressive et destructrice par la coopération. Les autres hommes ou nations ne sont pas les virus que décrit la logique darwinienne et pasteurienne de l'économie...

2. Réformer notre sens des valeurs de l'argent et le système bancaire à dette :

-      respecter ce dont l'argent est le symbole : le pouvoir de l'Unique – et donc de l'unité – qui est aussi le Tout et en même temps chacune de ses parties : unité et liberté créatrice.

-      l'argent n'est pas une marchandise ; pas plus que le sang il ne peut être vendu et faire l'objet d'un commerce.

-      le système bancaire créateur de dettes doit être réorganisé vers un autre type de fonctionnement créateur et dynamique.

-      libérer l'argent et assurer les vrais moyens d'une créativité individuelle ou associative qui n'est pas le service que des citoyens réclament à la puissance publique sauf libre choix démocratique de ce type particulier de fonctionnement.

Il résultera nécessairement de ces dispositions l'indispensable stabilité de la monnaie et l'impossibilité de toute spéculation ; on sortira alors de l'absurde équivoque de ce qui semble aujourd'hui mutuellement exclusif : la monnaie unique avec la stabilité qui en résultera et le plein emploi. Ces deux objectifs contradictoires dans un système pervers cessent de l'être dans un organisme vivant.

3. Décentralisation visant à un meilleur équilibre entre les pouvoirs créateurs états–citoyens, collectif–privé : tout centre de pouvoir, public ou privé, à l'intérieur du corps social, devrait être limité, tant que les lois du Coeur ne règnent pas car il y est potentiellement dangereux : le fait que ce monopole soit exercé par un centre privé ou publique change en définitive peu de choses au problème, les régimes "démocratiques" étant encore bien loin d'éviter les pièges du pouvoir autoritaire, grâce à la manipulation aisée de l'opinion publique et l'ignorance des vrais problèmes où elle est tenue.

Le coeur n'étant pas localisé, le pouvoir doit être réparti aussi largement que possible au sein de tout l'organisme social : l'argent, qui en est le symbole, doit être libéré et irriguer tous les "organes sociaux" sans exception en fonction de leurs besoins vitaux et du service qu'il rendent à l'organisme entier, reconnaissant ainsi l'extraordinaire expansion de la conscience humaine actuelle et son corollaire, la puissance créatrice.

Les autres orientations trouveront un dynamisme accentué :

-      guérir toute zone de pauvreté sur la planète : un organe malade rend tout l'organisme malade.

-      autonomiser la masse des travailleurs en augmentant leurs salaires et les libérer du souci légitime, devenu hantise, de conserver les "avantages acquis".

-      réorganiser les systèmes de santé et de protection sociale.

-      réorienter l'argent : plus d'argent devrait être affecté à l'expansion de la conscience humaine et planétaire et moins vers la production de biens consommation.

-      ne pas confondre : les buts qui sont l'unification de l'humanité dans le respect de sa diversité culturelle qui nécessite et traduit l'expansion de sa conscience collective et les moyens pour l'atteindre, argent, production matérielle et échanges commerciaux.

La force de cette vision du Coeur reconnaissant la structure vitale d'un organisme physique comme l'essence du vivant, tient dans le fait qu'elle n'est pas une idéologie de plus mais repose sur ce qu'une telle vision livre à deux cerveaux droit et gauche qui acceptent de coopérer au lieu d'entrer en compétition, se livrant alors une guerre conforme à la même compréhension darwinienne et pasteurienne du vivant : toutefois le pouvoir de la tête doit être au service de celui du Coeur. Telles sont les voies suggérées par le modèle qui explique aujourd'hui le mieux la nature d'un organisme vivant en bonne santé ; "suggérées" est très en dessous de la réalité.

Pour l'instant, économistes et politiques continuent, tout azimut, de chercher des solutions à l'intérieur même du système, avec la complicité des centres de pouvoirs et aussi celle d'une opinion publique anesthésiée par les thèses darwinienne et pasteurienne qui persiste à croire que la paix et la santé sont acquises par la guerre contre l'autre pudiquement assimilé à "l'environnement".

Passages extraits du livre Coeur (Agni Yoga)

Copyright © 1985
by Agni Yoga Society

Traduction française autorisée
Copyright © 2002
par l'association Agni Yoga

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25. Il n'est pas exagéré de dire que la majorité des maladies cardiaques proviennent de l'opulence. Il est donc naturel que ceux qui suivent l'Enseignement abandonnent la richesse pour en devenir les gardiens.

62. Le Soleil est le coeur du Système ; de même le coeur humain est le soleil de l'organisme. Il y a de nombreux coeurs-soleils et l'Univers représente un système de coeurs ; c'est pourquoi le culte de la Lumière est le culte du coeur. Comprendre cela dans l'abstrait laisse le coeur froid ; mais, dès que la Lumière du coeur-soleil se mettra à vivre, la chaleur de l'aimant commencera à rayonner comme un vrai soleil. Il est dit "Traversez Santana à l'aide du coeur". Ainsi se développe la compréhension du coeur. Son rythme est considéré comme le rythme de la vie. L'Enseignement sur le coeur a l'éclat du soleil ; l'ardeur du coeur se déploie aussi rapidement qu'un rayon de soleil. L'instantanéité avec laquelle un rayon de soleil levant réchauffe toute chose est étonnante ; le coeur agit de même. (…)

66. Vous connaissez l'influence des émanations humaines sur les plantes, vous connaissez aussi celle de la couleur. Il faut maintenant rappeler l'influence du son. La similarité entre ces effets est significative. Si, pour accroître les potentialités d'une plante, un coeur ouvert, au son clair, est nécessaire, alors en ce qui concerne l'influence du son, la consonance et toutes les combinaisons dominantes sont nécessaires. Une dissonance ne peut fortifier le courant d'énergie. Les dissonances, telles une antithèse, peuvent servir à renforcer le rythme de la conscience des gens ; mais avec les plantes, où la conscience est embryonnaire, la dissonance aura une action retardatrice. La dissonance peut même causer la désintégration des minéraux. En vérité, la rose est un symbole de consonance et la dominante dans son rayonnement est liée à l'éclat du coeur. Nombre d'expériences ont été faites avec le son sur les plantes. Les anciens croyaient que les plus belles fleurs poussaient à proximité des temples grâce à l'harmonie des chants et de la musique.

69. Les hommes ont l'habitude de se plaindre de ne pas recevoir assez de conseils pour se diriger. Ils ont coutume de dissimuler leurs idiosyncrasies par des plaintes. Précisément, l'humanité n'est pas privée de directives, elle devrait prêter attention à tout ce qui donné ! Beaucoup d'impulsions d'origine spirituelle sont perdues sans bénéfice aucun, elles risquent même de devenir nuisibles en restant déformées dans les profondeurs de la conscience. On peut dire que seule une infime partie de ces suggestions trouvent une application appropriée. Les habitudes qui poussent la conscience dans les chemins conventionnels font particulièrement obstacle ; elles diminuent aussi les capacités du coeur qui se prépare à se faire l'écho des plus Hautes Directives. C'est précisément le coeur qui connaît le Très Haut à partir du plus bas ; le coeur affaibli, obscurci restera au niveau le plus bas, là où le plus grossier semblera Suprême. La pureté de coeur est la qualité essentielle. Sagesse, courage, abnégation ne peuvent habiter un coeur obscurci. Le Guide suggèrera des actions héroïques et pareil conseil ne doit pas paraître extrême ni austère.

70. La plupart des plus pressantes transmissions se transforment en hésitation incertaine. Observez que des esprits de valeur n'appliquent souvent pas à temps l'indication donnée, et comme sont triviales les circonstances gênantes. Futilités et habitudes sont incompatibles avec les transmissions venues d'en Haut. En outre, il est inutile d'imaginer des formules magiques pour attirer le Guide, Il est proche, et l'aimant d'un coeur pur clarifiera le chemin. La chose essentielle est de découvrir cet aimant, qui attire et ouvre.

En vérité, c'est une joie d'être en présence d'un coeur pur.

96. La maladie naît du pêché, disent les Ecritures. Nous, Nous disons que les maladies sont dues aux imperfections du passé et du présent. Sachez comment soigner la maladie. Au regret des médecins, le processus vers la perfection est la véritable mesure prophylactique. Il est compréhensible que le processus qui mène à la perfection commence avec le coeur ; ceci est exact, non seulement dans le sens spatial, mais aussi au sens étroit, matériel. Les mères portent leurs enfants sur le coeur pour les calmer, ignorant le plus souvent, que le maintien près du coeur crée une réaction puissante, véritable panacée. Dans le Monde Subtil, nous attirons certains êtres près de Notre coeur pour les fortifier et les soigner. Évidemment, le coeur donne une grande énergie au cours de ces puissantes applications. Plus d'une fois, le coeur d'une mère fut représenté transpercé de flèches et d'épées, symbole de l'acceptation dans le coeur de toutes les souffrances.

Dans un état avancé de maladie, mais également à sa racine, la guérison par le coeur est particulièrement efficace. Aujourd'hui, ce remède est presque oublié, pourtant il est aussi efficace qu'une transfusion sanguine. À travers le coeur, la plus fine énergie se transmet sans le déplaisant et grossier mélange de sang. Lorsque vous pensez à vous perfectionner, n'oubliez pas la sollicitude que donne le coeur.

104. Les hommes refusent d'observer les manifestations du Monde Subtil, qui affleurent partout. Ils ne peuvent imaginer que l'éthique est une pharmacopée pratique pour attirer les énergies spatiales de la manière la plus simple. Nous ne Nous lasserons pas de souligner la nécessité d'employer le coeur pour attirer les plus hautes possibilités. On parle beaucoup de la signification du feu, de la purification par le feu, mais on oublie complètement que le feu vivant est le meilleur purificateur. Les hommes ont reçu l'électricité, mais ils ont dû isoler la substance de l'énergie, ce qui ne produit qu'une lumière morte. Un feu de bois, une lampe à huile, une bougie purifient l'Espace et détruisent maints germes de maladie. On le voit, ceux qui savent utilisent, en plus de l'électricité, un feu réel, qui attire aisément le Feu Spatial. Demandez à un médecin quel rôle joue une bougie allumée pour désinfecter. Il considérera probablement votre question comme absurde, parce qu'il n'a jamais pensé au feu vivant. D'où vient alors l'usage des lampes à huile dans les temples, si ce n'est pour purifier ? D'où viennent les anciennes coutumes d'entourer un malade avec du feu ? Le feu est donc à la fois un médecin et un gardien ; le feu vivant du four protège souvent les ouvriers des maladies. Le feu de bois, comme symbole purificateur, est en fait une notion médicale.

147. Rappelez aux médecins d'observer les gens pendant qu'ils sont théoriquement en bonne santé. Les phénomènes qui les intéressent le plus ne s'observeront pas pendant les maladies contagieuses. Le principe même de la contagion rappelle quelque peu l'obsession, mais certes, les phénomènes de l'énergie psychique les plus instructifs n'auront pas lieu durant une maladie contagieuse. Pourtant, cette condition n'est jamais prise en considération. Comment s'attendre à des découvertes pratiques lorsque le plus important, l'énergie psychique, passe entièrement inaperçu, sans débat, sans dénégation, simplement inaperçu avec les phénomènes les plus insignifiants ? La méthode la plus probante reparlera de l'énergie psychique. Quelqu'un s'enfermant dans sa chambre à double tour lira subrepticement des écrits sur l'énergie psychique et, sans l'avouer à quiconque, y pensera néanmoins.

167. Lorsque vous placez la pointe d'un pendule au-dessus d'une surface sablonneuse pour observer les vibrations cosmiques, vous ne poussez pas l'aiguille à la main pour en accélérer de force le mouvement. Forcer serait d'abord stupide parce que cela ne produirait que de fausses indications ; il en est de même avec le pendule de l'esprit, on ne peut en forcer les indications. Les dessins de l'aiguille de l'esprit sont complexes, et seul l'effort du coeur peut fortifier avec vie et fidélité les indications du pendule. L'Enseignement de l'ancien Tibet parle de ce pendule de l'esprit. On plaçait un aimant au-dessus de la tête de la personne testée ; on notait non seulement le réflexe intérieur, mais l'aimant se mettait à osciller et l'on notait les caractéristiques du mouvement, abrupt ou vacillant ; il pouvait aussi décrire des cercles, ce signe reflète au mieux la condition correcte de conscience. Bien sûr, cette expérience durait longtemps, au point d'en être pénible, car elle exigeait une complète immobilité et vous savez à quel point l'immobilité est difficile à atteindre.

169. Parfois, certains ont si mauvais esprit, qu'ils ne peuvent vivre qu'en condamnant leurs semblables. Ce n'est pas une inspection de l'armure de l'autre en vue de l'aider ; non, cette condamnation devient le sens même de leur vie. Si l'on prive un tel censeur de la parole, il dépérira et se recroquevillera comme une plante sans eau. Ce phénomène est à étudier du point de vue médical. On peut y voir un genre de vampirisme obsessionnel, lorsque la possession de fluides vitaux plus actifs est nécessaire pour nourrir l'obsédé.

Cet aspect de la vie doit être étudié à des fins scientifiques. Certes, il est difficile de vaincre l'obsession, en particulier parce qu'ensuite les portes restent longtemps ouvertes aux visiteurs. Une observation très pointue est nécessaire pour protéger celui qui a admis une entité obsédante par irritation, ce qui ouvre grand la porte. Le coeur est la meilleure protection contre l'obsession, mais veillez à ce qu'il ne tombe pas en léthargie.

194. Les antennes peuvent s'adapter à diverses ondes, mais leur caractère n'en est pas perturbé pour autant. Les coeurs, eux aussi, captent divers courants, mais leur nature essentielle sera une. Ceci s'observe particulièrement à l'égard des pressentiments. La comparaison des capacités de perception révèle une gamme remarquable de coeurs humains. Observez qu'un événement peut déclencher des effets infaillibles mais quelle diversité ils présenteront dans le temps et en qualité ! Un coeur saisira un cliché du Monde Subtil, un autre aura besoin d'un courant physique pour cela et un troisième ne réagira qu'après l'événement. C'est une chose d'évaluer un événement selon son mérite, c'en est une autre de l'exagérer et encore une autre de le refléter inconsciemment dans le rythme du pouls. Sans aucun doute, la réponse du coeur est beaucoup plus vitale qu'on ne le croit. Le pressentiment n'est pas superstition ou imagination, c'est un fait physique. Par une légère observation, on peut prédire un événement, car l'arrière-plan de celui-ci importe peu ; c'est son potentiel qui compte. Ainsi, le coeur résonne aux ondes les plus diverses. N'est-il pas instructif de réfléchir à ces phénomènes ?

210. "N'y a-t-il pas des traces d'égoïsme dans l'extase, l'état de Samadhi ?" Les ignorants poseront cette question. Comment pourraient-ils savoir que cet état suprême non seulement n'est pas lié à l'égocentrisme mais encore en est l'antithèse ! Comment ceux qui n'ont jamais éprouvé la tension la plus élevée pourraient-ils saisir qu'elle apporte précisément la plus haute Félicité pour le Bien Général ! Rien ne peut donner naissance à une abnégation de soi aussi pure que l'exultation d'un coeur qui déborde. Quelle énergie humaine peut se comparer à celle du coeur, et laquelle peut agir à grande distance ? Les mondes n'ont pas de frontière pour elle et la conscience ne connaît pas de limite. Une fenêtre peut ainsi être découpée dans l'Invisible. Comme il a été dit, l'Invisible deviendra visible et nous serons prêts à appliquer le Baptême de Feu dans la vie. Aussi, donnons une juste considération à l'importance de l'expérience accomplie ici par la Mère de l'Agni Yoga, sans abandonner la vie. Des premières étincelles spatiales, à travers tous les feux, jusqu'au Samadhi, elle laissera des écrits qui deviendront le seuil du Nouveau Monde. C'est pourquoi Je parle non seulement de tension, mais aussi de grande prudence. L'Armageddon ne facilite pas les conditions de l'élévation ; ce qui est accompli a d'autant plus de valeur.

Aussi Je dis, apprenez à écouter le coeur ardent. Ne doutez pas de ce qui a été purifié par le feu. La révélation des fondations du coeur dans la vie est sage ; comme nous devons nous réjouir de ce roc de Bien.

Tenez-vous plus fermement à Moi. Tenez-vous à Moi à chaque instant, à chaque pas. Les poignards de Satan visent le dos, mais si l'unité est ferme, la lame se brisera sur le rocher du Bien. Un ferme effort, utile à tous les mondes, est nécessaire.

244. Où se situe la limite de l'intérêt pour soi ? Le coeur connaît ces frontières, mais le raisonnement ne peut distinguer les pétales du lotus ardent. Lorsque les portes sont confiées à un garde, lorsqu'un bouclier lui est donné, lorsqu'il accepte sur celui-ci les flèches destinées à l'Instructeur, c'est une action personnelle, et elle s'oppose à l'intérêt pour soi. Le coeur perçoit bien ces belles actions personnelles lorsque chaque flèche hostile fait jaillir un nouveau pétale du lotus de feu. Ces actions personnelles, ni imposées, ni ordonnées par quiconque, niées par personne, condamnées par toutes les forces sombres, sont les véritables rayons de l'accomplissement. La condamnation sous-tendue par la rage sera précisément l'un des vrais critères. Notez que les ténèbres ne condamnent pas l'intérêt pour soi, cela aussi fournit un critère. Connaissez les critères de ce qui élève mais aussi de ce qui abaisse ; ainsi seulement s'apprécie le bouclier de l'accomplissement.

246. Beaucoup d'erreurs ont été commises suite à une mauvaise compréhension de l'évolution des lois. Lorsque l'humanité aborda les lois fondamentales basées sur d'anciennes découvertes, elle oublia en général de prendre en considération toutes les stratifications millénaires qui ont tant d'importance. Ainsi, si vous décrivez un cercle dans l'air avec un bâton, ce dernier retournera à sa position première déjà modifiée et chargée de nouveaux sédiments. Le philosophe qui soutient que la planète se régénère à chaque rotation a raison. En tout cas, elle se modifie à chaque rotation, tout comme la loi, qui, demeurant intangible en son centre, s'entoure constamment des spirales de l'évolution. Ces couches sont très significatives. Dès lors, adopter dans son intégralité la loi des millénaires serait une erreur. C'est pourquoi, nous insistons sur le besoin d'une étude constante. L'on ne peut se satisfaire d'une loi qui gouvernait la planète pendant l'ère glaciaire, on ne peut non plus comparer l'équilibre spirituel d'il y a un millénaire avec l'époque actuelle. Même chimiquement, les couches entourant la Terre se sont modifiées. Des énergies inemployées ont été évoquées, et ainsi le chaos trouve de nouvelles voies d'accès.

255. Vous savez que le feu vivant est le meilleur désinfectant ; sa nature a beau être la même dans toutes les manifestations, le feu du coeur en est une manifestation élevée, ce qui signifie que ce feu est le meilleur protecteur et purificateur. Plutôt que diverses prescriptions antiseptiques douteuses et souvent toxiques, il est bien préférable, en plus du feu du foyer, d'embraser les feux du coeur. Il est possible de démontrer à quel point ces feux combattent de graves maladies. Nos médecins contemporains devront tôt ou tard prêter attention à toutes les strates des feux. Ce n'est pas en aboyant sur des vérités, connues depuis longtemps, que les médecins trouveront le véritable remède-miracle.

Vous concevez correctement les dieux védiques ; oui, le microcosme est semblable au Macrocosme. J'affirme que le feu du coeur purifie les ténèbres les plus denses. Simultanément à cette purification, le feu du coeur est magnétique et devient ainsi le lien naturel avec le Macrocosme.

264. Au-delà de toute limite humaine brillent les étincelles de l'espace. Ainsi, par-delà, au-delà des décrets terrestres, résonnent les appels lointains. Ne vous éveillez-vous pas parfois, en ayant à l'esprit des mots inhabituels ? N'entendez-vous pas des termes qui ne sont pas terrestres ? Les rencontres dans le Monde Subtil ne sont pas rares ni les voies qui mènent aux régions ardentes. Souvent nous sommes appelés par ceux que nous sommes destinés à rencontrer tôt ou tard dans le futur. Le monde terrestre ne s'appauvrit pas si nous ne le limitons pas. Les anciens nous enseignèrent beaucoup sur les possibilités de transformation et sur le lien avec la plus Haute Conscience. Il est impardonnable de rester à l'état animal. Les animaux ont beau percevoir le Monde Subtil, ils n'en ont pas conscience. Les humains, eux, doivent réaliser leur lien avec les mondes lointains, en cela se trouvent leur distinction et leur puissance. Cependant s'ils ferment leur conscience, ils font du tort non seulement à eux-mêmes, mais aussi à l'existence en général.

267. La musique des sphères, les cloches spatiales, les cordes résonnantes vous sont familières. On demandera alors pourquoi une multitude de personnes ne connaissent pas ces phénomènes. Alors pourquoi une multitude de personnes se satisfont-elles de fausse intonation, refusant absolument de réaliser les nuances du son ? Alors que le simple bruissement du papier qui se déchire fend l'espace, la majorité des gens ne le remarque même pas. De même pour l'odorat. Les arômes du Monde Subtil pénètrent souvent dans le monde physique, mais les gens ne veulent surtout pas les remarquer. La fumée d'une conflagration n'est remarquée que lorsqu'elle les prend à la gorge. L'insensibilité mais aussi l'immobilité les rendent aveugles et sourds. Ils n'ont pas le moindre semblant d'imagination ; ils déforment donc tout le sens de l'existence. Pour ces esprits superficiels, l'aimant du coeur est une pure absurdité.

276. La fatigue n'est produite ni par le printemps ni par l'automne, mais par la densification des courants qui font pression sur les centres. Il ne peut en être autrement quand des légions d'obsédés et de furieux se précipitent. Ne vous étonnez donc pas si des obsédés, situés en des continents éloignés, prononcent les mêmes formules. C'est un exemple de plus de la règle du Monde Invisible provenant d'une Source commune. Car Lumière et ténèbres sont monarchiques. À l'inverse, il est très instructif d'observer la pensée mondiale ; des deux bords, s'observe une division définie, puisque chaque bord applique ses efforts et ses mesures décisives. Même du point de vue terrestre, l'on observe la division des forces et l'on comprend les mouvements des armées.

277. On peut penser avec le cerveau ou avec le coeur. Il fut un temps où les gens oublièrent le travail du coeur, mais à présent arrive l'époque du coeur et nous devons concentrer nos efforts dans cette direction. Aussi, sans délivrer le cerveau de sa tâche, nous sommes prêts à reconnaître le coeur comme force motrice. Les hommes lui ont imposé des myriades de limitations. Ils en comprennent les œuvres de façon étroite et souvent de façon impure. Nous devons amener le monde entier dans la sphère du coeur, parce qu'il est le microcosme de l'existence. Celui que le grand concept du coeur n'inspire pas minimisera sa propre importance. Nous donnons Notre décret contre l'irritation mais seule la grandeur du coeur préservera du poison de l'irritation. Nous parlons de se maîtriser, mais où est l'océan de la maîtrise, si ce n'est dans le coeur ? Nous rappelons les mondes lointains mais c'est le coeur, non le cerveau, qui peut rappeler l'Infini. Aussi, ne méprisons pas ce qui nous est accordé comme réceptacle de la Félicité.

284. Une simple fermière, barattant son beurre, connaît déjà le secret de la formation des mondes. Elle sait aussi que l'on ne peut faire du beurre avec de l'eau. Elle dira que l'on peut baratter du lait ou battre un œuf ; elle sait déjà quelle matière contient de l'énergie psychique. Précisément, ce dernier fait ne persuadera pas les scientifiques. La fermière sait déjà comme une rotation en spirale est utile, mais ce postulat semblera un préjugé à certains. Vous pouvez vous fâcher, mais pensez à l'environnement et transférez les lois physiques à votre propre existence ! Ce n'est qu'ainsi que vous survivrez à l'Armageddon ! Bien sûr, ce serait une erreur d'oublier d'appliquer le coeur pour compenser toute la confusion.

303. Cela signifie que, même en ce qui concerne les maladies purement physiques, il faut en chercher la cause dans la qualité de la pensée. Dirigez donc les pensées de votre entourage progressivement vers le bien. Vous avez déjà un exemple de la douleur causée par la profanation et la malédiction, même à de grandes distances. Dirigez donc attentivement le coeur vers la réalité existante. Les obsédés qui contactent l'aura même légèrement peuvent particulièrement provoquer une réaction. Faites donc très attention aux toutes premières impressions des personnes lorsque le coeur est capable de donner son signal. On imagine aisément quels porteurs de germes peuvent être les obsédés, par conséquent évitez-les.

331. Le raffinement du coeur prescrit d'éviter un régime carné ; la compréhension du Monde Subtil non seulement indique la nuisance d'assimiler des produits en décomposition, mais elle révèle quels voisins attire cette décomposition. En fait, il est difficile de décider ce qui est le plus grand mal : assimiler de la viande ou attirer des hôtes indésirables. Même les viandes fumées et séchées, qui sont relativement moins nocives, attirent par leur odeur des entités affamées du Monde Subtil et, si celles-ci sont accueillies par un discours épouvantable, il en résulte les associations les plus nuisibles. Comme vous l'avez entendu, beaucoup partagent la nourriture en silence ou l'accompagnent d'une conversation de valeur. Bien sûr, aucune décomposition n'est permise, ne laissez pas les légumes se décomposer eux non plus. Les hommes ont besoin de peu de choses : deux fruits, quelques céréales et du lait. On se purifie ainsi intérieurement et l'on se débarrasse aussi de nombreux voisins. Les médecins qui étudient les moyens de combattre le cancer et les calculs biliaires ne doivent-ils pas faire attention à cette prophylaxie élémentaire ? Les gens parlent de brûler de l'encens et d'employer des parfums. Mais certains poisons sont aromatiques et tuent la conscience ! N'oubliez pas non plus cette étude.

341. Dégénérescence, graisse, dilatation du coeur proviennent de conditions inadmissibles de vie. Les troubles cardiaques sont rarement dus à des causes karmiques. La dilatation du coeur peut être due à un potentiel non utilisé. Bien sûr, la dégénérescence graisseuse est inexcusable car elle doit être stoppée dès le départ. L'activité est le meilleur antidote. Observez un minimum d'hygiène du coeur. S'efforcer de travailler en est le meilleur fortifiant. Ce n'est pas le travail mais une rupture dans l'effort du coeur qui a un effet destructeur. Certes, de fortes flèches hostiles peuvent blesser, mais pour ces blessures vous connaissez le baume de la Hiérarchie. Seulement l'emploi de ce baume doit être continu ! C'est définitivement une grande erreur d'oublier l'existence de ce médicament.

348. Se satisfaire de chaque état physique et développer un insatiable effort en avant du coeur, voilà le conseil d'un médecin perceptif. Ne supposez pas que l'éthique parfaite ne s'allie pas à la médecine.

Ne croyez pas que la seule pensée puisse arrêter un processus physique. Ce serait unilatéral. Nous vivons dans un laboratoire chimique et en faisons partie. D'une personne dont l'état était critique, les anciens disaient "Il faut l'emmener à la Montagne Ardente". Ce qui avait deux sens différents : l'un était le rappel du corps ardent qui ne connaît pas la maladie, l'autre, purement physique, indique que le feu des éruptions volcaniques contient une combinaison particulière d'énergies qui stimule certains centres nerveux. Il ne peut en être autrement puisque le feu du coeur réagit aux feux souterrains les plus éloignés. À quel point la flamme du coeur domine le courant souterrain est un autre sujet d'étude. Si certains organismes d'un élément défini peuvent détecter la présence d'eaux souterraines, les êtres de feu maintiennent l'unité avec le feu. C'est précisément cet élément qui a grand besoin d'observation.

354. De Notre point de vue, toute vivisection du coeur est inadmissible, tout comme il est inadmissible de chercher le Ringse dans un organisme vivant ; cependant l'on observe de nombreux phénomènes psychophysiologiques qui vont de pair avec le raffinement du coeur. Le coeur ardent produit, sur le tissu supérieur, un point de Lumière qui, lorsque le feu croît, devient presque blanc. Les anciens appelaient ce phénomène "les cendres sacrées". Ceci n'a rien à voir avec la dilatation du coeur mais plutôt avec son raffinement. On comprend alors pourquoi il est impossible de mener une expérience comparative entre le coeur d'un animal et celui de l'homme. Si le coeur humain est le trône de la conscience, le coeur animal doit en différer par certaines fonctions. De plus, violer l'action du coeur après l'éjection du corps subtil serait un véritable crime. Toute pulsation artificielle du coeur attirerait le corps subtil et commettrait un acte impardonnable de décomposition et de souffrance.

371. J'ai déjà parlé de l'importance des courants et des rayons qui traversent l'espace. Ces considérations ne seraient pas difficiles à vérifier scientifiquement, semble-t-il. Pourquoi ne pas examiner l'atmosphère sillonnée par tous les rayons possibles et par une saturation renforcée. Il est possible de démontrer que l'atmosphère peut être en sursaturation. Bien sûr, cette sursaturation doit produire des résultats anormaux. L'homme ne peut être soumis à des éclairs constants, à un déversement d'arsenic ou à tout autre poison. En dehors de toute considération médicale, il faudrait penser aux interférences des ondes. La simple rotation d'un objet produit déjà de fortes perturbations. À quel point la réfraction des ondes doit-elle alors réagir sur un coeur humain ! Mais les gens apparemment ne pensent à rien de ce qui dépasse leur propre stature.

Certes, de nombreuses maladies proviennent de l'atmosphère, mais la sursaturation ou l'empoisonnement de celle-ci réagit sur les réflexes du coeur et du cerveau. Aussi, n'évoquez pas d'énergies sans connaître leur sphère d'influence.

377. Un scientifique peut se demander comment acquérir l'immunité du coeur. Sa question est judicieuse. Le coeur, avec tout son potentiel indiscutable, ne se révèlera pas sans une immunité consciente. Équilibrer le coeur avec la conscience donne élan à la substance unificatrice. À cette fin, le scientifique peut commencer une double approche : il peut purifier sa conscience car le ballast physique ne peut pas encore aider celle-ci. Seule la pensée raffinée par l'art et libérée de la servilité lui permet de s'épanouir. J'attire ici l'attention à cette condition : la libération de l'esclavage. Il faut se libérer précisément de toutes les formes d'esclavage. Quant au second facteur pour le scientifique, il doit sentir le coeur comme un appareil indépendant et en observer les réactions et réflexes. Ensuite viendront les premiers signes de succès – à savoir les étoiles de lumière ; elles enseigneront d'autres observations.

Apprenez aussi la vigilance constante au sein de toutes les tâches ; cette souplesse est nécessaire aux grands voyageurs.

386. En substance, le coeur est un organe d'action supérieure et de don ; toute offrande provient donc du coeur. Tout Enseignement positif ordonne de donner. Pareille affirmation est simplement pratique, car le coeur ne peut supporter de ne pas donner. Bien sûr, comprenez ce don en toute justice. Ne prenez pas le don comme étant seulement financier ou d'objets inutiles. Le vrai don vient de l'esprit. Que chaque coeur déverse des flots de dons spirituels. Ce n'est pas sans raison qu'il a été dit que chaque battement de coeur est un sourire, une larme et de l'or. Toute la vie afflue par le coeur. Sachez donner au coeur un travail constant. Rien n'affine autant le coeur qu'un don spirituel infini. Habituellement, le don spirituel n'est pas apprécié, puisque tout ce qui est invisible est négligé. Mais la source des richesses, spirituelles aussi bien que matérielles, c'est le coeur. Si seulement ceci pouvait être introduit dans chaque cas où les battements de coeur sont précieux.

390. Qui aime les fleurs est sur le chemin du coeur. Qui connaît l'effort vers les sommets est sur le chemin du coeur. Qui pense dans la pureté est sur le chemin du coeur. Qui connaît les Mondes Supérieurs est sur le chemin du coeur. Qui est prêt pour l'Infini est sur le chemin du coeur. Ainsi, nous appelons tous les coeurs à réaliser la Source. Il est juste de comprendre que la substance du coeur appartient au Monde Subtil ainsi qu'au Monde de Feu. On peut percevoir les mondes dans le coeur, mais non dans le raisonnement. Ainsi la sagesse s'oppose à l'intellect, mais il n'est pas interdit d'orner celui-ci avec la sagesse.

408. L'éducation du coeur doit commencer dès l'âge de deux ans. Tout d'abord, on peut conseiller le lait maternel ou du lait de chèvre – mais utiliser une nourrice est une pratique détestable. D'ailleurs le lait maternel est beaucoup plus digeste et contient déjà des particules énergétiques provenant du coeur. Jusqu'à présent, ceci n'a pas été pris en considération ; les gens les plus simples perçoivent mieux la vérité que les froids dogmatiques.

428. Cor bovinum, en d'autres termes coeur de bœuf, est l'état familier d'un coeur hypertrophié. Nombreuses en sont les raisons, mais seule la principale nous concerne. L'hypertrophie peut être provoquée par un excédent d'énergie inutilisée. On peut dire que les gens qui en souffrent n'ont pas commencé à éduquer le coeur à temps. Leur organe a un bon potentiel, mais l'énergie reste inutilisée. Certes, mieux vaut un coeur hypertrophié qu'un coeur enrobé de graisse. Ainsi, le coeur peut être appelé l'organe le plus individuel. C'est pourquoi les méthodes de son éducation doivent être très souples. Dès le plus jeune âge, prêtez attention aux aversions et prédilections. Il est stupide de considérer comme des absurdités ignorantes des aversions qui, simplement, ne sont pas comprises. Souvent, toute la structure du coeur s'y reflète, et l'on peut en tirer des conclusions très utiles. Par dessus tout, méfiez-vous du coeur qui ne connaît ni attraction ni aversion. Cela signifie qu'il sommeille. Des multitudes de coeurs sont en sommeil et cela conduit à la décomposition de l'esprit. Une fois de plus, le spirituel le plus inconcevable est lié au phénomène physique.

463. La perturbation des conditions climatiques est évidente. Mais les hommes remarquent superficiellement les taches solaires ou le basculement de l'axe de la terre. Ces assertions sont faites par les plus lâches, mais ils ne réalisent même pas ce qu'ils disent. L'écroulement des civilisations, l'annihilation de la vie par laquelle est plus d'une fois passée la planète, reçoivent précisément la même théorisation. Les hommes ne daignaient pas remarquer les signes de délitescence et continuaient superficiellement à débattre sur les moyens de prolonger les conditions de vie déjà exsangues. Actuellement aussi, parmi d'innombrables idées fausses, les gens se demandent pourquoi, en étudiant la connaissance la plus élevée, l'accroissement de la sensibilité ainsi que des douleurs particulières deviennent inévitables. Si on leur disait qu'à cause de leur insouciance, les disciples souffrent, ils ne le croiraient pas. Ils n'admettront pas qu'eux-mêmes représentent des condensateurs et transformateurs d'énergie. Par conséquent, lorsqu'un grand nombre de ces appareils sont endommagés, la distribution de l'énergie est perturbée et seuls quelques coeurs sensibles supportent la pression, qui aurait dû se répartir dans le monde entier. Les natures solaires assument la pression de l'énergie ardente et doivent être responsables pour des millions de drones.

465. L'impression de l'aura sur une pellicule ne dépend pas tant de cette dernière que du photographe et du sujet photographié. La pellicule ordinaire convient parfaitement, mais la qualité des participants et des témoins est particulièrement importante. Toutefois, ne vous attendez pas à des résultats immédiats, même avec un excellent participant. La Vina doit s'accorder pour parvenir aux harmonies. Mais les gens abhorrent plus que tout le travail préparatoire. De plus, une autre condition est nécessaire : il faut être capable de passer au moins une journée sans la moindre irritation. L'impéril corrode les réactions les plus significatives de l'énergie. Une personne irritable peut être appelée une coquille dans toute l'acception du terme. Les résultats les plus importants sont obscurcis par un seul cristal d'impéril. Ne prenez pas celui-ci pour une plante d'intérieur, son odeur se diffuse et ternit tous les courants. Aussi, lorsque Je mets en garde contre l'irritation, Je ne Me réfère pas à un dogme mais à un soin médical conseillé. Comme toujours, c'est dans les plus petits détails que l'application doit débuter.

Pour photographier l'aura, d'autres techniques mécaniques sont utiles. Avant de prendre le cliché, il est utile d'absorber du musc qui stimule les courants d'énergie. Il est opportun d'utiliser un écran de velours noir et de faire preuve de solennité si possible. Naturellement, il serait absurde d'emplir la pièce de curieux. Assainissez l'atmosphère de la pièce avec de l'huile d'eucalyptus. Ainsi, prévoyez non seulement les conditions occultes mais aussi celles qui relèvent tout simplement de l'hygiène.

479. Pourtant la patience est source de Béatitude. Rien ne teste autant le coeur que la patience consciente. Vous connaissez la vraie nature de ce qui survient actuellement. Pouvez-vous résister à la tension des sphères sans l'expérience de la patience acquise au cours des âges.

482. Lorsque le lit, le fauteuil et la table tremblent à cause de vibrations curatives, cela ne doit-il pas être considéré comme un puissant phénomène psychophysique ? Il n'est pas étonnant qu'elles soient prises parfois pour un tremblement de terre. Les sceptiques identifieront souvent cette sensation comme un malaise. Les vibrations sont aussi un matériau d'étude. Les vibrations d'objets lourds s'observent avec des instruments même primitifs. À partir d'exemples aussi grossiers, l'on peut progresser jusqu'à étudier des organismes humains, qui vibrent de tous leurs centres nerveux. Vous avez conscience de ces vibrations et les acceptez comme tout à fait naturelles, mais ne caressons pas l'espoir que des multitudes voudront les connaître. Pourtant, tous les enseignements les mentionnent et les évoquent de manière définie. Même les enseignements primitifs accordent une importante signification aux vibrations. Aussi, en pensant au coeur, souvenons-nous sans faille de la puissante guérison par les vibrations.

484. Un "coeur noir" a toujours été considéré comme le symbole d'un grand danger. Seul le courage le plus intrépide peut résister à ce malheur, mais qu'il est rare ! Le courage se teste par l'ampleur du danger et le vrai courage s'accroît avec l'intensité de celui-ci. Elle, Notre guerrière, connaît le degré de courage dont Je parle. Lorsqu'attaquent les légions obscures, les conséquences diffèrent. Une blessure de l'individu attaqué induit l'obsession, tandis que l'esprit purifié est sujet à la maladie, non à l'obsession. Vous avez lu comment Notre Frère, pourtant d'un haut niveau, est tombé malade à cause de l'opposition obscure. Souvenez-vous de ces conséquences, car grande est la bataille. Certes, on peut amoindrir les effets des flèches noires, mais la prudence personnelle est nécessaire. Appliquez le même effort pour acquérir du courage comme remède contre le sombre poison. Bien sûr, affaiblissement physique ne signifie pas affaiblissement spirituel ; au contraire, l'afflux de richesses spirituelles devient parfois illimité.

495. Parfois, les hommes sont prêts à admettre le pouvoir de la pensée, mais ne l'appliquent pas pour eux-mêmes. Ils rêvent à de grandes pensées, mais ne disciplinent pas les petites. Ils demanderont comment transmuer la pensée en action. Commençons par discipliner les plus infimes pensées, puis ensuite seulement créons une pensée qui meuve les montagnes. Discipliner les petites pensées marque le début de l'hygiène du coeur. Ne vous reposez pas sur la diversité de pranayamas externes. La voie de l'Agni Yoga passe par le coeur, mais aidez celui-ci en disciplinant les pensées. Des pensées désordonnées sont comme la vermine, elles blessent la substance subtile ; elles portent souvent un poison mortel. Précisément les petites pensées sont comme la folie, elles forment le principal obstacle entre les mondes dense et subtil. Comment persuader les amis qu'ils devraient, sans tarder, accepter et appliquer ce qui est dit des petites pensées ? Après tout, cela ne demande qu'un peu d'attention et de réaliser sa responsabilité.

498. Le désaveu de l'Enseignement prend diverses formes. Certains sont incapables de l'assimiler, comme ils refusent en général d'accepter un sage conseil. Mais le danger est beaucoup plus grand pour celui qui comprend la valeur de l'Enseignement mais le refuse consciemment, parce qu'il est déjà au service des ténèbres. Il en est de même avec ceux dont les efforts les plus manifestes dévient soudain. Ceci se produit à cause d'une éducation déficiente du coeur. Ce sujet devrait être traité en famille et à l'école. Son importance devrait dépasser celle d'une expérience ; elle devrait conduire à développer la mémoire, l'attention, la patience, la bienveillance et, finalement, elle devrait conduire à l'observation des impressions du coeur. Alors la solennité et l'amour du beau prendront racine. Alors la limite de la Lumière et des ténèbres se définira. Les enfants aiment la Lumière !

501. Nous suggérerons aux médecins de considérer tous les phénomènes inexplicables comme relevant du monde Subtil – ainsi ils éviteront les erreurs. Qu'ils commencent par mesurer et comparer tous les coeurs dits sains ! J'estime essentiel de comprendre à quel point notre époque sort de l'ordinaire et qu'il est nécessaire de s'y exercer. Souvenez-vous toujours de la bataille en cours.

504. En vérité, il sera bientôt nécessaire de se protéger du chaos des éléments. Pourtant l'éducation du coeur pourrait considérablement atténuer ce désastre. Nous demandons aux médecins de tous les pays de se préoccuper de l'étude du coeur. Il existe maints sanatoriums pour toutes sortes de maladies, mais il n'y a aucun Institut du Coeur. Ceci est dû à un manque d'éducation de celui-ci. Car même l'ignorant ne relègue pas le coeur à la deuxième place. Les troubles cardiaques dépassent en nombre le cancer et la tuberculose. Ayez pour les maladies cardiaques des centres où l'on pourrait se livrer à des observations immédiates. Ces lieux devraient, bien sûr, se situer sous divers climats, à diverses altitudes. On imagine une légion entière de chercheurs travaillant dans le domaine des maladies mentales, en lien avec l'agriculture et d'autres spécialités.

L'Institut du Coeur sera le temple de la future race. L'Institut du Coeur participera à la Société de la Culture, car le coeur est inséparable de la culture.

507. (…) Chaque battement de coeur nous emplit de la réalisation de l'existence, avec une véritable compréhension de l'Etre. Le brouillard mental provient seulement d'un manque de respect pour la conscience. Inscrivez ces paroles dans chaque école. Les enfants peuvent demander : "Comment se protéger des habitudes étouffantes ?" Quelqu'un leur indiquera alors l'inscription concernant le respect.

514. Si un simple mouvement évoque la mémoire, des conditions particulières au Monde Subtil sont nécessaires pour l'illumination. On peut remarquer avec étonnement que les illuminations soudaines ne dépendent pas de conditions rationnelles. L'illumination survient à des moments parfaitement inattendus. On peut même noter une série de mouvements des plus étranges, des pressions, et des pensées comme si elles venaient de l'extérieur. Les psychiatres devraient étudier cet état. Des observations valables s'accumuleraient qui nous aideraient à approcher les conditions du Monde Subtil. Bien sûr, un coeur sensible percevra cet état d'illumination par la qualité du pouls. La connaissance sacrée n'a rien de commun avec le somnambulisme ou le spiritisme ; l'illumination est un phénomène tout à fait naturel. Ces feux du passé et du futur doivent seulement être notés. Dans le Monde Subtil, il faut aussi affiner la conscience. Toute éducation du coeur est donc un seuil vers les mondes supérieurs. Nous craignons que ces conseils, à ne pas différer, ne donnent lieu aux aspects les plus conventionnels. L'un dira qu'il sait cela depuis longtemps et ira au marché. Vous pouvez alors le pousser plus avant et lui demander : "Alors, pourquoi ne pas réfléchir au coeur et penser au Feu ?"

523. Comprenez bien ce qu'est une pensée mesquine. Comme un insecte, elle sape les plus fermes intentions. Les caractères les mieux trempés peuvent être troublés par les piqûres de petites pensées. Cette mise en garde peut vous sembler répétitive et ennuyeuse, mais quand vient le moment de l'action, les hommes déversent sur eux une avalanche de pensées médiocres. Les plus nobles décisions sont éliminées sous une couche de pensées honteuses. La principale entrave à l'accomplissement n'est pas tant le doute que des pensées incohérentes engendrées par de vieilles habitudes. J'affirme qu'il est aisé de se libérer des habitudes si nous pouvons projeter suffisamment la conscience dans l'avenir. Les gens mesurent souvent l'avenir selon le présent et rognent ainsi les nouvelles ailes. Les oiseaux connaissent bien le changement de plumage et s'adaptent à la situation. Durant le renouvellement de leurs plumes, ils s'isolent sous les buissons, pour reprendre leur essor avec de nouvelles ailes. Prenons exemple sur ces jeunes frères. Ils nous chantent un magnifique chant du coeur.

534. Les êtres humains ont tort de ne pas prêter suffisamment attention à la façon de prendre leurs repas. Pris en état d'agitation ou d'irritation, il équivaut à l'ingestion de poisons et il faudra de nombreux jours avant leur dissolution complète. Souvenez-vous que la faim est bien préférable à une nourriture nuisible. Lors d'une irritation ou d'une excitation, Je conseille le lait sous toutes ses formes comme antidote habituelle. Le bicarbonate de soude renforce l'action du lait. La faculté de discerner l'anxiété est déjà une étape importante dans l'éducation du coeur. Si vous éprouvez de l'anxiété, soyez capable de la juguler ; mais on la confond souvent avec la fatigue, alors ne négligez pas de prendre du musc ou certaines variétés de phosphore, de la substance appelée huile de baleine et de l'huile de foie de morue, du yaourt fermenté, qui sont populaires parmi les gens du nord. Vous vous souvenez également avec quelle abondance l'Instructeur envoie des rayons la nuit ; ces rayons agissent plus efficacement lorsqu'ils sont reconnus. Le silence des anciens pendant leurs repas avait un sens sacré. La compréhension du sacré est déjà en soi un excellent remède. Une alimentation rationnelle fortifie le coeur et les nerfs. Nous ne sommes pas des Lucullus, mais toute fonction vitale doit être rationnelle. De nombreux travailleurs se sont empoisonnés. Dans l'ancienne Chine, on donnait à manger à son ennemi le foie d'un coq irrité ; la méchanceté humaine a toujours été très ingénieuse. Mais, dans le Monde Nouveau, tout doit être dirigé pour le Bien Général.

535. L'observation du coeur doit commencer dès l'enfance. De cette manière, on percevra certaines périodes où l'esprit prend graduellement possession du corps. Une constante observation permettra aussi de percevoir comment la proximité des êtres du Monde Subtil influence le coeur. De nombreuses palpitations cardiaques lui sont dues. Bien des arrêts du pouls rappellent le danger de l'obsession. De nombreux frémissements du pouls sont caractéristiques dès l'âge de sept ans, ils révèlent l'achèvement de l'entrée de l'esprit. Les médecins devraient connaître ces faits depuis longtemps, mais au lieu d'observer, ils se mettent à appliquer toute sorte de narcotique, posant la fondation pour une destruction précoce de l'intellect. N'infligez pas de grossières mesures ignorantes sur le coeur. Souvenez-vous que, si le coeur est le médiateur des mondes suprêmes, il faut affiner les méthodes de le soutenir. Il est insensé de regretter la grossièreté de l'humanité et de négliger de soigner son principal organe. L'humanité a le coeur malade. Tout d'abord, si les hommes veulent éviter une catastrophe, il faut assainir la sphère du coeur.

536. De tous les feux du coeur, le plus vif est la flamme du sacrifice de soi. Précisément, cette armure écarte les flèches hostiles et crée la fameuse invulnérabilité. Le feu du courage n'est qu'une partie de la flamme du sacrifice de soi. Celui-ci, certes, ne signifie pas obligatoirement s'offrir comme victime, elle correspond à la promptitude de conquérir pour le déploiement du Monde Suprême. Remarquez aussi un déclin des feux à la moindre déviation hors de la Hiérarchie. Comme un tourbillon éteint les torches, la déviation dans l'abîme du Chaos détruit les feux du coeur. N'est-il pas étrange de voir à la même table, ceux qui se détournent et ceux qui marchent vers la victoire ? Ils partagent apparemment la même nourriture terrestre, mais leurs esprits sont déjà dans des régions opposées. Le coeur purifié perçoit ces contrastes. Le coeur hésite souvent à décider selon l'apparence extérieure, mais la substance des choses lui apparaît clairement.

537. Le coeur pur affirme aisément la Hiérarchie et l'élévation d'un tel coeur est semblable à du diamant. Rien ne peut jamais voiler le chemin du coeur pur, même du point de vue médical, un coeur ainsi purifié aura un meilleur avenir.

538. J'affirme que l'Enseignement est considéré par beaucoup comme le meilleur sentier vers la Lumière. Accoutumez-vous au fait que le semeur ne voit pas où tombe la goutte de Béatitude. Il en est ainsi à présent. Surtout, ne vous affligez pas et ne jugez pas à courte vue.

539. (…) De nos jours, on se moquerait probablement si l'on rappelait que des parfums complètement différents étaient appliqués sur la couronne de la tête, sur la région du coeur et même aux extrémités. Une compréhension raffinée des besoins corporels a ainsi protégé maintes générations. Par exemple, on peut rappeler la sollicitude avec laquelle les Égyptiens traitaient la grossesse. Aujourd'hui, très peu de gens étudient les goûts ou les étranges demandes des femmes enceintes. Mais autrefois, les médecins des temples définissaient, au début de la grossesse, les minéraux et végétaux nécessaires en fonction de données astrologiques. L'accouchement en était ainsi grandement facilité. À présent, en lieu et place de sages mesures préventives, l'on utilise des drogues grossières, sans tenir compte du fait que le lien avec l'enfant n'a pas encore été coupé. Le coeur de la mère est par moments très éprouvé et toute drogue affecte le lait maternel. Ainsi la nature a besoin de réactions appropriées.

543. (…) Nous parlons à présent de l'éducation du coeur ; mais les plus stupides ne diront-ils pas qu'ils savent depuis longtemps ? Alors qu'ils pensent plus à se couper les ongles qu'à soigner leur coeur. Les crises cardiaques proviennent en majorité, du manque de considération pour le coeur, et nous sommes prêts à succomber à toute complaisance plutôt que de respecter le coeur, comme centre de l'existence.

547. Soigner contre la volonté du patient exige une énorme dépense de force. Même sans opposition, par simple manque de compréhension, beaucoup de force se trouve gaspillée. Néanmoins, cette épuisante méthode de guérison peut réussir malgré l'incompréhension du patient. On peut citer bien des cas où des Initiés ont énormément souffert après avoir soigné leur patient malgré lui. Naturellement, ces jours-ci, tension et dissipation de force sont inhabituelles. Si, donc, vous ressentez tension ou fatigue, n'ayez pas honte de vous allonger. Pendant la bataille sans précédent, protégez le coeur. Ce conseil est adressé à tous. Il faudrait visualiser toute la surface enfumée de la Terre pour comprendre le besoin d'une armure protectrice.

548. En cas d'agitation, il est préférable de manger peu. La valériane, du lait additionné de bicarbonate de soude aident ; soulagez le coeur. C'est une grossière erreur de prendre des calmants ou de l'alcool. Par l'étude du Yoga, l'agitation naturellement devrait se transmuer en exaltation. Lorsque Nous voyons les causes, les effets et les possibilités, guérir par le coeur n'est-ce pas une grande possibilité ? Cependant, telle une goutte précieuse, ne gaspillez pas cette énergie par une action inutile. Je vous rappelle donc à quel point la compréhension mutuelle est utile pendant les soins. Il est difficile de réaliser à quel point l'étincelle de conscience rapproche de la décision salutaire. Éduquez le coeur pour qu'il prenne conscience de toutes les actions. Considérez ceci comme une loi. Il est intolérable que l'être humain ploie comme un brin d'herbe sous les ondes turpides de Tamas. Ce qui ne pouvait pas être dépassé hier, doit être consciemment écarté aujourd'hui. Observez-vous et accueillez les tâches les plus difficiles comme un manteau purificateur. Agissez toujours ainsi, particulièrement aux jours d'Armageddon.

550. Le Christ Lui-même a transmis par son contact le pouvoir de guérir. C'est par le coeur qu'Il donna aide et soutien. Souvenez-vous que toutes les conjurations forcées sont inadaptées, selon la loi des Seigneurs. La prière du coeur jaillit directement sans besoin de formule conventionnelle. (...)

563. On pourrait dresser toute une liste de plantes qui étaient prescrites, dans l'Antiquité, pour susciter l'énergie du coeur et produire des réactions externes. À part le strophantus, Je ne donnerai aucun nom pour éviter les abus. Non seulement le strophantus régule, mais il concentre l'énergie du coeur. On peut en prendre sans danger et sans nécessité apparente, toutes les deux semaines, six gouttes le soir pendant trois jours. En cas de troubles cardiaques, on peut en prendre deux fois par jour.

568. (…) Respirez l'air des montagnes, ne vous fatiguez pas, même un plongeur ne doit pas plonger s'il est fatigué. Précisément, la descente dans le rebut humain est comparable à un travail de plongeur. Il est prêt à aider celui qui se noie mais il a lui-même besoin d'air. Je n'exagère pas, vous avez besoin d'air pendant l'Armageddon. Le prana est comme une nourriture pour le coeur. On ne peut vous aider par des moyens ignobles ; les remèdes varient suivant la tâche. Souvent les hommes n'acceptent pas le langage du coeur ; alors la tension de son énergie est nécessaire, en d'autres termes, la dépense des trésors spirituels. Déjà nombre de ces trésors sont projetés dans le monde. Selon la loi de l'Existence, ils s'accroissent, mais cela ne facilite pas la tâche du coeur. Soyons donc prudents et souvenons-nous du plongeur.

570. Le parfum de Balu vous rappellera la purification curative de l'espace. Lorsque les couches inférieures sont si polluées, les émanations des hauteurs apportent des fragments de sédiments de prana. Le prana ne peut être produit artificiellement, mais ses sédiments naturels purifient l'espace.

573. Donner dans une juste mesure est le critère de l'amour et de la responsabilité. Donner trop peu s'oppose à l'amour, mais trop donner n'est pas mieux. L'avarice est indigne, mais la générosité qui conduit jusqu'à la trahison ne convient pas au but. Tout comme une nourriture insuffisante laisse sur sa faim, une nourriture excessive empoisonne. Sans exagérer, on peut dire que la trahison s'est considérablement accrue à cause de dons excessifs. L'Instructeur qui aide et fait confiance doit prendre en considération un grand nombre de facteurs : non seulement les mérites personnels de celui qui reçoit mais aussi les qualités de son entourage immédiat ainsi que les conditions karmiques et astrologiques. Le coeur, dans sa subtilité, inspire le discernement dans ce courant complexe de facteurs. Voilà pourquoi Nous apprécions tant ce critère du coeur. Le sentier de Bodhisattva contient l'essence de la mesure. Aucune logique ne protégera le donateur de l'excès, mais le coeur connaît cet équilibre céleste.

576. Les marionnettes de liège, utilisées lors d'une expérience électrique familière, rappellent plus que toute autre chose les gens sans coeur. Sous l'influence du courant, elles sont prêtes à entrer en vie temporairement et même à s'élever, mais dès que le courant s'arrête, leur nature de liège reprend le dessus et elles s'affaissent, inertes. Une profonde humanité peut-elle s'imprégner uniquement sous l'influence d'un courant ? Le coeur propulse vers le haut, s'il est ouvert.

Nous ne faisons pas de nécromancie pour ressusciter des corps inanimés. Le courant du coeur doit, de manière constante et indépendante, tendre vers le haut, la rencontre avec le courant hiérarchique produira alors une étincelle bienfaisante. Certes il faut parfois ranimer des marionnettes de liège pour une seule action, mais ce n'est qu'une action passagère sans conséquences pour une véritable ascension. Il est triste de voir les bouchons de liège sauter et de prévoir la chute qui les fendra en deux. Il est triste de savoir que le labeur de les élever est gaspillé, mais le coeur est donné à tous dans son immensité illimitée. Tant de choses sont déjà données, tant de choses sont déjà vécues, qu'il est terrible de revenir à des bouchons de liège voltigeant ! Une fois de plus, pensons à la constante ascension solennelle où l'on peut se fier pleinement à la coopération. Ce n'est qu'avec un tel labeur mutuel que l'on peut s'accoutumer et aimer la variété des phénomènes. Seuls quelques-uns peuvent le comprendre, car la diversité cosmique effraie le coeur non aguerri. Mais comment se cacher d'une diversité aussi étonnante ? Comment apprendre à l'aimer et en finir à jamais avec les limitations d'un cours de pensée étriqué ? Réagissons avec le coeur comme bouclier. Car le bouclier se portait dans la main gauche. Comprenons donc le coeur comme armure.

577. Dans d'anciens écrits d'ermites se trouve l'affirmation : "Le bien est parfum, le mal est puanteur." Bien sûr, cette remarque est habituellement prise de manière symbolique, mais un physiologiste averti comprendra que cette définition implique une expérience chimique instructive. La transmutation de l'énergie en parfum est un fait indiscutable. Un parfum de frésias ou de violettes fait supposer la proximité de l'énergie physique ou subtile du Principe Bienfaisant. D'un autre côté, une odeur de décomposition accompagne tout ce qui est bas sur le plan physique et aussi sur le plan spirituel. Cette réaction chimique est perceptible et permet d'approcher davantage d'une découverte physiologique transcendantale.

Sachez donc approcher consciemment les manifestations cosmiques. Nous considérons l'odorat et son concept purifié comme un sens très raffiné. Parmi les sens, l'odorat est celui des identifications les plus intimes avec tout ce qui approche. L'approche de tout être éveille chez le coeur enflammé une action particulière du sens intérieur de l'odorat. Certaines provoquent souvent des suffocations cardiaques. Ni le vent ni la pureté de l'air ne seront d'aucun secours si l'énergie du mal construit ce qui semble un entonnoir, mais bien sûr, la bienveillance soulage. De même, la sensation aux bouts des doigts n'est pas seulement une protection, elle avertit de la réception d'envois hostiles. Une bataille incessante provoque des perturbations du rythme cardiaque, oui, la prudence est utile.

579. Absorbez pour toujours ; le soi-disant don de discernement n'est pas un don, mais résulte du travail et de l'expérience. Le terme fallacieux d'intuition n'exprime que de la limitation. Ce n'est pas par intuition mais par de nombreuses expériences que l'on acquiert du discernement. Affirmer que celui-ci ne repose sur rien équivaut à dire que l'imagination n'est pas le reflet d'expériences antérieures. Le temps est venu où ce qui paraît le plus abstrait entre dans la séquence des événements. L'homme a traversé moult situations et a ainsi affiné son jugement. Soyez sûrs que celui qui n'a aucun discernement a traversé une existence grossière et n'a fait nul effort pour s'en libérer. Il s'est ainsi privé du bienfait de connaître par le coeur. Le coeur humain n'est pas jeune car sa substance est permanente. Certains se réjouiront de cette permanence car ce concept contient la vie éternelle. Certains se réjouiront que le développement de la conscience soit de sa propre responsabilité. Ainsi les Tables de la Vérité entrent dans la vie. Ne vous lassez pas de lire l'Enseignement de Vie de toutes les époques. Le coeur ouvert se réjouira de l'intermittence du rythme. Sur de telles bases, nous comprendrons que l'élan qui guide l'humanité ne peut être visible dans la vie quotidienne. Dans cette compréhension, trouvons aussi le chemin vers la Joie.

582. Les Frères de Compassion pouvaient entrer dans les pires nids de pestilence sans en être contaminés, parce qu'ils transféraient leur conscience au Christ entièrement et irrévocablement. Pareille communion de conscience crée des éclairs de feu pour une purification inattaquable. Un exemple occidental, tel que celui-ci, rappelle à l'esprit des actions similaires qui, par leur totale unité, éveillent le feu de la tension du coeur. Bien sûr, vous connaissez l'ancienne coutume de se battre la poitrine au moment où il est exigé de tendre sa conscience. Ce n'est pas sans raison ou seulement pour s'infliger de la peine que les ermites se frappaient le Calice avec une pierre. Par une technique aussi primitive, ils éveillaient le feu du coeur. Toutes les techniques de flagellation ou d'irritation de la peau avec du crin en font partie, ainsi l'être tout entier, par la douleur, se tend en une direction. Nous n'aurons certainement pas recours à des moyens aussi primitifs lorsque nous savons que l'aspiration contient les plus hautes protection et ascension.

Par le coeur, on peut transférer sa conscience le long de la Chaîne de la Hiérarchie, multipliant ainsi sa force et se rendant invulnérable. Cela signifie que pour des accomplissements aussi essentiels, trois facteurs sont nécessaires : le coeur, la Hiérarchie et réaliser la non-séparativité. Accoutumons-nous à percevoir constamment le coeur. N'oublions pas de garder l'Image de l'Instructeur dans le troisième œil et comprenons ce qu'est l'indivisibilité de l'effort. Cette dernière s'avère souvent la plus difficile. Les hommes ne veulent pas écarter les chauves-souris de l'abomination qui volent autour d'eux et brisent ainsi leur aspiration naissante. Il en résulte une boule hirsute d'aspiration sans aucun progrès. Ne vous prêtez pas aux lugubres mascarades et formules qui contaminent l'espace et empêchent tout lien avec la Hiérarchie.

Un bon scientifique écrit sur l'immunité mais néglige de considérer le centre du coeur comme foyer des énergies les plus fines. L'invulnérabilité réside dans le coeur. On peut même frapper le Calice s'il manque l'aspiration solennelle, mais Je ne conseille pas de recourir à des techniques aussi primitives. Il est préférable de se souvenir des trois facteurs nécessaires et de les accepter pleinement comme principe vital.

584. Bien des choses familières demeurent non étudiées. La transpiration et la salive ont-elles été examinées attentivement ? Certains écrits parlent de salive venimeuse, Nous connaissons aussi la salive bienfaisante. Nous avons entendu parler de diverses propriétés de la sueur, mais aucune de ces sécrétions n'a été étudiée. La sueur de l'effort et la sueur de l'indigestion ne se ressemblent pas. La salive de la colère et la salive de l'entraide sont différentes, mais ces symptômes sont primitifs. Tout état humain produit une réaction chimique spécifique. En étudiant cette diversité véritablement cosmique du microcosme, on arrive à comprendre les mondes physique et spirituel. Les réactions seront variées chez un homme intelligent. On peut apprendre à quel point la sueur de la prière et de l'aspiration élevée, perçue dans le coeur, diffère de la sueur de l'intérêt pour soi. La sueur de celui qui court aider diffère complètement de celle du meurtrier qui s'enfuit. En comparant des réactions aussi contrastées, on détectera les produits de l'énergie psychique. Ainsi les futurs accomplissements scientifiques sont proches. Certes, le chercheur lui-même devra faire preuve d'assez de sensibilité. Il devra détecter différentes émotions et, par une honnête comparaison, clarifier maintes conceptions confuses. La relation des sécrétions avec les changements dans l'aura enrichira elle aussi l'expérience. Nul besoin de recourir à la vivisection ou autres tortures, le chercheur pourra visiter tous les lieux possibles de l'activité humaine et rassembler des témoignages spontanés qui ne sont induits en aucune manière. Le plus difficile sera d'étudier les composants chimiques résultant de la prière et de l'aspiration supérieure, autrement dit les expressions humaines les plus importantes. C'est dans ces manifestations que celui qui le veut trouvera les véritables trésors. Vous avez remarqué une transpiration évidente en lien avec le mouvement du coeur, c'est un rare exemple d'aspiration du coeur. Conseillez aux jeunes médecins et scientifiques de prêter d'urgence attention à ces maladies ardentes, dont Nous avons déjà parlé. Ces observations seront très utiles. N'oubliez pas les futures épidémies ardentes. De nombreuses mises en garde élaborées sont dispersées dans l'histoire de l'humanité. À présent particulièrement, lorsque l'utilisation d'énergies non étudiées a atteint des proportions importantes, pensez à la possibilité d'un choc en retour. Les scientifiques devraient prêter attention aux particularités de nombreuses maladies. Elles ne peuvent s'expliquer par une simple condensation du tourbillon social. Les causes en sont beaucoup plus profondes et Notre Conseil sur l'éducation du coeur est d'autant plus opportun.

586. La garantie d'un guide produit cette force collective qu'un chef offre sur le champ de bataille. Les fluctuations du succès ne troublent pas un guerrier expérimenté. La pulsation est inhérente à toute croissance, un niveau n'existe qu'en absence de mouvement. Le coeur vivant n'est donc pas placide. Pendant la tension cosmique, suggérons au coeur de ne pas se surcharger. Le lien du coeur individuel avec le pouls cosmique est très évident. Le Coeur Universel peut se percevoir par des méthodes de laboratoire.

592. Le suicide est une profanation du coeur et démontre l'extrême limite de l'ignorance. Un meurtre prémédité tue également le coeur.

596. Vous terminez le premier livre sur le coeur, souvenez-vous donc de certaines fondations que Je vous ai suggérées plus d'une fois. La principale exigence pour appliquer l'énergie du coeur sera de comprendre que l'effort physique est inutile. Les centres nerveux agissent sur ordre du cerveau et de la volonté, mais l'émission du coeur s'accomplit sans tension externe. Le coeur n'agit que lorsqu'il est libéré des tensions physiques. N'oublions pas que l'école occidentale suit habituellement la voie du cerveau, alors que l'Orient, où la fondation n'est pas encore perdue, sait, comme auparavant, que le pouvoir réside dans le coeur. Même si la faculté de guérir par le coeur comporte le toucher, ce ne sont pas les émanations des mains ou des yeux mais celle du coeur qui prodigue de l'aide. La distance est sans importance dans la guérison par le coeur, alors qu'une émission du cerveau doit traverser les barrières de divers courants extérieurs. Exercer la volonté du coeur exige le minimum d'effort et d'ajustement. La pensée pure, la constance, la bienveillance mettent l'énergie du coeur en action. Que les mérites karmiques accroissent la tension et le raffinement du coeur, mais tout effort vers la Hiérarchie ouvre le coeur selon son intensité. Souvenons-nous fermement que la seule voie de salut passe par le coeur. L'affirmation de la loi du coeur traverse toute l'histoire humaine. Observez comment, en quelques siècles, les hommes se tourneront à nouveau vers le seul sentier.

600. Un second livre sur le coeur pourra aussi être donné, mais tout d'abord qu'amis et ennemis s'affirment avec le livre à présent terminé. À sa propre manière, amicale ou hostile, chacun peut puiser au Conseil à propos du coeur. Si seulement il se souvient de la valeur de l'Etre, il se sera déjà fait du bien. (…)

Extraits de GUÉRISON ÉSOTÉRIQUE

Volume IV du Traité sur les Sept Rayons de Alice A. Bailey

La guérison est une science exacte fondée sur un certain nombre d'acquisitions préalables parmi lesquelles la connaissance de la constitution de l'être humain, des différents corps qui le composent, du plus grossier au plus subtil, des différentes Energies qui sont à l'œuvre en lui, ainsi que de la psychologie et de l'astrologie de l'âme notamment. Cet ouvrage expose les règles et lois de la guérison, tout en décrivant les techniques de guérison propres aux Sept Rayons. Il traite, par ailleurs, des causes fondamentales de la maladie. Il nous donne enfin un véritable aperçu de la nature de la mort.

 

Tableaux

(pp. 50, 51, 45 angl.)

 

CENTRE

RAYON

QUALITE

ORIGINE

1.      Coronal

1

Volonté divine

Monadique

2.      Frontal (Ajna)

7

Organisation – Direction

Atmique

3.      Cardiaque

2

Amour-Sagesse – Amour de groupe

Bouddhique

4.      Laryngé

5

Créativité

Mentale

5.      Du Plexus solaire

6

Emotion – Désir

Astrale

6.      Sacré

3

Reproduction

Ethérique

7.      Coccygien

4

Harmonie – Union par conflit

Physique

 

FORCE ASTRALE

CENTRE

MAUVAIS ASPECT

MALADIE

BON ASPECT

1er Rayon
Volonté ou Pouvoir.

Coronal.

Apitoiement sur soi-même.
Le Moi dramatique.

Cancer.

Sacrifice.
Dédication du Moi.

2ème Rayon
Amour Sagesse.

Cardiaque.

Amour de soi-même.
Personnalité.

Troubles cardiaques.
Troubles stomacaux.

Amour de l'Ame.
Vie de groupe.

3ème Rayon
Activité-Adaptabilité.

Sacré.

Sexualité.
Hyperactivité.

Maladies vénériennes.

Amour parental.

4ème Rayon
Harmonie (par conflit).

Frontal (Ajna).

Egoïsme.
Dogmatisme.

Folie.

Mysticisme.

5ème Rayon
Sciences-Connaissance.

Laryngé.

Psychisme inférieur.

Mauvais métabolisme.
Certains cancers.

Créativité.
Sensibilité.
Inspiration.

6ème Rayon
Dévotion.

Solaire.

Emotivité.

Maladies nerveuses.
Gastrite.
Troubles du foie.

Aspiration.
Orientation juste.

7ème Rayon
Organisation.

Coccygien
(ou basal).

Intérêt pour soi.
Egoïsme pur.
Magie noire.

Maladie du coeur.
Tumeurs.

Magie blanche.

 

CENTRE

GLANDE

ORGANES PHYSIQUES

TYPE DE FORCE

ORIGINE

CORPS

PERSONNES Spécialement intéressées

1
Centre coronal appelé en Orient Brahmarandra, le lotus aux mille pétales.

Pinéale.

Partie supérieure du cerveau.
Œil droit.

Volonté spirituelle.
Synthétique.
Dynamique.

Atma.
Monade via l'âme.
Volonté.

Corps causal.
Joyau dans le lotus.

Occultistes.
Initiés.
Maîtres.
Centre dominant après la 3ème Initiation.

2
Centre situé entre les yeux, ou centre frontal appelé Centre Ajna en Orient.

Corps pituitaire.

Partie inférieure du cerveau.
Œil gauche.
Nez.
Système nerveux.

Force d'âme.
Amour.
Magnétisme.
Lumière.
Intuition.
Vision.

Les pétales du lotus égoïque considérés comme un tout.

Véhicule bouddhique.
Corps causal.
Mental supérieur.

Aspirant. Disciple.
Mystique.
Centre dominant après la 2ème Initiation.

3
Centre cardiaque ou Anahata.

Thymus.

Coeur.
Système circulatoire.
Sang
et aussi le nerf vague.

Force vitale.
Conscience de groupe ou Conscience collective.

La deuxième couronne du lotus égoïque, pétales d'Amour-Sagesse.

Corps mental supérieur.
Corps causal.

Tous les types de gens spirituels.
Centre dominant après la 1ère Initiation.

4
Centre laryngé ou centre de la gorge.

Thyroïde.

Appareil respiratoire.
Canal alimentaire.

Energie créatrice.
Son.
Conscience de soi.

La troisième couronne du lotus égoïque, pétales de la connaissance.

Corps mental.

Artistes, créateurs.
Tous les hommes et femmes évolués.
L'élite intellectuelle.

5
Centre du Plexus solaire (appelé par abréviation Centre solaire ou Plexus solaire)

Pancréas.

Estomac, Foie, Vésicule biliaire.
Système nerveux.

Force astrale.
Emotions.
Désirs.
Toucher.

Centres astraux.

Corps astral.

Humanité moyenne.
Gens ordinaires.

6
Centre sacré (ou du sacrum)

Gonades (ensemble des glandes sexuelles masculines et féminines).

Organes sexuels.

Force vitale.
Force du plan physique.
Energie vitale.
Vie animale.

Plan physique.

Corps éthérique.

Type d'homme animal très peu évolué.

7
Centre coccygien à la base de l'épine dorsale ou centre basal Mulhadara.

Capsules surrénales.

Reins.
Colonne vertébrale.

Energie de la Volonté.
Vie universelle.
Feux de Kundalini.

La Mère du Monde.

 

 

 

Centre du Coeur – Description

(pp. 156-158 angl.)

Le Centre Cardiaque est situé entre les omoplates. En ce jour et à cette époque, c'est à ce centre que Ceux Qui sont responsables du développement de la conscience humaine portent le plus d'attention. L'humanité est arrivée maintenant à un point de conscience collective et de réactions collectives d'une nature profondément spirituelle.

Le centre cardiaque correspond au "Coeur du Soleil", donc à la source spirituelle de lumière et d'amour.

Il est amené à l'état d'activité fonctionnelle après la deuxième initiation, qui marque l'achèvement du processus par lequel l'âme prend le contrôle de la nature émotionnelle dont la qualité dominante est le désir. Alors les désirs personnels du moi inférieur ont été transmués en amour. Le centre cardiaque est l'organe distributeur de l'énergie hiérarchique, qui se répand par l'âme dans les centres cardiaques de tous les aspirants, disciples, et initiés. De la sorte, cette énergie devient disponible et produit deux résultats :

1.     La régénération de l'humanité par l'amour.

2.     La solidité des rapports entre une humanité qui se développe rapidement et la Hiérarchie. De la sorte, une relation et un contact étroits sont établis entre deux grands centres planétaires, la Hiérarchie et l'Humanité.

Comme dit la Bible, "l'amour de Dieu est répandu de tous côtés" dans le coeur humain, et son pouvoir transformateur, magnétique, et irradiant est indispensable à la reconstruction du monde et à l'établissement du nouvel ordre mondial. (…)

Penser dans le coeur ne devient vraiment possible que si les facultés mentales ont été adéquatement développées et ont atteint un stade assez élevé d'épanouissement. On confond souvent sentir dans le coeur et penser dans le coeur. La capacité de penser dans le coeur résulte de la transmutation des désirs en amour pendant que l'on s'active à élever les forces du plexus solaire jusqu'au centre cardiaque. Il existe un aspect supérieur du centre cardiaque sous forme d'un lotus à douze pétales situé au centre même du lotus à mille pétales. Quand on pense dans le coeur, c'est l'un des signes que ce lotus à douze pétales a atteint un point de réelle activité.

C'est donc par l'intermédiaire du centre cardiaque dans le corps physique que travaille la Hiérarchie. Ce centre est aussi l'agent de l'âme. En employant ici le mot "âme", je me réfère non seulement à l'âme individuelle de l'homme, mais aussi à l'âme du Logos planétaire. Toutes deux résultent de l'union de l'esprit et de la matière, de l'aspect Paternel et de l'aspect Maternel.

Coeur – Amour Spirituel

(pp. 158-162 angl.)

Le centre cardiaque enregistre l'énergie de l'amour.

Au cours du travail de l'initié, alors qu'il met en œuvre le dessein divin conformément au Plan, c'est le centre frontal (ajna) qui devient l'agent directeur ou distributeur des énergies fusionnées de l'homme divin. Le centre cardiaque est homologue du "feu solaire" dans le système solaire. Sa qualité est magnétique et son activité irradiante. C'est l'organe de l'énergie qui permet de tout inclure.

Le centre cardiaque a pour extériorisation physique dense le thymus, glande dont on sait actuellement peu de chose, mais au sujet de laquelle on apprendra beaucoup à mesure que les chercheurs accepteront les hypothèses offertes par la science ésotérique, qu'ils expérimenteront avec elles, que le centre cardiaque se développera, et que le thymus aura retrouvé une activité fonctionnelle adulte, ce qui n'est pas actuellement le cas. La nature de sa sécrétion n'est pas encore établie, et l'on connaît mieux les effets de cette glande sous l'angle psychologique que sous l'angle physique. La psychologie moderne alliée à la médecine reconnaît que l'hyperactivité de cette glande produit des sujets irresponsables et amoraux. A mesure que la race des hommes apprendra la nature de la responsabilité, on verra apparaître les premiers symptômes de concordance avec l'âme, de décentralisation de la personnalité, et de conscience collective. Parallèlement à ce développement, on découvrira que le thymus aura pris son rythme d'activité correct. A présent, le déséquilibre général du système endocrinien s'oppose à ce que la glande du thymus fonctionne chez l'adulte en toute sécurité et plénitude. Il existe une relation encore inconnue entre la glande pinéale et le thymus, ainsi qu'entre ces deux glandes et le centre coccygien. Lorsque l'activité de la Triade Spirituelle se manifestera par l'intermédiaire de la personnalité, les trois centres coronal, cardiaque, et coccygien ainsi que leurs extériorisations fonctionneront synthétiquement, gouvernant et dirigeant l'homme tout entier. A mesure que la glande pinéale retrouvera son plein fonctionnement, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui chez l'homme adulte, la divine volonté de bien se fera sentir et le dessein divin entrera en action. De même, lorsque le thymus deviendra actif chez les adultes, la bonne volonté apparaîtra et le plan divin commencera à prendre corps. Tel est le premier pas vers l'amour, les justes relations humaines, et la paix. Cette bonne volonté fait déjà sentir sa présence dans le monde contemporain. Cela dénote l'entrée en activité du centre cardiaque et prouve que le centre cardiaque céphalique commence à s'épanouir par suite de l'activité croissante du centre cardiaque situé le long de l'épine dorsale.

Le centre cardiaque est l'organe de fusion, de même que le centre coronal est l'organe de synthèse. A mesure que son centre cardiaque devient actif, l'aspirant individuel est attiré vers une relation de plus en plus étroite avec son âme. Alors prennent place deux expansions de conscience qu'il interprète comme des conséquences ou des événements.

1.     (…)

2.     L'Aspirant est entraîné dans un étroit rapport de service avec l'humanité. Son sens croissant des responsabilités, dû à son activité de coeur, le conduit à servir et à travailler. Finalement lui aussi devient le coeur d'un groupe ou d'une organisation, d'abord limitée, mais grandissant à l'échelle mondiale à mesure que le pouvoir spirituel du disciple se développe et qu'il se met à penser en termes de groupe et d'humanité. Ces deux genres de rapports de sa part trouvent une réciprocité. Ainsi l'aspect amour de la divinité deviendra actif dans les trois mondes. L'amour sera ancré sur terre et se substituera aux émotions, aux désirs, et aux aspects matériels des sentiments. Notez cette phrase.

Aux stades initiaux de développement de l'individu et de la race, le lotus cardiaque inversé et ses douze pétales sont orientés vers le bas, en direction du centre solaire. Depuis l'époque de l'Atlantide, ce dernier centre s'est retourné et ses pétales sont maintenant orientés vers le haut, en direction du centre cardiaque, qui lui succède le long de la colonne vertébrale. Cette inversion est due aux énergies qui s'élèvent lentement du centre du plexus solaire et cherchent à s'échapper de la "prison des régions inférieures" au moyen d'un processus de transmutation.

En conséquence, le centre cardiaque commence à s'épanouir lentement et aussi à se retourner. L'inversion des "centres en lotus" résulte toujours d'une double action : la poussée par le dessous et l'attirance par le dessus.

L'inversion du lotus cardiaque et son épanouissement vers le haut est dû aux facteurs suivants :

1.     La puissance croissante de l'approche hiérarchique.

2.     L'établissement rapide du contact d'âme.

3.     La réaction du lotus cardiaque en voie d'épanouissement à l'attrait de l'Ashram du Maître.

4.     La poussée vers le haut des énergies transmuées provenant d'en dessous du diaphragme, via le plexus solaire, et répondant à l'attirance spirituelle.

5.     Le fait que l'homme comprend de mieux en mieux la nature de l'amour.

Il y a d'autres facteurs, mais les précédents sont ceux que l'on comprendra le mieux si on les considère comme symboliques sans s'y attacher trop littéralement.

A la fin de la prochaine race-mère, l'amour s'exprimera dans sa plénitude et les lotus situés le long de la colonne vertébrale apparaîtront tous les cinq semblables aux deux lotus inférieurs actuels, la seule différence résidant dans leur nombre respectif de pétales.

Finalement, à la clôture du grand cycle mondial où tous les lotus se seront retournés, ils seront tous en voie de s'ouvrir et offriront libre passage à l'influx et à la transmission des trois énergies divines majeures et des quatre forces mineures. (…)

Reflet de la triade spirituelle dans la personnalité

La réflexion de la Triade Spirituelle dans la personnalité est complète quand le Centre Ajna est entièrement contrôlé par l'âme. Dans le diagramme ci-dessus, aucune tentative n'a été faite pour dessiner chaque lotus avec son nombre exact de pétales.

 

A. A. Bailey écrit également (p. 127 angl.) :

L'humanité est en passe de centrer différemment toute sa conscience. La vie égoïste (caractéristique de l'homme centré sur ses désirs, donc dans son plexus solaire) cède la place à la vie décentralisée de l'homme généreux (centré dans son Moi supérieur ou son âme) qui se rend compte de ses connexions et de sa responsabilité envers le Tout au lieu de se limiter à la fraction. La sublimation de la vie inférieure dans la supérieure est un phénomène de première importance pour l'individu et pour la race. Quand le disciple individuel, et avec lui l'humanité symbolisant le disciple mondial, auront maîtrisé sous ce rapport le processus de transfert, nous verrons s'établir le nouvel ordre de service individuel et mondial, et en conséquence la venue du nouvel âge attendu.

Coeur – Activité

(pp. 169-170 angl.)

Dans la mesure où l'aspirant est en contact avec son âme, un flux d'énergie de l'âme descend par le centre frontal vers le centre cardiaque avec les trois résultats suivants :

a.     Une stimulation du centre cardiaque.

b.     Une réaction en retour du centre cardiaque qui évoque une stimulation du centre frontal et aboutit finalement à faire reconnaître la conscience collective par la personnalité.

c.     L'évocation du centre cardiaque de la tête.

Tout ceci est facilité par le développement avancé du plexus solaire chez l'aspirant, le plexus ayant son propre effet sur le coeur et un effet avec réciprocité sur l'ajna. En conséquence, il y a deux triangles importants à considérer.

En astrologie, il existe une Science des Triangles. Similairement, l'avenir nous apportera une science des triangles, en rapport avec le système humain, mais son heure n'est pas encore venue. Je me borne à donner des indications fragmentaires sur cette science, laissant aux disciples le soin de mettre en jeu leur intuition.

Utilisation du courant descendant pour activer le Coeur

(pp. 215-216 angl.)

Une fois que le centre coronal est éveillé et que le disciple s'active consciemment à diriger les énergies vers les centres et à gouverner ainsi la vie de sa personnalité, il peut se lancer dans une nouvelle entreprise. Celle-ci consiste à stimuler les centres selon un rythme ordonné et défini, déterminé à nouveau par les rayons, les circonstances, et le karma. Ainsi toutes les énergies corporelles sont entraînées dans une activité spirituelle correcte. Nous ne pouvons détailler le processus que cela implique, mais nous pouvons signaler qu'en gros cette tendance descendante peut se diviser en trois stades :

1.     Le stade où la vie créatrice est stimulée via le centre laryngé, ce qui établit des rapports conscients entre :

a.     Le centre coronal et le centre laryngé.

b.    Les deux centres ci-dessus et le centre sacré.

b.    Les trois centres ci-dessus simultanément.

Une fois ces rapports bien établis, ils permettent de résoudre les problèmes sexuels individuels sans recourir aux inhibitions ni aux suppressions, mais en instaurant un contrôle approprié et en rendant en même temps le disciple créateur au sens mondial, donc utile à ses concitoyens.

2.     Le stade où l'on stimule la vie consciente des relations humaines via le centre cardiaque, ce qui établit une étroite coopération entre :

a.     Le centre coronal et le centre cardiaque.

b.    Les deux précédents et le centre solaire.

c.     Les trois centres ci-dessus fonctionnant simultanément.

Ce stade sert à établir de justes relations de groupe à groupe, et de justes relations spirituelles dans toute la vie exprimée d'un homme. De même que le stade régulateur de la vie créatrice exerce une influence souveraine sur le corps physique, de même le présent stade influence très puissamment le véhicule astral. Les réactions émotionnelles se transforment en aspirations et en services rendus. L'amour individuel égoïste est transformé en amour de groupe, et c'est désormais la divinité qui régit la vie.

3.     (…)

Coeur – Causes des Maladies

Il faut également prendre des soins particuliers dans le cas des maladies de coeur. Les embolies fatales, par exemple, sont fréquemment dues à ce que le patient exprime violemment sa volonté de vivre, ce qui amène l'influx du principe de vie à inonder le centre et à effectuer sur le coeur un impact trop soudain, lequel engendre un mouvement également soudain dans le torrent sanguin, d'où l'embolie qui provoque la mort. Je m'exprime en termes totalement dépourvus de technicité, et je m'expose ouvertement aux critiques des experts, mais je le fais pour transmettre aux lecteurs non professionnels une idée générale des risques encourus et pour modérer leur enthousiasme.

(pp. 542-543 angl.)

Les disciples et les initiés sont également enclins aux maladies de coeur quand ils appellent leur centre cardiaque à une activité violente. Dans le cas de la classe dirigeante l'énergie vitale se répandant par le centre cardiaque est mise à contribution dans le maniement des affaires humaines au-delà de sa limite de tolérance. Dans le cas des ésotéristes, le lotus du centre cardiaque s'ouvre et la tension résultante sur le coeur physique est excessive. Une troisième cause des maladies de coeur prend naissance lorsqu'un disciple essaye d'une manière délibérée ou prématurée d'élever au centre cardiaque les énergies du centre solaire, ce qui soumet le coeur à des tensions inattendues.

Cette focalisation mentale sur les centres aura pour effet inévitable de les stimuler tous à l'excès, malgré les précautions que l'on prendra et malgré l'existence d'une science des Centres que l'on développera soigneusement. Les troubles cardiaques ne pourront être évités, en raison du processus saccadé et irrégulier selon lequel chaque homme se développe. Ultérieurement cette stimulation sera régularisée et contrôlée, et le centre cardiaque ne sera plus soumis qu'à une tension générale au même titre que les autres centres.

(pp. 238-239 angl.)

Coeur – Lois et Règles

(pp. 546-547 angl.)

La Loi du Bien Dominant doit être mise en œuvre par la volonté spirituelle de l'homme. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que la maladie ne pourra être complètement éliminée et que le bien ne pourra commander seul qu'à partir du moment où un nombre vraiment considérable d'hommes sera gouverné par la Triade Spirituelle et aura bâti le pont de lumière, qui permet d'utiliser la volonté spirituelle. Ce sera bien entendu un processus graduel, dont les stades initiaux seront presque imperceptibles.

Pourquoi en sera-t-il ainsi ? Parce que le mal, le crime, et la maladie résultent de la grande hérésie de la séparation, et parce que la haine commande et non l'amour. N'oubliez pas que celui qui n'aime pas son frère est un meurtrier, symbole perpétuel de la haine. On ne trouve pas encore sur la terre le sens de l'universalité ni de l'identité avec tout, sauf chez les disciples évolués et chez les initiés. Il ne faut pas confondre la conscience de masse et les manifestations d'instinct grégaire avec le sens d'Unité qui caractérise les personnes bien orientées.

Coeur – Relations Réciproques et Guérison

(pp. 98-102 angl.)

Au cours du travail de guérison, il faudrait acquérir la maîtrise de certaines règles, et les suivre. J'ai déjà indiqué trois règles importantes que je résume ci-dessous en divisant la première en ses deux composantes pour plus de clarté.

1.

a.     Il faut que le guérisseur cherche à unir son âme, son coeur, son cerveau et ses mains. Il pourra ainsi déverser la force vitale avec un pouvoir curatif sur son patient. Ceci est le travail magnétique.

b.     Il faut que le guérisseur cherche à unir son âme, son cerveau, son coeur, et son émanation aurique. Sa présence pourra ainsi nourrir la vie de l'âme de son patient. Ceci est le travail de radiation. Il n'y a pas besoin des mains. L'âme déploie son pouvoir.

2.     Il faut que le guérisseur parvienne à la pureté magnétique grâce à sa pureté de vie. Il faut qu'il acquière ce rayonnement dissipateur qui apparaît chez tout homme ayant relié ses deux centres céphaliques. Quand ce champ magnétique a été établi, alors le rayonnement se répand.

(…)

Dans tout travail collectif de guérison, je vous demande donc de garder en suspens la volonté et même le désir intense. Seuls les initiés de haut grade ont la permission de guérir par le pouvoir de la volonté, focalisé dans la parole de pouvoir, et cela seulement parce qu'ils sont à même d'éprouver la capacité du patient, la tension de la maladie, et de savoir aussi si oui ou non l'âme a la volonté de mettre fin à la maladie.

(…)

L'art sacré de guérir

Dans ce traité, je ne me propose pas de discuter la pathologie des maladies, avec ses systèmes et leurs indications maléfiques. Celles-ci sont pleinement décrites dans n'importe quel traité ou manuel médical. Je ne suis ni un médecin entraîné ni une autorité médicale, et je n'ai pas le temps de me passionner pour les technicités. Ce qui m'intéresse, c'est de donner au monde quelques idées sur les causes véritables et occultes des maladies, et leurs origines secrètes, et de m'occuper du travail de guérison tel qu'il est poursuivi et sanctionné par la Grande Loge Blanche.

Le travail consiste en réalité dans l'emploi judicieux de l'énergie, appliquée avec amour et science. Tout ce que j'avance résulte de l'expérience. La guérison se divise en deux catégories : guérison magnétique et guérison irradiante.

 

A propos de guérison, A. A. Bailey nous dit (pp. 648-649) :

Il faut que le guérisseur cherche à unir son âme, son coeur, son cerveau, et ses mains. Il peut alors déverser la force curative sur le patient.

C'est la technique la moins élevée des vrais guérisseurs spirituels, et pour cette raison deux des aspects du corps physique dense sont inclus : le cerveau et les mains. Le guérisseur opère donc par un triangle et deux lignes d'énergies.

(…) Le guérisseur utilise ses mains de deux manières et emploie deux méthodes, celle de l'imposition des mains et celle de l'utilisation active des mains.

Coeur – Courant de vie

(pp. 428-429 angl.)

Ici, je voudrais présenter un tableau quelque peu différent en indiquant le point de vue de l'âme qui trépasse. Je vais peut-être redire des choses déjà connues, mais il y a des énoncés essentiels qu'il est bon de réitérer, car ils concernent des faits fondamentaux. En voici un tableau abrégé :

1.     L'heure du départ a sonné pour une âme en incarnation. Dans le passé, cette âme

a.     s'est revêtue d'un corps physique d'une certaine envergure, approprié aux exigences et à l'âge de cette âme ;

b.    a imprégné d'énergie ce corps physique au moyen du corps éthérique ; elle l'a ainsi galvanisé et a soutenu son activité vitale pour la durée fixée d'avance comme terme de son entreprise physique.

2.     Deux courants majeurs d'énergie pénètrent le corps physique. Ils font éclore son activité, sa qualité, son type d'expression, ainsi que l'impression que ce corps produit sur son entourage.

a.     Le courant de vie dynamique, ancré dans le coeur. Ce courant d'énergie dynamique pénètre le corps par la tête et s'achemine vers le coeur, où il reste focalisé pendant le cycle de vie. Un courant plus réduit de l'énergie universelle, distinct de la force vitale individualisée, pénètre dans le corps physique par la rate. De là il s'élève vers le coeur pour rejoindre le courant de vie plus ample et plus important. Le courant de vie donne de l'énergie au corps physique intégré et maintient sa cohésion. Le courant d'énergie pranique vitalise les atomes et cellules individuels dont le corps est composé.

b.    (…)

Sensibilité au Coeur de toute chose

(p. 161 angl.)

Quand un homme, par harmonisation et contact, a mis son coeur en rapport étroit avec son âme, il devient alors sensible au coeur de toute chose, qui, lorsqu'il s'agit de l'humanité, est la Hiérarchie.

Coeur – Traitement

(pp. 601-602 angl.)

Durant une longue période à venir, les guérisseurs seront bien avisés de travailler en collaboration avec des médecins expérimentés, le guérisseur apportant les connaissances occultes requises. Le temps où toute personne gentille, aimable, et orientée spirituellement se présentait comme guérisseur doit être à peu près révolu. Toute pratique de guérison devrait être précédée par des années d'études approfondies sur la nature de l'énergie, les types de rayons, et les centres. Il faudrait y consacrer un minimum de trois ans. Si l'on y ajoute la science des médecins pratiquants diplômés par nos meilleures écoles, on saura soigner le véhicule humain d'une manière nouvelle et beaucoup plus efficace qu'à l'heure actuelle. C'est alors que les guérisseurs pourront réellement mettre en jeu leurs connaissances orthodoxes et occultes, leur aptitude à visualiser, et leur pouvoir de diriger la pensée.

Coeur et Musique

(pp. 709-710 angl.)

La guérison au moyen du son sera l'un des premiers développements de la technique de guérison vers la fin du XXIème siècle.

Étude du système cardio-vasculaire

Charles-Rafaël PAYEUR
© Éditions de l'aigle


Mise en garde

L'auteur de cette étude ne dispense pas de conseils médicaux et ne préconise aucune technique comme modalité de traitement. Au contraire, il recommande au lecteur qui pourrait être confronté à une problématique de santé de s'en référer à un médecin compétent qui est seul habilité à donner quelque avis que ce soit quant au diagnostic ou au choix de l'intervention thérapeutique à privilégier. Charles-Rafaël Payeur propose simplement une approche symbolique du corps humain et une lecture psycho-spirituelle des multiples pathologies qui peuvent l'affecter afin d'amener le lecteur à développer une meilleure hygiène de vie ou de lui permettre de coopérer plus efficacement, le cas échéant, avec son médecin traitant. Si vous utilisez une information contenue dans cet ouvrage, ce qui est votre droit le plus strict, cela n'engage donc que vous-même et l'auteur, autant que l'éditeur, déclinent toute responsabilité quant aux conséquences éventuelles de vos actes.


[3]

Section I – Symbolisme


[5]

I. Anatomie

Afin de mieux saisir l'enjeu fondamental du système cardiovasculaire, nous allons principalement nous intéresser, en ce qui concerne son symbolisme général, à l'organe central qui le compose : le coeur. Plusieurs éléments anatomiques nous permettront ainsi de mieux définir ce qu'il incarne précisément. Comme pour nos études antérieures, nous allons évidemment nous attarder à quelques considérations générales, pour ensuite entreprendre une analyse plus détaillée de certains éléments macroscopiques et microscopiques le caractérisant. Par la suite, nous aborderons aussi brièvement le symbolisme des vaisseaux sanguins très étroitement associés au coeur.

A. Coeur

Pour mieux approcher le symbolisme du coeur, il est évidemment primordial de considérer, dans un premier temps, la forme générale qu'il revêt, celle-ci étant toujours révélatrice de la nature profonde de l'organe et des fonctions qui lui sont associées. En effet, nous savons maintenant que la forme n'est jamais arbitraire et qu'elle nous fournit toujours des éléments précieux pour mieux saisir ce qu'incarne une structure anatomique, quelle qu'elle soit. Nous trouverons donc à ce niveau des éléments susceptibles de nous guider d'une manière pertinente en vue d'une meilleure compréhension du fonctionnement cardiaque. Comme nous avons l'habitude de le faire, nous établirons également une analogie entre l'organe étudié et un élément susceptible de nous éclairer. [6] Dans le cas qui nous intéresse, nous développerons tout naturellement le symbolisme de l'âme et nous verrons en quoi cela est révélateur. Mais auparavant, examinons d'une manière plus précise ce que la forme générale de l'organe nous enseigne déjà à son propos.

1. Forme de l'organe

À l'issue de nos analyses précédentes, nous savons en effet que la forme revêtue par un organe est toujours porteuse de sens dans la mesure où elle l'établit dans une condition existentielle donnée. Or celle du coeur s'apparente à un cône, une figure géométrique résultant de l'association d'un cercle de base et d'une droite axiale, comme nous le précise le docteur Francis Lefébure :

"Il est vrai que ce cône n'est pas parfaitement régulier, ce qui permit aux anatomistes d'y distinguer plusieurs faces. Mais ces faces ne sont pas planes. Elles sont bombées et s'articulent par des bords arrondis, en somme simplement une augmentation de courbure. L'étude des détails n'a de valeur que si elle nous permet de renforcer notre vue d'ensemble ; sinon, mieux vaut un regard superficiel mais jeté avec bon sens. [...] Laissons donc au chirurgien le soin de parler des faces du coeur pour faciliter son intervention. Mais nous, à la recherche des lois qui relient les formes de la nature, nous admirerons combien, en particulier pendant la systole, le coeur est presque parfaitement conique."

(Francis Lefébure, Les Homologies, Le Courrier du Livre, Paris, 1978)

[7]

Figure I. La forme générale du coeur

Ainsi donc, la forme générale de l'organe résulte de l'union d'un cercle de base et d'une droite axiale et ceci est déjà fort intéressant. En effet, rappelons que les anciens ont toujours associé la masculinité au segment de droite et la féminité au cercle. A titre d'exemple, nous pouvons aisément constater que le phallus se caractérise par une forme essentiellement rectiligne à l'image des autres membres du corps associés au principe de l'action (principale caractéristique masculine) : les bras, les jambes, les doigts... Il s'oppose en cela à la forme sphérique du fond de la cavité vaginale qui, par son repli, entoure l'extrémité de l'utérus également circulaire. Nous retrouvons d'ailleurs cette circularité au niveau des parties du corps associées au principe de réception (principale caractéristique féminine) : les yeux, les oreilles, la tête...

Sur un plan microscopique, les gamètes mâles conservent d'ailleurs le même caractère de rectilignité. Ainsi, le spermatozoïde [8] tend vers un segment de droite, plus qu'aucune autre cellule du corps ne le fait. Même les cellules nerveuses prennent davantage une apparence arborescente en raison de la présence de dendrites. Si nous poursuivons notre rapport de symétrie avec le principe féminin, l'ovule apparaît, quant à lui, presque sphérique. Nous pouvons même affirmer qu'aucune autre cellule de l'organisme ne se rapproche autant d'une sphère parfaite que l'ovule. Dès lors, il est possible d'en conclure qu'en raison de son apparence générale en forme de cône, le coeur évoque un processus d'union entre le principe masculin, émissif, et le principe féminin, réceptif. Plus encore, non seulement il résulte de cette union mais il en est l'expression tangible et manifeste.

Dès lors, en tant qu'union du principe masculin, émissif, et du principe féminin, réceptif, le coeur évoque une capacité à se placer dans [9] une attitude de don (évoqué par le principe masculin) et d'accueil (incarné par le principe féminin). Il fut donc très tôt associé à une dynamique de mise en relation, et plus spécialement, aux réalités de l'amour, une expérience qui se résume effectivement par un don de soi et un accueil de l'autre. Nous aurons évidemment l'occasion de revenir sur cette dimension essentielle du coeur tout au cours de notre étude.

2. Analogie avec l'âme

En raison du fait qu'il évoque un processus d'union entre les principes masculin et féminin, les hermétistes établissent un rapport étroit entre le coeur et l'âme, l'homme étant composé d'un esprit, d'un corps et d'une âme selon les fondements de l'anthropologie ternaire. Pourquoi cette association ? Essentiellement parce que le principe masculin a toujours été mis en rapport avec l'esprit qui se caractérise par une nature émissive et active alors que le corps est traditionnellement associé à la dimension féminine en raison de son caractère fondamentalement passif et réceptif. En effet, l'esprit est la dimension intérieure de l'être, naturellement tournée vers l'extérieur, sa dimension complémentaire. Il transmet donc la vie qu'il reçoit de Dieu vers le corps. Quant au principe féminin, il est traditionnellement associé au corps qui est une dimension de l'être ontologiquement réceptive. En tant que pure extériorité, il est effectivement appelé à se tourner vers l'intérieur, sa dimension complémentaire. Si l'esprit transmet la vie, le corps la reçoit pleinement.

Quant à l'âme, elle est issue de l'union dynamique du corps et de l'esprit, c'est "l'esprit en maîtrise du corps" pour reprendre une expression [10] chère au Père Varillon (précisons toutefois qu'il ne pensait vraisemblablement pas si bien dire puisqu'il semble exister dans sa pensée une certaine confusion entre l'âme et l'esprit). Or le corps ne se limite pas à la dimension physique, comme beaucoup de personnes se l'imaginent, mais il revêt également un aspect énergétique, émotionnel et mental. Ainsi, l'union de l'esprit et du "corps énergétique" assure la vitalité de l'organisme ; l'union de l'esprit et du "corps émotionnel" est à l'origine des sentiments, des émotions, des affections et des désirs alors que l'union de l'esprit et du "corps mental" est responsable des facultés cognitives telles que la pensée, l'intelligence ou le discernement... L'âme, au sens traditionnel de la psyche, de l'anima, pourrait donc être définie comme l'ensemble des facultés énergétiques, affectives et mentales de l'homme, toutes ces dimensions psychiques étant, et cela est remarquable, également évoquées par le coeur.

En effet, le coeur est étroitement lié à la vie, étant sans doute le centre vital par excellence de l'organisme puisqu'il assure la circulation du sang, principe de vie. L'arrêt cardiaque est d'ailleurs l'un des premiers symptômes pour constater le décès. Des expressions littéraires telles que "percer le coeur" pour signifier "tuer" ou "tant que mon coeur battra" pour dire "tant que je vivrai" sont d'ailleurs éloquentes en ce sens. Signalons en outre qu'aux dires des anciens Égyptiens, du moins d'après ce qu'en rapporte Pline, la mort était consécutive à la dégénérescence du coeur :

"leur science les avait en effet conduits à admettre que jusqu'à cinquante ans, le coeur de l'homme prend chaque année un supplément de poids d'environ deux drachmes – c'est-à-dire à peu près huit grammes – qu'il perd à partir de cet âge également à [11] raison de deux drachmes par an. Il en résulte que c'est "faute de coeur" que l'homme ne dépasse pas sa centième année..."

(Jacques Bril, Petite fantasmagorie du corps, Essais Payot, Paris, 1994)

L'âme régit également les facultés émotionnelles amenant l'homme à éprouver des sentiments, des émotions et des désirs. Il fut donc toujours considéré par les traditions antiques comme le siège de ces facultés. Un simple dictionnaire l'atteste d'ailleurs de manière très explicite :

"1° Le coeur est, par métaphore, le siège des sensations et émotions. "Agiter, faire battre le coeur" signifie "émouvoir". "Serrement de coeur". "Une douleur, un chagrin qui arrache, brise, crève, fend, gonfle, perce, serre le coeur". "Avoir le coeur gros". "Avoir la rage au coeur". "Coeur qui soupire n'a pas ce qu'il désire". "L'effroi, la crainte glace, transit le coeur." "Avoir la joie au coeur". [...]

"2° Le coeur est le siège du désir, de l'humeur. "Accepter, avouer, consentir, de bon coeur, de grand coeur, de tout coeur, de gaieté de coeur." "De tout son coeur" : de toutes ses forces. "Si le coeur vous en dit" : si vous en avez le désir, l'envie, le goût. "Avoir, prendre quelque chose à coeur" : y prendre un intérêt passionné. "N'avoir de coeur à rien". [...]

"3° Le coeur est le siège de l'affectivité (sentiments, passions). "Les sentiments que le coeur éprouve, ressent." "Écouter son coeur". "Avoir un coeur tendre, sensible, fidèle." "Un coeur débordant de tendresse". "Porter quelqu'un dans son coeur." "Ami de coeur"."

(Le Petit Robert, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Paris, 1976)

Enfin, le coeur régit les facultés cognitives telles que la pensée ou l'intelligence. En effet, il est étroitement lié à la connaissance et cette expression populaire "je veux en avoir le coeur net", utilisée pour exprimer le désir d'être éclairé sur un point en particulier, est éloquente. [12] Citons aussi des formules comme "apprendre, connaître, savoir, retenir ou réciter par coeur". Certes, la connaissance dont il s'agit ici diffère fondamentalement d'un savoir rationnel relevant exclusivement de la raison cérébrale. Un adage célèbre nous le confirme clairement : "Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point." Plus précisément encore, elle s'apparente à l'intelligence intuitive qui, pour l'ancienne philosophie chinoise, "brille dans" ce qu'elle nomme "la caverne du coeur". Dans une tout autre région – au Ghana, au Togo, au Dahomey – les Ewés qui peuplent ces territoires prétendaient eux aussi que le coeur était le siège de l'intelligence.

[14]

Tableau des correspondances entre l'âme et le coeur

Spécificités de l'âme

Spécificités du coeur

-      L'âme est issue d'une union dynamique entre le corps (principe réceptif) et l'esprit (principe émissif).

-      Le coeur s'apparente à un cône, une figure issue de l'union d'un cercle (principe réceptif) et d'une droite (principe émissif).

-      L'âme est étroitement associée au principe de vie, tout être vivant possédant une âme au sens traditionnel du terme.

-      Le coeur est le centre vital de l'être humain, assurant la circulation du sang, principe de vie.

-      L'âme régit les facultés émotionnelles amenant l'homme à éprouver des émotions, des désirs et des sentiments.

-      Le coeur est considéré en l'homme comme le siège des émotions, des passions, des affections et des sentiments.

-      L'âme régit toutes les facultés cognitives telles que la pensée, l'intelligence et la mémoire.

-      Le coeur est étroitement lié à la connaissance, à l'intelligence intuitive et à la mémoire.

-      L'âme est traditionnellement associée au tronc (l'esprit étant évoqué par la tête et le corps par les membres).

-      Le coeur est situé dans la partie supérieure du tronc dont il est en quelque sorte l'organe dominant.

[17]

D'autre part, le coeur est également le siège des émotions, des passions, des affections et des sentiments. Dès lors, en devenant lieu d'expression du Saint-Esprit, cette dimension émotionnelle est évidemment transfigurée pour devenir principe de tendresse et de douceur. Les amoureux échangeaient d'ailleurs autrefois des coeurs en cire, en pain d'épices, en argent ou en or pour exprimer la tendresse et l'affectivité qui les liaient l'un à l'autre. Un coeur, souvent accompagné d'une colombe, décorait en outre les cadeaux de mariage traditionnels des foyers ruraux de toute l'Europe : cruches et plats, plioirs à dentelle, chauffe-lits, supports de fer à repasser, etc. Aujourd'hui encore, il demeure le symbole du rapport affectif comme en témoignent de nombreuses expressions populaires comme "offrir son coeur", "porter quelqu'un dans son coeur", "conquérir un coeur", "écouter son coeur", "coeur épris", "coeur fidèle" ou "coeur volage"...

Enfin, le coeur est étroitement lié à la connaissance, à l'intelligence intuitive et à la mémoire.

Voici un tableau récapitulant ces correspondances que nous venons de mettre en exergue entre l'Esprit-Saint et le Coeur :

Tableau de correspondances entre le Saint-Esprit et le coeur

Spécificités du Saint-Esprit

Spécificités du Coeur

-      Le Saint Esprit procède du Père (principe émissif) et du Fils (principe réceptif).

-      Le coeur est en forme de cône, une figure issue de l'union d'un cercle (principe réceptif) et d'une droite (principe émissif).

-      Le Saint-Esprit est Celui qui "donne la vie". En effet, Il souffle l'existence et la vie en chaque créature.

-      Transfiguré par l'amour, le coeur devient principe de vie mystique. Il est le lieu d'habitation de la divinité en l'homme.

-      Le Saint-Esprit incarne de manière privilégiée la tendresse et l'affectivité s'exprimant entre le Père et le Fils.

-      Transfiguré par l'amour, le coeur devient principe de tendresse et d'affectivité unissant deux êtres.

-      Le Saint-Esprit incarne la sagesse. Il est l'Inspirateur, Celui qui a parlé par les Prophètes.

-      Transfiguré par l'amour, le coeur devient principe de sagesse inspirée et lieu de révélation de la volonté du Père.

Enfin, en tant que force de médiation, l'âme place évidemment l'homme en relation avec autrui. À ce titre d'ailleurs, "Saint Irénée déjà, au deuxième siècle, à la manière des anthropologues les plus perspicaces de notre temps, présente le corps, l'âme et l'esprit comme les trois fonctions, les trois relations ou encore les trois manières d'être de l'humain. Par son corps, l'homme est ouvert sur le monde et la matière, par son âme il est ouvert à autrui, aux autres hommes, par son esprit il [18] est ouvert à Dieu." Si l'esprit est ouvert sur Dieu et le corps sur le monde, l'âme est donc ouverture sur l'autre. Elle devient ainsi le siège privilégié de l'amour, confortant dès lors son analogie avec le coeur en tant qu'organe de l'amour par excellence. [19]

B. Système cardio-vasculaire
1. Position centrale

Le coeur est situé au centre de la poitrine, son bord droit sous le côté droit du sternum et sa pointe sous le mamelon gauche. Il devient donc en quelque sorte le lieu de rencontre entre la partie droite et la partie gauche du corps. Or le côté droit incarne, dans la symbolique générale du corps, la dimension active alors que le côté gauche évoque son aspect réceptif. C'est d'ailleurs pourquoi de nombreuses cultures ont associé le côté droit au principe masculin et le gauche au principe féminin. Ainsi, "certains commentaires rabbiniques précisent que le premier homme (Adam) était non seulement androgyne, mais était homme du côté droit et femme du côté gauche. Dieu l'a fendu en deux moitiés, quand il les créa homme et femme. Le Moyen Âge chrétien n'a pas échappé à cette tradition, selon laquelle le côté gauche serait le côté femelle, par opposition au droit qui serait mâle." [20]

Dès lors, nous retrouvons le coeur en tant que principe d'union entre deux réalités complémentaires. Il est d'ailleurs, d'un simple point de vue biologique, l'organe central par excellence, étant situé au point d'équilibre entre les pôles opposés du système respiratoire et du système digestif.

 

[23]

Sa position centrale m'a également conduit à situer cet organe, d'un point de vue plus métaphysique, entre la réalité du moi et celle de l'autre. En tant que muscle, il incarne dès lors une dynamique d'union participative entre moi et l'autre, entre moi et le Tout-Autre. Nous avons d'ailleurs une évocation fort éloquente de cela sur un plan purement biologique puisque cet organe régit la circulation du sang entre la cellule et le monde extérieur. Or la cellule évoque traditionnellement le moi en tant que structure porteuse du bagage génétique caractérisant l'individu. Grâce à l'action dynamique du coeur, elle sera donc mise en rapport avec l'autre, c'est-à-dire avec celui qui se situe à l'extérieur de l'organisme. En effet, l'air inspiré par les poumons et les substances nutritives assimilées par le système digestif incarnant les ressources de l'autre (symbolisées par l'oxygène et les nutriments). Ces ressources seront alors amenées jusqu'à l'intimité de la cellule (du moi) qui, à son tour, déversera ses propres produits (le dioxyde de carbone notamment) qui seront offerts à l'autre. Ainsi, le coeur assure effectivement une véritable dynamique de participation entre moi et l'autre, une dynamique que nous pouvons résumer par le schéma suivant :

La position du coeur entre moi et l'autre

La cellule

Le coeur

L'extérieur

Le moi

Dynamique d'union participative

L'autre

 

[26]

2. Structure binaire

Une épaisse cloison centrale partage l'intérieur du coeur en deux moitiés, la droite et la gauche. Cet organe fonctionne donc comme deux pompes séparées, la droite servant de pompe pulmonaire et la gauche de pompe systémique. À quoi cela se réfère-t-il sur un plan symbolique ? Évidemment aux deux fonctions caractéristiques du coeur associées au don et à l'accueil. En effet, la partie droite du coeur s'inscrit essentiellement dans une dynamique d'extériorisation ou de don alors que sa [27] partie gauche est associée à une dynamique d'intériorisation ou d'accueil. Voyons donc cela de plus près.

La partie droite du coeur incarne essentiellement une dynamique par laquelle le sang en provenance des tissus de la cellule (qui symbolise le moi), pénètre dans l'oreillette droite et se dirige vers le ventricule droit pour être orienté vers les poumons. Là, il libère le dioxyde de carbone issu de l'activité métabolique. Ce processus évoque donc tout naturellement une dynamique de don par laquelle nous offrons à l'autre un peu de ce que nous sommes. Voici un schéma de la circulation sanguine associée au côté droit du coeur :

Figure II. La circulation sanguine associée au côté droit du coeur

[28]

Quant aux fonctions associées à la partie gauche, elles s'inscrivent dans une dynamique d'accueil puisque le sang chargé d'oxygène (une substance issue de l'extérieur) pénètre dans l'oreillette gauche pour être ensuite dirigé vers le ventricule correspondant qui l'oriente vers l'ensemble des cellules de l'organisme. Dès lors, ce processus évoque une dynamique d'accueil de l'autre et d'intériorisation. En voici un schéma représentatif :

Figure III. La circulation sanguine associée au côté gauche du coeur

La structure binaire du coeur

Partie droite du coeur

Partie gauche du coeur

Je me donne à l'autre.

J'accueille l'autre en moi.

 

[47]

À l'issue de cette analyse, nous pouvons établir la synthèse suivante quant aux enjeux psychologiques du coeur :

Les quatre cavités du coeur et leurs enjeux psychologiques

Oreillette droite
(Air)

-      Je sors de mon enfermement pour me tourner vers l'autre (en vue de lui révéler ce que je suis).

Oreillette gauche
(Eau)

-      Je m'ouvre aux ressources que l'autre me propose (en vue de me nourrir et de grandir).

Ventricule droit
(Feu)

-      Je rayonne pleinement ce que je suis face à l'autre, ayant à cet égard une fonction de témoignage.

Ventricule gauche
(Terre)

-      J'utilise les ressources que l'autre me propose, assurant ainsi le développement et l'épanouissement de mon être.

Nous pouvons également établir un tableau synthétisant les enjeux initiatiques du coeur : [48]

Les quatre cavités du coeur et leurs enjeux initiatiques

Oreillette droite
(Air)

-      Je meurs à moi-même pour me tourner vers l'autre dans une perspective de don.

Oreillette gauche
(Eau)

-      J'accueille l'autre, le laissant être en toute authenticité.

Ventricule droit
(Feu)

-      Je me donne à l'autre sans idée de contrepartie, transcendant ainsi tout instinct de survie.

Ventricule gauche
(Terre)

-      J'accorde à l'autre une place centrale au sein de mon existence, participant ainsi avec joie à sa réalité.

 

[54]

3. Caractère involontaire du muscle cardiaque

Enfin le coeur est le seul muscle strié de l'organisme dont le fonctionnement n'est pas réglé par la volonté. Ceci nous rappelle évidemment le lien étroit existant entre cet organe et l'amour. En effet, l'enjeu du coeur est ultimement d'exprimer la puissance divine au sein du créé. Or l'amour échappe à toute volonté personnelle comme l'évoque cet adage déjà cité : "Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point." Ne relevant pas de la créature mais du Créateur, l'homme ne pourra effectivement jamais contrôler cette réalité ou la soumettre à sa volonté pas plus qu'il ne pourra se saisir de Dieu. S'il tente de le faire, l'amour disparaîtra, cette réalité impliquant impérativement la liberté.

Voici un tableau résumant les éléments symboliques associés à la structure macroscopique du coeur et les enjeux correspondants :

Tableau présentant les éléments macroscopiques du coeur et leurs enjeux

Eléments macroscopiques

Enjeux associés au coeur

-      Le coeur est situé au centre de la poitrine, son bord droit sous le côté droit du sternum et sa pointe sous le mamelon gauche.

-      Etablir une dynamique relationnelle entre deux pôles distincts leur permettant de former une unité sans confusion.

-      La structure du coeur est creuse lui permettant de contenir le sang non dans une perspective de rétention mais de déversement.

-      Ne pas conserver la vie que l'on reçoit de Dieu pour soi-même, mais la mettre au contraire au service des autres.

-      Une épaisse cloison centrale partage l'intérieur du coeur en deux moitiés, la droite et la gauche, ayant deux fonctions distinctes, quoiqu'interdépendantes.

-      Développer une aptitude de don (associée au côté droit) et d'accueil (associée au côté gauche) comme deux dimensions distinctes de l'échange et de l'amour.

-      Le coeur comporte quatre cavités : deux oreillettes et deux ventricules, associées à des vaisseaux sanguins bien spécifiques.

-      Développer les modalités psycho-spirituelles essentielles à l'établissement d'une expérience relationnelle juste et authentique.

-      Le coeur comprend quatre valvules permettant la circulation du sang dans une direction bien précise.

-      Affermir ses dispositions psycho-spirituelles sans revenir en arrière dans son élan d'accueil ou de don.

-      Le coeur est le seul muscle strié de l'organisme dont le fonctionnement n'est pas réglé par la volonté.

-      L'expérience ultime du coeur, l'amour, ne peut faire l'objet d'une tentative de contrôle : vouloir soumettre l'amour à sa propre volonté c'est le faire disparaître.

 

[78]

C. Cellule cardiaque

L'observation microscopique du coeur et des vaisseaux est également susceptible de faire apparaître certains éléments symboliques fondamentaux associés à l'archétype de ce système. Pour mieux en prendre conscience, nous mettrons donc en exergue quelques particularités propres à la cellule cardiaque et à celles de la structure des vaisseaux sanguins.

Les cellules ou fibres cardiaques possèdent effectivement une particularité dans la mesure où elles sont anastomosées (l'anastomose désigne en biologie la communication entre deux vaisseaux, deux nerfs ou deux conduits de même nature) et qu'il s'agit là du seul exemple de fibres musculaires anastomosées dans tout l'organisme. Ceci fait en sorte que nous pouvons parcourir une fibre cardiaque sans jamais trouver sa terminaison, évoquant ainsi d'une manière admirable ce principe d'union étroite entre deux réalités, n'en formant plus qu'une seule bien que chaque élément demeure distinct l'un de l'autre (c'est la fusion sans confusion).

Figure IV. Schéma d'une fibre cardiaque

[79]

Plus encore, les cellules du muscle cardiaque sont enroulées en hélice autour de l'axe de l'organe. Sur un plan symbolique, ceci est évidemment très intéressant puisque la spirale ainsi formée est une courbe articulée autour d'une droite axiale. Elle résulte donc de l'association d'un cercle et d'une droite, l'hélice ayant cette propriété du cercle qu'en la parcourant, on tourne éternellement autour d'un point central. Elle possède également cette propriété de la droite qu'en la parcourant on s'éloigne toujours de ce point.

"Elle cumule donc deux des propriétés principales du cercle et de la droite. En géométrie plane, c'est elle le terme médian, impolarisé entre les deux pôles cercle et droite."

(Francis Lefébure, Les Homologies, Le Courrier du Livre, Paris, 1978)

La forme qu'adoptent les cellules cardiaques rejoint donc le symbolisme que nous avons déjà développé à propos du cône (celui-ci pouvant être considéré comme une spirale qui s'est développée dans l'espace autour d'un axe). Dans la même perspective, le docteur Lefébure ajoute que :

"la spirale signe la morphologie cardio-vasculaire dans le tourbillon que le sang décrit à l'intérieur de chaque ventricule : les orifices d'entrée du sang (valvules mitrale et tricuspide) étant près de ceux de la sortie (valvules sigmoïdes), et le ventricule étant d'une forme conique, le mouvement est obligatoirement tourbillonnaire. Or le tourbillon est la traduction mécanique de la spirale. La disposition des gros vaisseaux, entrant et sortant du coeur, veines pulmonaires, crosse de l'aorte, est telle que le sang décrit dans l'ensemble une boucle. Ceci découle d'ailleurs de son embryologie, le tube cardiaque primitif s'étant enroulé en une sorte de nœud. De plus, les gros vaisseaux des membres s'enroulent autour de leur axe : ainsi la fémorale est antérieure à l'aine, [80] tandis que son prolongement (artère poplitée) est postérieur au niveau du genou ; elle s'est donc développée en une hélice spirale."

Tout ceci évoque évidemment, sur un plan symbolique, une aptitude à se placer face à l'autre dans une attitude de don et d'accueil, le plaçant au centre de son existence en évoluant dorénavant autour de lui. Voici un tableau résumant ces éléments symboliques associés à la structure microscopique du coeur et les enjeux correspondants :

Tableau présentant les éléments microscopiques du coeur et leurs enjeux

Éléments microscopiques

Enjeux associés au coeur

-      Les fibres cardiaques sont anastomosées, faisant en sorte qu'il est possible de parcourir une fibre cardiaque sans jamais en trouver la terminaison.

-      Unir très étroitement entre elles deux réalités sans jamais les confondre, chacune demeurant ontologiquement différente de l'autre.

-      Les cellules ou fibres cardiaques sont enroulées en spirale autour de l'axe du coeur.

-      Se placer dans une attitude d'accueil et de don, disposant l'autre au centre de son existence en évoluant dorénavant autour de lui.

 

[81]

II. Physiologie

Le système cardio-vasculaire possède plusieurs fonctions physiologiques distinctes dont onze sont principalement caractéristiques. Il s'agit de la fonction de maintien, de circulation veineuse systémique, de [82] circulation artérielle systémique, de contraction (fonction systolique), de circulation artérielle pulmonaire, de circulation coronaire, d'automaticité, de détente, de circulation au niveau des capillaires, de fonctionnement valvulaire et de circulation veineuse pulmonaire. Voyons plus précisément à quoi cela correspond.

A. Fonction de maintien et circulation veineuse
1. Péricarde

Le coeur ainsi que la racine des gros vaisseaux sont contenus dans une enveloppe fibreuse résistante qu'on appelle péricarde. Ce sac membraneux est formé du péricarde séreux et du péricarde fibreux. En effet, le feuillet externe est rugueux, fibreux et peu souple. Il est fixé au diaphragme et il est rattaché au sternum par des bandes fibreuses. Quant au péricarde séreux, la partie interne, fine et lisse, il possède deux couches. Le feuillet pariétal tapisse l'intérieur du péricarde fibreux et le feuillet viscéral adhère à la surface du coeur. Entre les deux se trouve l'espace péricardique qui contient quelques gouttes de liquide péricardique qui lubrifie les surfaces et facilite les mouvements du coeur pendant la contraction.

Sur un plan symbolique, cette structure évoque tout naturellement une capacité à accueillir et à donner en respectant, dans son rapport à l'autre, ses propres limites existentielles (celles qui structurent sa vocation profonde). En effet, vouloir donner à l'autre autre chose que ce que l'on est, même si l'on est motivé par de nobles désirs, conduit [83] inévitablement à l'échec. De même, l'accueillir en ne se respectant pas soi-même ne peut qu'entraîner des effets négatifs préjudiciables à la relation ainsi entreprise.

2. Circulation veineuse

Au niveau de la grande circulation, ou circulation systémique, les veines assurent le retour du sang depuis les tissus de l'organisme vers le coeur. Ce sang est d'abord drainé par les veinules qui se rejoignent ensuite pour former des veines qui se déversent ultimement dans les deux grandes veines caves (les deux plus grosses veines de l'organisme) qui apportent enfin le sang à l'oreillette droite du coeur.

La veine cave supérieure commence en haut du thorax et débouche dans l'oreillette droite. Elle est formée par la réunion des veines brachio-céphaliques droite et gauche, qui elles-mêmes sont formées par l'union des veines sous-clavières (drainant le sang des membres supérieurs), jugulaires (drainant le sang de la tête) et de plusieurs veines mineures. La veine cave supérieure reçoit aussi du sang des veines azygos qui drainent la majeure partie du sang du thorax. Elle collecte donc le sang de la partie supérieure du tronc, de la tête, du cou et des membres supérieurs.

La veine cave inférieure commence dans la partie inférieure de l'abdomen pour déboucher dans l'oreillette droite. Elle est formée par la réunion des deux veines iliaques, qui reçoivent le sang des veines des membres inférieurs et des organes pelviens. La veine cave inférieure reçoit aussi le sang des veines sus-hépatiques et rénales qui drainent le foie et les reins.

Cette fonction évoque donc une aptitude à lâcher prise, quittant tout enfermement sur soi-même (en mourant même ultimement à soi), pour s'ouvrir à l'autre dans une perspective de rayonnement ou de don.

B. Fonction artérielle systémique

Au niveau de la grande circulation, ou circulation systémique, les artères ont pour rôle d'alimenter l'ensemble des cellules de l'organisme.

 

[84]

C. Fonction de contraction

Sur un plan symbolique, cette fonction permettant au coeur de propulser le sang vers les poumons et l'ensemble du corps évoque évidemment une aptitude à recevoir (systole ventriculaire gauche) et à donner (systole ventriculaire droite), faisant preuve en ce sens de dynamisme, de vigueur et d'énergie en luttant contre toutes les forces d'inertie qui cherchent à enfermer l'homme dans une condition mortifère où il renonce à toute dynamique de don et d'accueil.

D. Fonction artérielle pulmonaire, circulation coronarienne et fonction d'automaticité
1. Fonction artérielle

Au niveau de la petite circulation, ou circulation pulmonaire, le système artériel propulse le sang du ventricule droit vers les poumons où certains produits issus du métabolisme sont libérés. Sur un plan symbolique, cette fonction évoque évidemment une aptitude à donner, dans une effusion dynamique, le faisant à travers un rayonnement plénier de son être ou par un don de soi dans l'expérience de l'amour.

2. Circulation coronarienne

Au même titre que tout autre organe, le coeur est dépendant des artères pour son alimentation en oxygène et des veines pour ramener le sang chargé des produits issus du métabolisme des cellules cardiaques vers l'oreillette droite. L'artère coronaire droite alimente l'oreillette droite (y compris le nœud sinusal et le nœud auriculo-ventriculaire), une partie de l'oreillette gauche, la plus grande partie du ventricule droit et la partie inférieure du ventricule gauche. L'artère coronaire [86] gauche (qui se divise en artère interventriculaire antérieure et en artère circonflexe) alimente l'oreillette gauche, la plus grande partie du ventricule gauche et la plus grande partie du septum interventriculaire. De nombreuses artères collatérales relient les branches des artères coronaires droite et gauche. Les veines coronaires siègent superficiellement par rapport aux artères. La plus grande veine, le sinus coronaire, s'ouvre dans l'oreillette droite. La plupart des veines coronaires se jettent dans le sinus coronaire, sauf les veines coronaires antérieures qui se vident dans l'oreillette droite.

Figure V. La circulation coronarienne

[87]

Sur un plan symbolique, cette circulation coronarienne évoque un principe tout à fait unique dans la mesure où son rôle est d'entretenir le coeur, c'est-à-dire la dynamique d'union participative en tant que telle. Ainsi, une altération de ces vaisseaux, comme dans le cas de l'infarctus du myocarde par exemple, indiquera une volonté plus ou moins inconsciente de remettre en question cette dynamique du coeur, refusant d'entretenir une relation d'échange authentique avec l'autre et, plus encore, une dynamique d'amour, cherchant à préserver un certain ostracisme.

3. Fonction d'automaticité

Au niveau du myocarde, des cellules spécialisées permettent la conduction des impulsions électriques. Ces cellules contrôlent le rythme et la fréquence cardiaque (une propriété appelée automaticité). En certaines circonstances, toute cellule musculaire myocardique peut d'ailleurs contrôler la fréquence et le rythme des contractions. Normalement cependant, le nœud sino-atrial ou sinusal, également appelé nœud de Keith et Flack, (situé au niveau de la surface endocardique de l'oreillette droite, à proximité de la veine cave supérieure) fixe la fréquence cardiaque. En effet, le déclenchement du nœud sinusal diffuse une impulsion à travers là totalité des oreillettes droite et gauche ce qui entraîne une contraction de ces dernières.

Le nœud auriculo-ventriculaire ou d'Aschoff et Tawara (situé dans la partie basse du septum de l'oreillette droite) s'occupe ensuite de la conduction de l'influx. Normalement, il représente la seule connexion électrique entre les oreillettes et les ventricules. Il ralentit d'abord [88] l'influx, retardant ainsi l'activation ventriculaire ce qui permet au sang de remplir les ventricules à partir des oreillettes. Ensuite, la conduction file à travers le nœud auriculo-ventriculaire et un réseau de fibres appelé faisceau auriculo-ventriculaire (ou faisceau de His) pour diffuser son influx dans l'ensemble des ventricules, provoquant ainsi leur contraction.

Chaque battement du coeur est donc déclenché par des impulsions électriques émises par le stimulateur naturel du coeur, le nœud sinusal, situé dans la partie haute de l'oreillette droite. Ces impulsions électriques sont émises au rythme de cent par minute et déclenchent les contractions du coeur (Le pouls désigne la fréquence de révolution cardiaque par minute. Il se prend là où les artères sont en surface (jamais avec le pouce). À la naissance, il correspond à cent trente-cinq révolutions par minute. A l'adolescence, il tombe à quatre-vingts révolutions par minute alors qu'on en compte approximativement soixante-quinze chez l'adulte. La fréquence des révolutions cardiaques de l'athlète peut même descendre jusqu'à cinquante-cinq par minute.). Sur un plan symbolique, tout ceci évoque évidemment une aptitude à recevoir et à donner sans se laisser déstabiliser par quoi que ce soit, trouvant toujours en soi des forces nouvelles pour y parvenir. Cette fonction incarne donc une aptitude à renouveler constamment sa dynamique d'union participative à l'autre.

E. Fonction de détente

Après la phase de contraction au cours de laquelle les oreillettes se contractent les premières (systole auriculaire) chassant le sang dans les ventricules qui se contractent à leur tour (systole ventriculaire), propulsant ainsi le sang hors du coeur par les artères ; suit une phase de détente ou diastole (dont la durée est d'environ quatre dixièmes de seconde) permettant au coeur de se remplir de sang (le sang en provenance [89] des cellules parvenant dans la moitié droite du coeur et celui en provenance des poumons dans la moitié gauche). Au niveau symbolique, cette fonction de détente évoque évidemment une aptitude à recevoir et à donner en sachant se placer dans une dynamique d'abandon, se laissant investir par cet irrésistible attrait que l'autre exerce sur soi (l'accueillant et se donnant à lui dans le plus grand lâcher-prise).

F. Fonction de médiation, circulation au niveau des capillaires

Nous avons déjà précisé que les capillaires relient les artères aux veines dans la mesure où leurs parois se composent d'une mince couche de cellules qui laissent passer l'oxygène et les substances nutritives (en provenance des artères), ces éléments se propageant dès lors dans les tissus des différents organes du corps alors que les produits issus du métabolisme des cellules pénètrent les capillaires pour ensuite être acheminés dans les veines. Au niveau symbolique, cette fonction de médiation évoque tout naturellement un processus d'échange où chacun donne à l'autre ce qu'il possède (sur un plan psychologique) ou ce qu'il est (sur un plan initiatique).

 

Voici un tableau résumant les principales fonctions associées au coeur et leurs enjeux psychologiques. [91]

Tableau présentant les principales fonctions du système cardio-vasculaire et leurs enjeux psychologiques

Fonctions du système circulatoire

Les enjeux psychologiques

Fonction de maintien
et circulation veineuse systémique

 

-      Le coeur est contenu dans un sac membraneux résistant qu'on appelle le péricarde.

-      Accueillir et donner en respectant ses limites existentielles (celles qui structurent sa vocation profonde).

-      Au niveau de la grande circulation, ou circulation systémique, les veines assurent le retour du sang depuis les organes et les tissus vers le coeur.

-      Lâcher prise, sortant d'un enfermement sur soi-même (mourant même ultimement à soi), pour favoriser une ouverture à l'autre dans une perspective de rayonnement ou de don.

Circulation artérielle systémique

 

-      Au niveau de la grande circulation, les artères ont pour rôle d'alimenter les cellules de l'organisme en oxygène et en substances nutritives.

-      Bénéficier des ressources que l'autre offre ou de sa présence en ressentant la joie que cela apporte.

Fonction de contraction

 

-      Le coeur est une pompe musculaire qui se contracte rythmiquement à une fréquence moyenne de quatre-vingts à cent pulsations par minute, propulsant ainsi le sang vers les poumons et l'ensemble du corps.

-      Recevoir et donner en sachant faire preuve de dynamisme, de vigueur et d'énergie, luttant ainsi contre toutes forces d'inertie enfermant l'homme dans une condition mortifère où il n'accueille plus et ne donne plus. [92]

Circulation artérielle pulmonaire, circulation coronarienne et fonction d'automaticité

 

-      Au niveau de la petite circulation, les artères pulmonaires propulsent le sang du ventricule droit vers les poumons où il libère certains produits issus du métabolisme des cellules.

-      Offrir à l'autre sa puissance vivificatrice par un rayonnement plénier de son être ou par un sacrifice de sa vie (en se donnant par amour).

-      Le coeur est dépendant des artères pour son alimentation en oxygène et des veines pour ramener le sang chargé des produits issus du métabolisme des cellules cardiaques vers l'oreillette droite.

-      Entretenir avec l'autre une dynamique d'union participative.

-      Chaque battement est déclenché par des impulsions électriques émises par le nœud sinusal situé dans la partie haute de l'oreillette droite.

-      Recevoir et donner sans se laisser déstabiliser par quoi que ce soit, trouvant au contraire des forces toujours nouvelles pour maintenir cette dynamique.

Fonction de détente

 

-      Après la phase de contraction suit une phase de détente ou diastole au cours de laquelle le coeur se remplit de sang.

-      Recevoir et donner en sachant se placer dans une dynamique d'abandon, se laissant ainsi investir par l'irrésistible attrait que l'autre exerce sur soi (l'accueillant en soi et se donnant à lui).

Circulation au niveau des capillaires et fonctions valvulaires

 

-      Reliant les artères aux veines, les capillaires apportent l'oxygène et les substances nutritives aux cellules, recueillant aussi les produits issus de leur métabolisme.

-      Établir un processus d'échange où chacun donne à l'autre ce qu'il possède ou ce qu'il est.

-      Les valvules évitent que le sang ne circule en sens contraire entre les oreillettes et les ventricules et entre les ventricules et l'aorte ou l'artère pulmonaire.

-      Recevoir et donner en se plaçant en rapport de médiation avec l'autre sans revenir en arrière.

Circulation veineuse pulmonaire

 

-      Au niveau de la petite circulation, les veines pulmonaires ramènent le sang des poumons à l'oreillette gauche du coeur.

-      S'ouvrir en développant une attitude d'accueil face à l'autre (à l'autre en tant que tel ou aux ressources qu'il propose).

 

[93]

III. Kabbale

Le coeur se dit en hébreu lév [Lamed-Beith] ou parfois lévav [Lamed-Beith-Beith]. Or ce dernier terme, prononcé libév, signifie aussi "enflammer", "attiser", "enchanter", "fasciner" ou "charmer". Les trois lettres formant ce mot sont également une racine à l'origine du verbe nilbav [Noun-Lamed-Beith-Beith] signifiant "devenir sensé". Enfin, la structure même du mot est fort éloquente et nous allons examiner cela de plus près. En effet, pour comprendre encore mieux les enjeux associés au coeur, entreprenons l'analyse symbolique des différents mots extraits de son nom hébraïque et les lettres qui le composent.

Comme nous l'avons mentionné, le terme hébreu lévav [Lamed-Beith-Beith] qui désigne le coeur signifie également "enflammer" ou "attiser" lorsqu'il est prononcé libév. Or "enflammer" évoque l'acte d'allumer un feu alors qu' "attiser" est associé à celui de l'aviver ou de le ranimer. Quel feu peut donc être allumé ou ravivé au niveau du coeur ? Dans un premier temps, il s'agit évidemment du feu vital associé à l'activité métabolique de l'organisme. En effet, le métabolisme repose sur un processus d'oxydoréduction au cours duquel un véritable feu, alimenté par l'oxygène, permet la décomposition des molécules alimentaires et l'extraction d'une importante énergie. Il s'agit ensuite du feu de l'émotion ou du désir, associé à la dimension affective de l'être. L'expression des sentiments a toujours effectivement été intimement associée à l'activité d'un feu brûlant. C'est le feu de la passion. Ainsi, "déclarer sa flamme" évoque, dans le langage populaire, le fait d'exprimer sa passion amoureuse, son désir amoureux. Enfin, il s'agit du feu qui embrase [94] l'intellect, celui qui éclaire la conscience de sa lumière en la libérant de ses ténèbres. Ce feu est le symbole même de l'illumination et de la connaissance. À travers ces trois formes de feu, nous retrouvons donc les trois modalités de l'âme.

Il existe également un quatrième feu que l'aspirant doit aussi allumer en son coeur. Il s'agit du feu de l'amour que nous présente la doctrine du Sacré-Coeur. En effet, une révélation reçue par sainte Gertrude au quinzième siècle est particulièrement intéressante à ce titre. Alors qu'elle demandait à saint Jean pourquoi il n'avait rien écrit sur le coeur du Christ, l'apôtre lui répondit :

"J'étais chargé d'annoncer à l'Église naissante la doctrine du Verbe incréé de Dieu le Père ; mais, quant à ce Coeur sacré, Dieu s'est réservé de le faire connaître dans les derniers temps, quand le monde commencerait à tomber dans la décrépitude, afin de ranimer la flamme de la charité qui sera refroidie."

(Œuvres de sainte Gertrude, cité par H. Montaigu dans son ouvrage, Paray le Monial, Paris, 1979)

Ainsi donc, le coeur est bien en l'homme le lieu où l'amour, issu de sa rencontre avec l'autre (et à travers lui avec le Tout-Autre), peut s'enflammer, embrasant alors son âme sur les trois plans qui la constituent (plan vital, plan émotionnel et plan mental), l'amenant ainsi à exercer les ministères sacrés de roi, de prêtre et de prophète (si nous voulons reprendre nos analogies précédentes).

Par ailleurs, nous savons que le terme hébreu lévav [Lamed-Beith-Beith] désignant le coeur signifie également, lorsqu'il est prononcé libév, "enchanter", "fasciner" ou "charmer". Or, il est éloquent de constater que pour "enchanter" ("soumettre à une action surnaturelle", d'après Le Petit Robert, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Paris), "fasciner" ("exercer une irrésistible séduction", d'après Le Petit Robert) [95] et "charmer" ("captiver par un puissant attrait", d'après Le Petit Robert), il faut être doué de grâces (un terme provenant du latin gratia signifiant "aide de Dieu" et désignant "une sorte de charme d'agrément qui réside dans une personne", d'après Le Petit Robert). Or la grâce ne relève pas de la nature humaine puisqu'elle est une force d'origine surnaturelle dont l'âme est revêtue lorsqu'elle n'est plus un simple souffle issue de l'union de l'esprit et du corps, mais un souffle d'amour issu d'une communion intime et plénière entre l'homme et Dieu. Aussi, un être beau et intelligent peut demeurer sans grâce.

Nous retrouvons donc tout l'enjeu fondamental que nous avons associé au coeur. Ajoutons en outre que la grâce, en tant que lumière de l'âme, s'exprimera évidemment au niveau de ses trois plans. Ainsi, il y aura des gestes empreints de grâce (plan vital), des sentiments empreints de grâce (plan émotionnel) et des paroles empreintes de grâce (plan mental). Plus encore, non seulement la grâce origine d'une union entre l'homme et Dieu, mais elle exerce aussi un attrait sur l'autre, générant ainsi une dynamique de communion entre deux êtres, celui qui est fasciné étant appelé à se déposséder de lui-même pour participer à la réalité de celui qui le charme. Ainsi, nous retrouvons à nouveau cette dynamique d'union entre deux réalités si étroitement associées au coeur.

Par ailleurs, nous avons également affirmé que le radical [Lamed-Beith-Beith] forme une racine à l'origine du verbe nilbav [Noun-Lamed-Beith-Beith] signifiant "devenir sensé". Or si les verbes "enchanter", "fasciner" ou "charmer" évoquaient la grâce, le [96] fait de "devenir sensé" est directement associé à la sagesse qui est également un don de Dieu. En effet, la tradition judéo-chrétienne nous apprend que Dieu est le seul sage qui puisse communiquer à l'homme une sagesse authentique le rendant capable de connaître Sa réalité et de la faire connaître.

La sagesse en tant que connaissance transformante apparaît donc chez celui qui s'est entièrement tourné vers Dieu, s'ouvrant à Sa réalité connaissable et se laissant féconder par elle. Il ne s'agit évidemment pas de la simple raison, mais bien d'une intuition ou d'une inspiration. Autrement dit, ce n'est pas une connaissance cérébrale, mais une connaissance cardiaque. À nouveau, nous retrouvons donc l'image du coeur en tant que vecteur de connaissance, un concept que nous avons développé précédemment.

 

[98]

IV. Enjeux psychologiques et initiatiques

A. Enjeux psychologiques
1. Affirmation de soi

Le premier enjeu psychologique associé au système cardio-vasculaire réside très certainement dans le développement d'une aptitude à affirmer pleinement ce que l'on est. L'aspirant est donc appelé à exprimer avec force et sans compromission toutes les dimensions de sa personnalité et à le faire essentiellement dans une perspective de témoignage.

Il importe donc pour l'aspirant de ne pas étouffer en lui l'expression de ce qu'il est, se consacrant, au contraire, à affirmer ce qu'il porte au plus profond de lui-même. Ainsi, en plaçant sa lumière sur le lampadaire, non seulement il rayonnera son être profond, mais il suscitera également chez ceux qui l'entourent un désir analogue d'exprimer leur véritable nature. Témoigner de ce que l'on est, c'est effectivement aussi [99] inviter les autres à faire de même par la vertu de l'exemple. Plus encore, c'est en s'exprimant qu'il développera une aptitude à s'affirmer de manière plus ferme, suscitant dès lors une véritable confiance en lui selon ce principe qui veut que plus une capacité est exploitée, plus elle se développe. En effet, plus les valeurs profondes du moi seront exprimées, plus elles s'affermiront et conféreront de l'assurance à l'aspirant. Il acquerra alors une remarquable puissance de rayonnement, lui permettant d'accéder à une certaine autorité. Fidèle à lui-même (à l'essence intérieure qui l'anime), il sera également enclin à être loyal et sincère dans son rapport avec les autres.

 

[104]

Le second comportement est celui où l'individu passe en force : c'est le comportement agressif. Laissons à nouveau au docteur Fanget le soin de nous le résumer :

"Avoir un comportement agressif, c'est exprimer, voire imposer, vos besoins, vos désirs, sans tenir compte des besoins, des désirs de l'autre. C'est, par exemple, fumer en réunion sans demander aux autres si cela les gêne. C'est mettre la chaîne stéréo à fond sans vous préoccuper de votre mari qui dort. C'est vous garer devant une sortie de garage, sous prétexte que vous en avez seulement pour quelques minutes. C'est téléphoner à quelqu'un en commençant à lui parler de vos problèmes et sans même lui demander si vous le dérangez."

(Frédéric Fanget, Aimez-vous ! Pour mieux vivre avec les autres)

Et voici le tableau synthèse qu'il nous propose :

Les caractéristiques d'un comportement agressif

1.     Vous exprimez vos besoins et vos désirs.

2.     Vous ne respectez pas l'autre.

3.     Vous parlez 95 % du temps et vous laissez l'autre s'exprimer 5 % du temps.

4.     Vous vous exprimez sans détour, voire brutalement.

5.     Vous regardez l'autre fixement, votre posture est tendue, rigide, vous vous approchez très près de l'autre pour lui parler.

6.     Vous parlez fort.

7.     Vous avez tendance à généraliser.

8.     En cas de conflit, vous n'hésitez pas à contre-attaquer.

9.     Après ce comportement, vous êtes satisfait d'avoir obtenu ce que vous vouliez, mais vous ressentez aussi une certaine culpabilité à l'idée d'avoir fait du mal à l'autre.

[105]

Vient enfin le comportement affirmé où "vous exprimez vos besoins, vos désirs, simplement et directement, en tenant compte de l'autre, de ses besoins et de ses désirs. C'est la règle 50 / 50 : vous avez 50 % des droits, mais votre interlocuteur a également 50 % des droits. Vous serez capable de dire calmement à la dame qui vous double dans la queue d'un grand magasin : "L'attente est longue à cette caisse, et je comprends que vous soyez pressée, mais j'aimerais autant que vous restiez derrière moi, s'il vous plaît." Vous n'hésiterez pas à demander à votre collègue de travail de vous raccompagner le jour où votre voiture est chez le garagiste, s'il a le temps, bien sûr, et que cela ne contrarie pas ses projets... Vous oserez demander à votre conjoint de respecter votre goût pour le cinéma d'art et d'essai, tout en respectant son penchant pour les films d'action : "Écoute, nous avons un problème : tu souhaites voir le dernier John Woo et, moi, le Septième Sceau de Bergman. Dans ce dernier cas, je te propose que nous nous donnions rendez-vous après la séance pour aller dîner ensemble." Vous interviendrez auprès de vos voisins qui garent leur voiture devant votre porte ou qui ont un chien dont les aboiements vous dérangent."

Il importe cependant de ne pas confondre comportement affirmé et comportement agressif bien que l'affirmation de soi, de la manière dont elle est parfois vécue (surtout de la manière dont elle l'a été au cours des dernières décennies pour permettre aux minorités de se faire entendre) introduit souvent une telle confusion. Pour éviter cela, le docteur Fanget dresse le tableau suivant :

Les différences entre le comportement agressif et le comportement affirmé

Comportement agressif

Comportement affirmé

-      Vous obtenez en vous imposant.

-      Vous obtenez en négociant.

-      Vous utilisez la coercition, la menace.

-      Vous utilisez le dialogue.

-      Vous rabaissez l'autre.

-      Vous respectez l'autre.

-      Vous déclenchez un malaise chez l'autre.

-      Vous déclenchez un bien-être chez l'autre.

-      Vous généralisez.

-      Vous restez précis.

-      Vous portez des jugements de valeur sur l'autre, sur ce qu'il est.

-      Vous ne jugez que les comportements de vos interlocuteurs, ce qu'ils font. Vous ne jugez pas leur personne.

Par ailleurs, une saine affirmation de soi permet également, dans un second temps, de mieux s'entendre avec les autres. En effet, "un comportement trop passif, et vous voilà catalogué : vous êtes la bonne poire, celui qu'on utilise et qu'on ne respecte pas, qu'on va chercher quand on en a besoin pour tel ou tel service. [...] Un comportement excessivement agressif vous donnera, à l'inverse, l'image d'un "emmerdeur", d'un éternel insatisfait qui ne fonctionne que dans le conflit. Ce qui peut avoir des conséquences sur le plan amical, amoureux, mais aussi sur votre carrière professionnelle." Or "si vous vous affirmez tout en respectant autrui, il y a de grandes chances pour que les autres se sentent bien avec vous. Cela vous permettra d'élargir ce cercle de vos relations et, probablement aussi, d'enrichir vos rapports humains. Toutefois, ce second point, s'il est souhaitable, n'est pas obtenu à tous les coups, car il dépend aussi de la bonne volonté de l'autre. Il est probable que vous ne pourrez pas développer de bonnes relations avec tout le monde. En revanche, un bon niveau d'affirmation de soi vous permettra de résoudre plus aisément d'éventuels problèmes relationnels."

2. Reconnaissance et accueil de l'autre

Aimer en appliquant cet adage que Saint-Exupéry écrivit dans Lettres à un otage : "Si tu diffères de moi mon frère, loin de me léser tu m'enrichis."

 

[110]

3. Échange avec l'autre (prendre et donner)

Le troisième enjeu psychologique associé au système cardio-vasculaire est une conséquence des deux premiers puisqu'il implique le développement d'une relation de partage où les richesses personnelles de [111] chacun, pleinement affirmées, sont mises au service de l'autre qui apprend ainsi à développer des qualités et des aptitudes nouvelles. En effet, ontologiquement différent de soi, l'autre est porteur de ressources qu'il est possible d'acquérir et de développer dans le cadre d'une relation privilégiée, permettant à chacun d'accéder à une certaine expansion de lui-même. Ceci s'exprime sans doute d'une manière particulièrement éloquente dans l'expérience d'attraction que l'homme éprouve envers la femme et vice-versa. L'homme se dirige effectivement vers une femme pour qu'elle éveille en lui la dimension féminine de son être alors que celle-ci se tourne vers lui pour éveiller en elle l'énergie masculine. Chacun reçoit alors de l'autre ce qu'il ne possède pas et la relation devient un rapport d'enrichissement mutuel par le partage de qualités complémentaires.

 

[114]

B. Enjeux initiatiques
1. Don de soi

Le premier enjeu, un enjeu relatif à l'amour, réside essentiellement dans le développement d'une aptitude à donner et, plus précisément encore, à se donner. En effet, si nous admettons généralement que le don est une dimension essentielle de l'amour, nous oublions trop souvent qu'il ne s'agit pas seulement de donner quelque chose mais de se donner. Évidemment, il est vrai que l'amour est don de nos richesses et que nous ne saurions concevoir une relation amoureuse sans offrir ce que l'on possède (matériellement, psychologiquement et spirituellement). Comment pourrions-nous en effet envisager un rapport amoureux où chacun conserverait son compte en banque et ses propres ressources, demandant à l'autre de contribuer équitablement aux achats en commun ? Mais il y a un don encore plus fondamental sans lequel il n'y a pas de vrai amour. C'est le don de soi à la manière dont les époux s'offrent mutuellement l'un à l'autre au point de ne plus s'appartenir, au point d'être dépossédés d'eux-mêmes.

Le premier enjeu spirituel associé au système cardio-vasculaire nous invite donc à nous donner sans réserve et il nous enseigne que la joie de donner est souvent plus grande que celle de recevoir. En effet, "l'homme amoureux, qui cherche à se réaliser dans le don à celle qu'il aime, la mère de famille qui se donne à ses enfants et ne vit que pour eux, sont capables de comprendre ces mots-là. Parce qu'ils communient autant qu'il est possible au mystère de notre Dieu, source de tout amour." Nous sommes donc non seulement invités à donner sans réserve nos propres biens, mais aussi à nous donner nous-mêmes, faisant de notre être tout entier une véritable offrande.

 

[117]

Le Père m'enseigne à donner en fonction du besoin de l'autre et non en rapport avec ce que je souhaiterais moi-même recevoir. Combien de fois observons-nous au contraire un père qui veut donner à son fils le meilleur de lui-même en lui imposant ses conseils et ses ressources pour qu'il puisse accomplir ce qu'il y a de mieux à ses propres yeux et faire ce qu'il n'a pas lui-même pu réaliser.

Certes, il s'agit là d'un noble souhait, mais le fils lui répondra qu'il ne partage pas nécessairement les mêmes objectifs, souhaitant donner à sa vie une autre tournure. "Combien de disputes, de ruptures entre pères et adolescents, trouvent là leur racine profonde. Ce père oublie qu'on ne "fait" pas un enfant pour soi, mais pour lui. Que l'enfant n'appartient à personne, sinon à lui-même et à Dieu. Et qu'il s'agit de "l'éduquer", c'est-à-dire de le "conduire dehors", pour qu'il réalise son propre projet humain, son aventure nouvelle et imprévue. Là encore, fascination du même refus de la différence. Moi qui suis célibataire, je n'ai pas le droit de condamner personne, et j'aurais peut-être fait un très mauvais père de famille. Mais j'ai reçu assez de confidences de parents meurtris, et de fils révoltés, pour savoir que le risque est là."

 

[118]

Cette nécessité de mettre ses richesses au service des autres fut admirablement traduite dans la tradition symbolique par l'image d'un pélican qui se saigne pour ses petits. En effet, selon une légende fort ancienne, il arrivait que, revenant à son nid, le pélican voyait ses petits inanimés et sans vie. L'oiseau criait alors "sa douleur à tous les horizons, se penchait sur les petits corps ensanglantés et, de son bec déchirant sa poitrine, les arrosait de son sang. Alors sous la chaude sève paternelle, les pélicaneaux morts frémissaient bientôt, reprenaient vie, battaient joyeusement des ailes et se blottissaient amoureusement dans le duvet du père à qui, deux fois, ils devaient la vie." Dans cette légende, le comportement de l'oiseau s'ouvrant la poitrine dans la perspective de prendre soin de l'autre évoque évidemment le véritable don de soi où les substances nutritives qui le nourrissaient exclusivement jusqu'alors jaillissent dorénavant pour nourrir l'autre (ces nutriments présents dans le sang étant en outre le résultat d'un long travail d'ingestion et de digestion, la "quintessence" de son travail).

 

[119]

2. Accueil de l'autre

"Aimer, c'est renoncer à vivre en soi, pour soi et par soi." Ainsi, l'accueil de l'autre s'amorcera toujours dans un mouvement par lequel l'aspirant se retirera de lui-même en lui-même pour générer un espace vide, l'invitant à devenir le centre de sa propre vie.

 

[122]

En cultivant une telle attitude d'accueil, l'homme cessera évidemment de focaliser sa conscience sur lui-même et s'affranchira dès lors du cercle clos de son moi personnel. En d'autres termes, il échappera à l'emprise de ses pulsions égocentriques et instinctuelles qui, l'amenant à ramener tout à lui, le coupait jusqu'alors de tout échange et de toute communion véritable avec l'autre. Cette attitude ne devra cependant pas être ressentie comme une contrainte, mais être vécue d'une manière naturelle, relevant d'un élan profond du coeur. Ceci le conduira alors au troisième aspect de l'enjeu spirituel associé au système cardio-vasculaire.

3. Participer à la réalité de l'autre

En effet, le troisième enjeu spirituel du système cardio-vasculaire correspond à une expérience de participation à la nature de l'autre, l'ultime désir de toute expérience amoureuse étant de pouvoir ressentir ce que l'autre ressent, de pouvoir vivre ce qu'il vit et de pouvoir ainsi participer pleinement à sa réalité. Toute personne qui a vraiment aimé sait ce que cela représente, la plus grande souffrance de l'amour étant précisément de demeurer étranger à l'autre, de ne pas pouvoir faire son expérience. Or l'accueil, au sens où nous venons de le définir, nous amène nécessairement à participer à la réalité de l'être aimé puisque nous en faisons le centre de notre vie. La plénitude de l'amour nous [123] conduit dès lors à une expérience de transcendance qui permet d'aller au-delà de ce que nous sommes dans une participation sans confusion. En effet, "le vœu de l'amour est de devenir l'autre, tout en restant moi, de telle sorte que l'autre et moi, nous ne soyons pas seulement unis mais que nous soyons véritablement un. L'expérience humaine de l'amour est joie et souffrance mêlées. Joie prodigieuse de dire à celui ou à celle que l'on aime : toi et moi, nous ne sommes pas deux, mais un. Souffrance d'être obligés de reconnaître qu'en disant cela, on dit, non pas ce qui est, mais ce que l'on voudrait qui soit et qui ne peut pas être."

Certes, l'amour engendre une profonde communion qui crée une véritable unité, mais il s'agit toujours d'une dynamique entre deux personnes qui assument leurs différences.

 

[126]

4. Le coeur réceptacle d'amour

Pour conclure cette section sur les enjeux spirituels du système cardio-vasculaire, il importe de préciser que le coeur de celui qui s'est placé dans une telle dynamique psycho-spirituelle devient nécessairement semblable au mystérieux vase du Graal, ce réceptacle sacré qui accueille l'amour descendant du ciel. En effet, la structure même du coeur le destine à cette sublime vocation. En cultivant un esprit de don, d'accueil et de participation à la réalité de l'autre, l'aspirant transformera donc son coeur en une véritable matrice au sein de laquelle l'amour s'enracinera et se développera, accomplissant ainsi le souhait du poète : "Ah ! Si mon coeur pouvait devenir une crèche, De nouveau ici-bas Dieu serait un enfant" C'est d'ailleurs dans cette perspective que le culte au Sacré-Coeur fut institué dans la tradition chrétienne. Appelé "Maison de Dieu" ou "Porte du ciel", il est effectivement une évocation admirable de la descente de la lumière divine en l'homme.

 

[130]

En ce qui nous concerne, nous y voyons évidemment le symbole même de l'amour, le sang versé transformé en rose étant la plus belle évocation de l'amour. Permettez-moi de vous citer à ce titre ce passage du livre de Philippe Mailhebiau à propos de la rose : "L'huile essentielle de Rose est une merveille de la nature ; elle n'est pas seule, sans doute, mais elle est exceptionnelle. Le seul fait de la sentir affine notre sensibilité, nous transporte dans un monde inconnu, semble disperser les ténèbres de nos soucis, nos angoisses et nos peines. Elle nous fait connaître l'amour, non seulement l'amour humain qui est déjà un cadeau, le plus beau peut-être, de l'existence, mais un amour spirituel, divin même dirions-nous, si ce terme n'était pas trop galvaudé. Le parfum authentique de la Rose semble venir d'un autre monde ; d'ailleurs une tradition initiatique enseigne qu'elle fut un cadeau de la planète Vénus."

Quel que soit le crédit que l'on accorde aux légendes et aux [131] croyances, la Rose nous semble un sujet de méditation, un objet de contemplation, une source d'élévation.

 

[133]

On ne peut s'empêcher, ici, d'établir un parallèle entre cette dévotion au Coeur du Christ et la voie spirituelle orientale de l'hésychasme avec sa pratique de la "Prière du Coeur". Celle-ci, en effet, vise à faire habiter son Maître dans le Coeur du fidèle et, à la limite, à identifier les deux coeurs : le moyen employé, on le sait, est l'invocation répétitive du nom de Jésus ou de tout autre nom du Seigneur (Morya, Bouddha, Rama, Saï Baba, etc.)

 

[135]

V. Archétype planétaire

Selon la tradition de l'hermétisme chrétien, l'archétype planétaire associé au système cardio-vasculaire est le Soleil. Or cet astre occupait pour les anciens une position centrale comparable à celle que le coeur occupe au niveau du corps humain. Ainsi, "le soleil, dit Plutarque, avec la force d'un coeur disperse et répand hors de lui-même la chaleur et la lumière comme si c'était le sang et le souffle". De même, Macrobe : "Le nom d'Intelligence du monde que l'on donne au soleil répond à celui de Coeur du ciel ; source de la lumière éthérée, le soleil est, pour ce fluide, ce que le coeur est pour l'être animé. Al-Jili considérait également que le coeur est aux facultés ce que le soleil est aux planètes : c'est du soleil qu'elles reçoivent leur lumière et leur impulsion. [...] Toute cette symbolique du centre et du soleil est merveilleusement inscrite dans le fameux marbre de la chartreuse d'Orques (Sarthes), publié jadis par Louis Charbonneau-Lassay. C'est un témoin extraordinaire de la profondeur intellectuelle, au sens vrai du mot, à laquelle étaient parvenus les moines de Saint Bruno, dans la compréhension du mystère du Coeur. Ce marbre représente le Coeur rayonnant au milieu de deux cercles, concentriques par rapport à lui ; le cercle des planètes, le plus intérieur, et le cercle du zodiaque, le plus extérieur."

De manière plus précise encore, le Soleil incarnait, et incarne toujours, une aptitude à rayonner son identité profonde, sans égard aux préjugés et aux stéréotypes imposés par la société (ou aux illusions inhérentes à l'ego). À ce titre d'ailleurs, il arrive qu'on se méprenne sur [136] l'affirmation de soi en la considérant injustement comme une forme de vanité ou l'expression d'un fol orgueil. C'est là, évidemment, une grave erreur puisque c'est précisément une telle attitude qui permet à l'individu d'exister pleinement. En outre, en l'amenant à rayonner fidèlement les valeurs de son essence profonde, l'astre solaire favorise le développement d'une remarquable puissance qui s'exprimera tout naturellement sous la forme d'une autorité charismatique dont la légitimité sera évidente.

Sur un plan spirituel, le Soleil évoque enfin une capacité à exprimer et à rayonner avec enthousiasme la puissance de l'Esprit. Le nom hébreu qui le désigne nous l'indique d'ailleurs fort bien puisqu'il s'agit du mot shèmèsh [Shin-Mem-Shin] qui signifie "officier comme prêtre". À ce titre, il est éloquent de constater que le Christ, qui fut grand prêtre des œuvres de l'Esprit ("Ayant donc un grand prêtre souverain qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme la profession de foi.", Hébreux IV, 14), fut associé dès le troisième siècle au "Vrai Soleil" (Verus Sol). Au quatrième siècle, le grand poète byzantin Romanos le Mélode lui fit même affirmer dans le Cantique de la Courtisane : "Moi, le Soleil". Citons encore Bérulle, qui dans ses Méditations sur Sainte Madeleine, au dix-septième siècle, parle de "Jésus, ce Soleil levant".

Voici un tableau résumant les éléments symboliques associés au Soleil et les enjeux incarnés par le système cardio-vasculaire. [137]

Tableau présentant les éléments symboliques du Soleil et les enjeux incarnés par le système cardio-vasculaire

Éléments symboliques associés au Soleil

Enjeux associés au système cardio-vasculaire

-      Le Soleil incarne une aptitude à rayonner son identité profonde, sans égard aux préjugés et aux stéréotypes imposés par la société (ou aux illusions inhérentes à l'ego).

-      Expression de soi par le biais de son comportement, de ses émotions et de ses pensées.

-      Le Soleil incarne une capacité à rayonner avec enthousiasme la force de l'Esprit, c'est-à-dire la puissance de l'amour.

-      Expression de l'amour par le biais de son comportement, de ses émotions et de ses pensées.

 

[144]

C'est d'ailleurs en tant que vecteur de la puissance divine fécondante et vivifiante qu'il était considéré comme un véritable thaumaturge. Lorsqu'un sujet du roi de France souffrait d'une maladie que le médecin ne pouvait traiter, il se rendait donc à Paris, à la recommandation même de son médecin, pour être guéri par le souverain. À des moments précis de l'année, correspondant généralement à des fêtes religieuses, le roi recevait effectivement les malades et procédait à un rituel permettant de les guérir. À titre d'exemple, Louis XIV, qui régna de 1643 à 1715, eut souvent l'occasion d'exercer ce ministère et les guérisons obtenues étaient toujours fort nombreuses. Les médecins en témoignaient à ce point que, traitant spécialement des tumeurs lymphatiques dont la guérison était prérogative royale, le premier chirurgien de Mesdames les Dauphines, Dionis, "conseille à tous ceux qui sont affligés de ces maux de tenter un moyen spirituel si doux pour obtenir leur guérison, avant de se livrer entre les mains des chirurgiens qui ne peuvent pas les exempter de beaucoup de douleurs..."

 

[153]

VI. Synthèse

Le système cardio-vasculaire incarne donc fondamentalement en l'homme une aptitude à accueillir et à donner. Sur un plan psychologique, il évoque plus précisément le développement d'une aptitude à s'affirmer (ayant à cet égard une fonction de témoignage), à s'ouvrir aux ressources que l'autre propose (en les utilisant pour assurer le développement et l'épanouissement de son être) et à se tourner vers lui dans une dynamique d'échange et de partage. Sur un plan spirituel, il incarnera une aptitude à se donner à l'autre, à l'accueillir pleinement en soi pour lui accorder une place centrale au sein de son existence, et à faire l'expérience de ce qu'il est dans un élan de transcendance dépassant tout instinct de survie.

Tableau présentant les fonctions du système cardio-vasculaire et leurs enjeux

Les fonctions du système cardio-vasculaire

Les enjeux

 

Fonction de maintien et circulation veineuse systémique

 

 

-      Le coeur est contenu dans un sac membraneux résistant qu'on appelle le péricarde.

-      Accueillir et donner en respectant ses limites existentielles (celles qui structurent sa vocation profonde).

 

-      Au niveau de la grande circulation, ou circulation systémique, les veines assurent le retour du sang depuis les organes et les tissus vers le coeur.

-      Lâcher prise, sortant d'un enfermement sur soi-même pour favoriser une ouverture à l'autre dans une perspective de rayonnement ou de don.

 

Circulation artérielle systémique

 

 

-      Au niveau de la grande circulation, les artères alimentent les cellules en oxygène et en substances nutritives.

-      Bénéficier des ressources que l'autre offre ou de sa présence en ressentant la joie que cela apporte.

 

Fonction de contraction

 

 

-      Le coeur est une pompe musculaire qui se contracte rythmiquement à une fréquence moyenne de quatre-vingts à cent pulsations par minute, propulsant ainsi le sang vers les poumons et l'ensemble du corps.

-      Recevoir et donner en faisant preuve de dynamisme, de vigueur et d'énergie, luttant ainsi contre toutes forces d'inertie enfermant l'homme dans une condition mortifère où il n'accueille plus et ne donne plus.

Circulation artérielle pulmonaire, circulation coronarienne et fonction d'automaticité

 

 

-      Au niveau de la petite circulation, les artères pulmonaires propulsent le sang du ventricule droit vers les poumons où il libère certains produits issus du métabolisme des cellules.

-      Offrir à l'autre sa puissance vivificatrice par un rayonnement plénier de son être ou par un sacrifice de sa vie (en se donnant par amour).

 

-      Le coeur est dépendant des artères pour son alimentation et des veines pour ramener le sang chargé des produits métaboliques des cellules cardiaques vers l'oreillette droite.

-      Entretenir avec l'autre une dynamique d'union participative.

 

-      Chaque battement est déclenché par des impulsions électriques émises par le nœud sinusal situé dans la partie haute de l'oreillette droite.

-      Recevoir et donner sans se laisser déstabiliser par quoi que ce soit, trouvant au contraire des forces toujours nouvelles pour maintenir cette dynamique.

 

Fonction de détente

 

 

-      Après la phase de contraction suit une phase de détente ou diastole au cours de laquelle le coeur se remplit de sang.

-      Recevoir et donner en sachant se placer dans une dynamique d'abandon, se laissant ainsi investir par l'irrésistible attrait que l'autre exerce sur soi (l'accueillant en soi et se donnant à lui).

 

Circulation au niveau des capillaires et fonctions valvulaires

 

 

-      Reliant les artères aux veines, les capillaires apportent l'oxygène et les substances nutritives aux cellules, recueillant aussi les produits issus de leur métabolisme.

-      Établir un processus d'échange où chacun donne à l'autre ce qu'il possède ou ce qu'il est.

 

-      Les valvules évitent que le sang ne circule en sens contraire entre les oreillettes et les ventricules et entre les ventricules et l'aorte ou l'artère pulmonaire.

-      Recevoir et donner en se plaçant en rapport de médiation avec l'autre sans revenir en arrière.

 

Circulation veineuse pulmonaire

 

 

-      Au niveau de la petite circulation, les veines pulmonaires ramènent le sang des poumons à l'oreillette gauche du coeur.

-      S'ouvrir en développant une attitude d'accueil face à l'autre en tant que tel ou aux ressources qu'il propose.

 

 


[155]

Section II – Maladies – Symbolisme et thérapeutique

[159]

Infarctus du myocarde

Lecture symbolique
Description médicale

Comme toutes les autres artères, les artères coronaires peuvent être affectées par l'athérosclérose. Des plaques d'athérome se développent alors sur la tunique interne des vaisseaux, restreignant le flux de sang et favorisant la constitution de caillots sanguins. Cette coagulation provoque évidemment un arrêt de l'irrigation de la zone du coeur concernée entraînant la nécrose d'une partie du muscle cardiaque qui se traduit dans la majorité des cas par une douleur intense et persistante conduisant ultimement à l'arrêt cardiaque.

Interprétation symbolique

Cette pathologie provient d'un problème au niveau de l'entretien du coeur lui-même. Or cette fonction incarne, sur un plan symbolique, une aptitude à maintenir avec l'autre une dynamique d'union participative. L'infarctus du myocarde sera donc étroitement associé à une problématique de cet ordre. Plus encore, cette maladie résulte d'une obstruction au niveau des artères coronariennes. Or tout phénomène d'obstruction est évidemment associé à un processus de blocage (de refus de poursuivre ou de continuer à s'investir). Cette pathologie nous apparaît dès lors comme résultant d'un refus d'entretenir avec l'autre une dynamique d'union participative. [160]

Pourquoi donc ce refus ? Il peut avoir deux causes principales. En effet, la première pourrait résulter d'une tendance à ne plus vouloir recevoir quoi que ce soit de l'autre (ni ses ressources, ni sa personne), cherchant peut-être ainsi à s'émanciper d'une relation trop oppressante (ou jugeant qu'on ne la mérite plus). La seconde pourrait, quant à elle, résulter du souhait de ne plus rien donner à l'autre (ni de sa richesse, ni de sa personne), jugeant qu'il n'en vaut plus la peine ou qu'il ne le mérite plus.

Ainsi, l'infarctus du myocarde nous révèle deux types de dissonances que nous pouvons résumer de la manière suivante : "Je ne veux plus recevoir quoi que ce soit de l'autre (ni ses ressources, ni sa personne), cherchant à m'émanciper d'une relation trop oppressante (ou jugeant que je ne la mérite plus)." ; et "Je ne souhaite plus rien donner à l'autre (ni de ma richesse, ni de ma personne), jugeant que ce dernier n'en vaut plus la peine ou qu'il ne le mérite plus."

Plus encore, cette pathologie se caractérise par une douleur intense et persistante au niveau de la poitrine. La douleur évoque évidemment un état de crise aiguë. Pourquoi une telle crise ? Dans les deux cas, en cherchant à ne plus entretenir avec l'autre une dynamique d'échange ou de participation, l'individu s'enferme dangereusement dans une condition mortifère (se coupant de toutes ressources utiles à son développement et de l'amour en tant qu'expérience de plénitude). [161]

Ainsi, chaque dissonance que nous avons associée précédemment à l'infarctus du myocarde implique une conséquence que nous pouvons résumer de la manière suivante : "En cherchant à ne plus entretenir avec l'autre une dynamique d'échange ou de participation, je m'enferme dangereusement dans une condition mortifère en me coupant de ses ressources ou de l'amour qu'il pourrait m'apporter, me conduisant ainsi au manque et à la vacuité intérieure."

Enfin, l'infarctus du myocarde affecte le coeur qui est situé au centre de la poitrine. Nous pouvons donc en déduire que les deux attitudes déviantes que nous lui avons associées pourront être exaltées par une difficulté à instaurer dans son rapport avec l'autre un milieu matriciel apte à subvenir aux besoins de chacun.

Approche thérapeutique
Approche thérapeutique du terrain

L'infarctus du myocarde affecte le coeur qui est situé au centre de la poitrine.

Tableau présentant les zones corporelles affectées par l'infarctus du myocarde

Zone

Enjeu psycho-spirituel

Thorax

Instaurer dans son rapport avec l'autre un milieu matriciel apte à subvenir aux besoins de chacun.

[162]

Dès lors, le malade en quête de réharmonisation devra chercher à harmoniser en lui les enjeux psycho-spirituels correspondant à la zone principalement atteinte. Ainsi, l'infarctus du myocarde est aggravé par le fait que le malade a du mal à se construire un milieu matriciel adapté.

Approche thérapeutique du système

Nous savons que l'infarctus du myocarde affecte le coeur. Le malade devra donc harmoniser en lui l'enjeu psycho-spirituel correspondant.

Tableau présentant l'enjeu psycho-sprirituel du système cardio-vasculaire

Système

Enjeu psycho-spirituel

Le coeur

Accueillir l'autre (ou les ressources dont il est porteur) et se donner à lui (ou rayonner face à lui).

[163]

Approche thérapeutique du sous-système

À un niveau plus précis encore, l'infarctus du myocarde affecte la circulation coronarienne.

Le malade sera invité à développer en lui l'enjeu psycho-spirituel qui pourrait se résumer ainsi : "Me centrer et rayonner ce que je suis devenant le vecteur privilégie d'une extraordinaire fécondité."

[164]

Dans le cas où l'individu ne veut plus rien recevoir de l'autre, il pourra avantageusement utiliser l'affirmation positive suivante : "Je me centre sur moi-même, découvrant mes besoins fondamentaux que seuls l'autre peut satisfaire."

 

S'il ne veut plus, par ailleurs, donner à l'autre, l'affirmation positive pourrait alors être formulée, de la manière suivante : "Je rayonne ce que je suis, devenant le vecteur privilégié d'une extraordinaire fécondité apte à combler les besoins d'autrui."

 

[165]

Hypertension artérielle

Lecture symbolique
Description médicale

L'hypertension artérielle se manifeste lorsque la pression exercée par le sang propulsé sur les parois des artères augmente. Elle n'est pas nécessairement pathologique. En effet, au cours d'une activité sportive, le coeur doit éjecter davantage de sang dans le système artériel afin de subvenir aux besoins énergétiques de l'organisme, se contractant ainsi plus vigoureusement et augmentant dès lors la pression artérielle. Le stress est également une cause d'hypertension entraînant la contraction des vaisseaux sanguins et conséquemment l'accroissement du travail cardiaque. Enfin, la vieillesse est un facteur d'hypertension artérielle puisqu'avec l'âge, les artères se durcissent, augmentant les résistances à l'écoulement du sang vers l'organisme. Pour maintenir un débit de sang suffisant, le coeur doit alors se contracter plus vigoureusement.

L'hypertension artérielle devient toutefois pathologique lorsque, chez un sujet au repos et détendu, la pression sanguine dans ses artères demeure anormalement élevée. Elle ne provoque souvent aucun symptôme si bien qu'on la découvre le plus souvent à l'occasion d'un examen de routine. Parmi les complications de l'hypertension non traitée, on trouve l'accident cérébro-vasculaire, l'insuffisance cardiaque, des lésions rénales et une rétinopathie. [166]

Interprétation symbolique

Cette pathologie provient d'un problème au niveau du travail cardiaque (et particulièrement au niveau de la fonction systolique). Or celle-ci est liée, sur un plan symbolique, au développement d'une aptitude à recevoir (circulation artérielle systémique) en sachant faire preuve de dynamisme et d'énergie, luttant ainsi contre toutes les forces d'inertie qui enferment l'individu dans une condition mortifère où il n'accueille plus. L'hypertension artérielle sera donc étroitement associée à une problématique de cet ordre. Plus encore, cette maladie résulte d'une augmentation du travail cardiaque. Or tout phénomène d'augmentation est évidemment associé à un processus d'exagération. Cette pathologie nous apparaît conséquemment comme résultant d'une tendance à l'exagération, l'individu étant enclin à mobiliser son énergie de manière anormale contre des forces d'inertie l'incitant à se replier sur lui-même, rompant ainsi toute dynamique harmonieuse d'union participative avec l'autre.

Pourquoi donc cette exagération ? Elle peut avoir deux causes principales. La première pourrait en effet résulter chez l'individu d'un sentiment d'incapacité à accueillir adéquatement les ressources que l'autre lui offre (ou de lui faire une place au sein de son existence). Ce sentiment l'incitera alors à se placer exagérément dans une attitude d'ouverture face à lui. La seconde pourrait, quant à elle, résulter d'une dépendance excessive à l'autre ou à ses ressources, l'individu cherchant à s'ouvrir à lui de manière exagérée. [167]

Ainsi, l'hypertension artérielle nous révèle deux types de dissonances que nous pouvons résumer de la manière suivante : "Je ne me sens pas capable d'accueillir adéquatement l'autre ou ses ressources, me plaçant dès lors dans une attitude excessive d'ouverture à lui." ; et "Entretenant une dépendance excessive face à l'autre ou à ses ressources, je cherche à m'ouvrir exagérément à lui."

Cette pathologie ne s'accompagne souvent d'aucun symptôme. Toutefois, elle accroît le risque d'accident cérébro-vasculaire et de nombreuses autres maladies. Autrement dit, elle développe un terrain hostile à tout développement personnel et à toute expérience de transcendance. Pourquoi une telle situation ? Dans la mesure où l'individu focalise toutes ses forces pour se placer de manière excessive dans une dynamique d'ouverture face à l'autre, il en mésuse et s'expose à divers désordres entraînant un affaiblissement de son organisme. S'il entretient par ailleurs une dépendance excessive face à l'autre ou à ses ressources, s'ouvrant à lui de manière exagérée, il ne développera pas une capacité à affirmer son identité (celle-ci, faute d'être exprimée, dépérissant).

Ainsi, chaque dissonance que nous avons associée précédemment à l'hypertension artérielle implique une conséquence se résumant de la manière suivante : "En focalisant toutes mes forces pour me placer dans une ouverture excessive face à l'autre, je génère un affaiblissement général de mon organisme." ; et "En entretenant une dépendance excessive face à l'autre ou à ses ressources, cherchant à m'ouvrir à lui de manière exagérée, je ne développe pas une juste capacité à affirmer mon identité (celle-ci, faute d'être exprimée, dépérissant)."

[168]

Enfin, l'hypertension artérielle affecte tout le système artériel. Il n'y a donc pas de terrain spécifiquement favorable à son développement.

Approche thérapeutique
Approche thérapeutique du terrain

Nous venons de dire que l'hypertension artérielle affecte le système artériel dans son ensemble. Il n'y a donc pas ici de terrain spécifiquement favorable à son développement.

Approche thérapeutique du système

Nous savons que l'hypertension artérielle affecte le coeur. Le malade devra donc harmoniser en lui l'enjeu psycho-spirituel.

Tableau présentant l'enjeu associé au système cardio-vasculaire

Système

Enjeu psycho-spirituel

Le coeur

Accueillir l'autre (ou les ressources dont il est porteur) et se donner à lui (ou rayonner face à lui).

[169]

Il pourrait pratiquer avantageusement l'affirmation positive suivante : "Je reçois de l'autre et je lui donne (ou moindrement lui exprime) ce que je suis."

Approche thérapeutique du sous-système

À un niveau plus précis encore, l'hypertension artérielle affecte la fonction systolique du coeur.

Le malade sera invité à développer en lui l'enjeu psycho-spirituel qui pourrait se résumer ainsi : "Me centrer et rayonner ce que je suis en sachant m'investir avec force, me libérant de toute inertie mortifère."

Dans le cas où la personne focalise toutes ses forces pour se placer de manière excessive dans une attitude d'ouverture face à l'autre, elle pourra avantageusement utiliser l'affirmation positive suivante : "Je me centre sur ce que je suis en sachant m'investir avec force, me libérant de toute inertie mortifère."

Si elle entretient une dépendance excessive face à l'autre ou à ses ressources, cherchant à s'ouvrir à lui de manière exagérée, l'affirmation positive pourrait alors être formulée, de la manière suivante : "Je me centre et je rayonne ce que je suis en sachant m'investir avec force, me libérant de toute inertie mortifère."

 

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